15 août 2015, 17:49

FEAR FACTORY : "Genexus"

Album : Genexus

Depuis sa création, le groupe FEAR FACTORY a su créer et imposer un style qui n'appartient qu'à lui. Savant mélange d'un metal énervé, de chant tantôt bourrin, tantôt plus clair, et surtout une bonne grosse dose de bidouillages électroniques, marque de fabrique de la formation et élément essentiel du concept. Car oui, FEAR FACTORY c'est surtout cette idée, chère à Sarah Connor et son rejeton : les machines ne sont pas nos amies et risquent bien de prendre le dessus sur l'espèce humaine. 
Le concept s'est-il essoufflé ? Le groupe a-t-il souffert des changements de line-up ? Toujours est-il que depuis quelques années, il s'est fait plus discret (sans doute à l'insu de son plein gré). 

« Genexus » sera-t-il l'album du grand retour ? Peut-être ! Mais ce qui est sûr, c'est que cela ne sera pas celui de la révolution. Nous sommes ici en terrain familier, et le sentiment de déjà-vu, ou plutôt de déjà-entendu saisit l'auditoire dès les premières secondes. C'est souvent le cas avec les groupes dont l'identité sonore est très prononcée... C'est un peu plus gênant quand on peut à ce point confondre les nouveaux titres avec leurs prédécesseurs. Loin de s'en cacher, le groupe assume, et c'est sans doute la meilleure attitude à avoir. 
Car il est un point qu'il ne faut pas oublier : FEAR FACTORY nous a par le passé livré des bombes. Des titres cinglants qui sont aujourd'hui des classiques du genre. Autrement dit, en s'inspirant ouvertement de ce qu'ils avaient fait de mieux, il n'y avait pas de raison que Burton C. Bell et sa bande se plantent. 

« Genexus » est-il le meilleur album de FEAR FACTORY ? Je dis non. Est-il néanmoins un bon album : OUI ! Sans hésitation. Il faut être cohérent. Quand, comme moi, on a toujours aimé ces titres alternant des parties agressives, avec une batterie semblable à une arme de guerre (l'était fort ce Raymond) et des passages plus planants où la voix de Bell domine, on ne boude pas son plaisir à les retrouver.
J'imagine déjà les fans bondissant en rythme sur « Dielectric » ou déchaînant le pit sur « Genexus ». Au rayon du bien lourd, « Promotech » devrait mettre tout le monde d'accord. Le groupe a même pensé aux amateurs d'OSNI (objet sonore non identifé) avec « Expiration Date », un genre de ballade digitale, pour le coup atypique. 

Cet album devrait en tout cas rassurer ceux pour qui le line-up ultime de FEAR FACTORY comprenait Christian Olde Wolbers et Raymon Herrera. Certes, les lignes de basse ont été enregistrées par Cazares et Dean Castronovo apparaît en guest batterie, mais la partie rythmique, assurée à présent par Tony Campos (basse) et Mike Heller (batterie), restera vraiment dans l'esprit de la formation pour ce qui suivra.
Alors, oui, après avoir entendu « Soul Hacker », j'avais surtout envie d'écouter « Edgecrucher », mais « Genexus » a tout de même de bons arguments et j'espère qu'il permettra à FEAR FACTORY de revenir sur le devant de la scène. Le rendez-vous est déjà pris pour celle du Trabendo, le 21 novembre prochain.

Blogger : Juliette Legouy
Au sujet de l'auteur
Juliette Legouy
Juliette Legouy, passionnée de metal sans concession, a été un pilier essentiel de la rédaction du magazine HARD FORCE de 1996 à 2000 et a réalisé de très nombreuses interviews, des reportages et des dossiers majeurs pour cette publication.
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