12 septembre 2015, 13:35

KAMELOT : Thomas Youngblood


Dans moins d'une semaine débutera la tournée européenne de KAMELOT avec Gus G. et KOBRA AND THE LOTUS en invités spéciaux, la première date se déroulera à Paris (La Cigale) et le groupe reviendra sur notre territoire mi-octobre pour 2 concerts à Lyon et Strasbourg. L'occasion toute trouvée pour s'entretenir avec Thomas Youngblood, quelques mois après la sortie de "Haven" (en mai dernier), et des festivals d'été...


Vous avez sorti "Haven", votre onzième album en mai dernier, si tu devais le résumpocher en quelques mots ?
On voulait faire un album qui incarne ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, tout en ayant les yeux braqués vers le futur et sans être fixé dans le passé. Faire un album qui mélange l’obscur et la clarté… une sorte de contraste de la vie d’aujourd’hui, tu vois ? Et je pense qu’avec "Haven" on s’y est vraiment attaché, au niveau de la composition et des paroles.

A l'écoute de ce nouvel album on se dit qu'il possède sa personnalité, ses ambiances, peut-on parler de renouvellement concernant la musique de KAMELOT ?
Ca l’est, mais je ne pense qu’il soit si différent des autres. Si tu écoutes des morceaux comme "Ecclesia", "Fallen Star" ou "Liar Liar", c’est la patte KAMELOT. A chaque album on essaie des choses nouvelles, des choses que les fans attendent… des fois ils en veulent encore plus (rires), en tout cas c’est un aspect important pour la façon dont KAMELOT doit produire un album

C’est votre premier album sur le label Napalm Records, comment s’est décidée cette collaboration ?
On en parlait déjà depuis quelques années, d’éventuellement travailler avec eux. Lorsque la question d’une signature s’est posée pour le nouvel album, nous étions en contact avec plusieurs labels et il s'est avéré que le partenariat a été finalement conclu avec Napalm Records car ils avaient de la passion pour KAMELOT, cela avait donc plus de sens de les choisir.

C’est aussi le second avec Tommy Karevik au chant, c’est dorénavant un membre à part entière ?
Oui totalement, on lui doit même beaucoup sur la façon dont l’album a été écrit. Nous avons fait deux ans de tournée ensemble alors on a eu le temps d’échanger et de discuter de sujets que nous voulions aborder dans "Haven", Tommy y a donc incorporées des idées nouvelles.

Donc le départ de Roy Khan fait définitivement partie du passé ?
Ce n’est pas oublié mais depuis que nous avons enregistré "Silverthorn" en 2012, nous n’y pensons plus.

Vous avez de nouveau fait appel à Stefan Heilemann pour la réalisation artistique et visuelle de "Haven", son style colle parfaitement à l’image KAMELOT ?
Oui je pense que pour cet album c’est vraiment parfait, on lui a donné une idée et il a beaucoup travaillé dessus. J’adore cette pochette, pour moi c’est même celle que je préfère de toute la discographie. Le travail qu’il a réalisé pour "Haven" résume bien le mélange de la beauté avec les ténèbres que nous voulions.

Peut-être que tu le solliciteras pour une prochaine cover-art ?
On verra bien car pour chaque album je veux me laisser la liberté de choisir au moment venu. Il avait déjà fait les pochettes des deux derniers albums "Silverthorn" et puis "Poetry For The Poisoned" en 2010, certaines illustrations qui se trouvent dans les livrets étaient tellement phénoménales qu’elles pourraient faire elles-mêmes office de pochette.
 

"On pourrait dire que nous avons de la chance d’avoir des amis talentueux..." - Thomas Youngblood



Vous avez décidé de travailler avec Jacob Hansen pour le mastering de l'album, c'était un choix bien réfléchi ?
J’aime beaucoup son approche du mastering et le son qu’il produit en général, comme le léger contraste qu’il a réalisé sur le dernier album.

Comment et quand avez-vous pu en discuter ensemble ?
J’ai discuté avec Jacob au Wacken Festival il y a 3 ou 4 ans, je lui ai dit que j’aimerais travailler avec lui et il m’a répondu qu’il adorerait, je suis très content de son rendu.

Il y a encore une fois des invités de choix sur l’album...
Nous avons Miss Alissa White-Gluz de Montréal, la désormais chanteuse d'ARCH ENEMY, elle avait déjà tourné avec nous en 2011 et aujourd'hui encore depuis 2012. Elle a donc fait du chant lourd sur "Revolution", et aussi pour la première fois et pour KAMELOT, un chant clair sur "Liar Liar". D'ailleurs c’est une chanson plus "traditionnelle" qui aurait pu être dans "The Fourth Legacy". Et nous avons invité Charlotte Wessels de DELAIN et Troy Donockley de NIGHTWISH sur la ballade "Under Grey Skies". Quand Tommy a écouté pour la première fois la version finale il était très content, c’est vraiment une très belle chanson.

Les invités sont une tradition chez KAMELOT, est-ce si important pour vous ?
Je ne dirais pas que c’est important, c’est juste un luxe. On avait commencé à mettre des voix féminines sur "The Fourth Legacyen 1998, nous avions eu Cinzia Rizzo sur "Nights Of Arabia", on a toujours eu des invités en fait ! Mais les artistes qui sont célèbres sont plus facilement reconnaissables, et à force de tourner on a maintenant des amis qui peuvent s'occuper de ces parties vocales et aujourd'hui ils sont connus par les fans. C’est quelque chose de cool, on pourrait dire que nous avons de la chance d’avoir des amis talentueux (rires).

As-tu une idée de qui tu souhaiterais inviter à la prochaine fois ?
Je ne peux pas en parler pour l’instant, quand le prochain album arrivera on verra. Pour l’instant c’est beaucoup trop loin pour y réfléchir.

Vous avez aussi l’habitude de sortir des clips vidéos...
"Liar Liar" a été récemment publié et on en fera au moins un second. Nous sommes allés à Belgrade en Serbie et de loin c'est le clip le plus dingue qu’’on ait jamais fait, c'est futuriste… et chimique ! Cela suit le thème de l’album, la rébellion et la révolution, les deux vidéos seront liées mais l’histoire de l'autre vidéo interviendra plus tard. Ce sera assez cool d’amener le personnage principal dans le second clip.

"Nous avons besoin que plus de fans français demandent KAMELOT" - Thomas Youngblood



Vous avez participé à des festivals cet été, on a l'impression que vous n'en avez pas fait tant que ça non ?
Nous voulions vraiment faire un été "léger" et se concentrer sur nos importantes tournées, celle en Amérique du Nord qui s’est étalée d’avril à mai et celle en Europe de septembre à octobre. On fera plutôt des festivals en 2016, cela a plus de sens ainsi.

Il y a un festival que vous n’avez jamais fait, c’est le Hellfest, fait-il partie de vos projets ?
Nous avons besoin que plus de fans français demandent KAMELOT ! (rires) Sérieusement, aujourd’hui nous avons discuté avec un des organisateurs, donc l’idée est de faire les concerts prévus en France à l’automne (La Cigale à Paris, La Laiterie à Strasbourg et le Ninkasi Kao à Lyon), et revenir en 2016 pour faire des festivals et notamment le Hellfest, nous l'espérons.

Le public américain et européen sont-ils différents ?
C’est une bonne question, pour moi ils sont similaires. Un fan de KAMELOT à le même esprit, cela n’a aucune importance que tu sois né en France ou en Géorgie, du moment que tu es connecté avec le morceau, les paroles et le message. Je le constate partout où nous rencontrons les fans, en Europe, aux USA, Amérique du Sud, Japon… ils parlent des langues différentes mais ils possèdent ce grand discernement et c’est ça leur point commun.

En 2009 tu avais affirmé que tu aimerais faire un album solo, quand est-il aujourd’hui ? C’est toujours d'actualité ?
Ca l’est toujours. Le problème est le temps bien sûr, et aussi celui d’avoir encore plus d’idées. J’ai déjà discuté pendant des heures avec le claviériste (Oliver Palotai), d’un éventuel projet parallèle. Mais pour me lancer là-dedans il faudrait que j'ai la passion et l'énergie, or c'est le cas actuellement pour KAMELOT, ce groupe est une part de moi-même… à moins que KAMELOT ne fasse un break de 2 ou 3 ans alors oui je pourrais y consacrer du temps.

Quelles sont les prochaines actions pour KAMELOT ?
Déjà ne pas faire un album d’adieu !! Sinon, nous devons prévoir le lieu et la date pour un prochain DVD, mais rien n’est encore décidé. Pour l'instant, je voudrais dire merci aux fans pour leur soutien, passé, présent et futur. Nous sommes impatients de revenir jouer en France de voir tout le monde cela fait tellement longtemps… et juste dire "peace love and Haven" !


Blogger : Jérôme Graëffly
Au sujet de l'auteur
Jérôme Graëffly
Nourri dès son plus jeune âge de presse musicale, dont l’incontournable HARD FORCE, le fabuleux destin de Jérôme a voulu qu’un jour son chemin croise celui de l'équipe du célèbre magazine. Après une expérience dans un précédent webzine, et toujours plus avide de nouveautés, lorsqu’on lui propose d’intégrer l’équipe en 2011, sa réponse ne se fait pas attendre. Depuis, le monde impitoyable des bloggers n’a plus aucun secret pour lui, ni les 50 nuances de metal.
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