22 octobre 2015, 16:59

UGLY KID JOE : "Uglier Than They Used Ta Be"

Album : Uglier Than They Used Ta Be

Les UGLY KID JOE sont de retour avec « Uglier Than They Used Ta Be », un nouvel album studio après la sortie de leur EP « Stairway To Hell » en 2012. « Uglier… » renvoie au titre de leur premier EP, tout comme l’artwork avec son petit Joe Crado, sorti il y a 24 ans avec leur megahit, “Everything About You”. Cet album a bénéficié d'une campagne de crowdfunding via Pledge et a été financé à 201 % d’ailleurs ! Onze chansons, deux reprises et Phil Campbell de MOTÖRHEAD en guest sur trois morceaux, dont l'excellente reprise d'un hit de la bande à Lemmy (“Ace Of Spades”) sont la carte d'identité de cet album à la direction musicale rock dans tous les sens du terme. Le parfait mix de toutes les influences de Whitfield Crane & Co.

Un petit “Everything About This Album” ? “Hell Ain't Hard to Find”, premier single choisi par le groupe, ouvre les hostilités à la façon d'un FOO FIGHTERS. Efficace. “Let the Record Play” puise dans la grande époque de Seattle avec une matrice sonore marquée ALICE IN CHAINS. “Bad Seed” est un bon titre de classic heavy rock avec des relents BLACK SABBATHiens. Le chanteur d’UGLY KID JOE n'a jamais caché cette influence musicale majeure et avait d'ailleurs jammé trois jours d’affilée avec le Sabbat Noir dans les années 1990 avant la réunion du line-up originel avec Bill Ward à la batterie. “Mirror of the Man” est la première chanson acoustique cool de l'album avec des paroles en miroir. Un hit radio rock très seventies avec ses guitares lead mélodiques.

“Nothing Ever Changes” est une ballade acoustique magnifiquement construite. Des mélodies pleine d'échos et une jolie voix mélancolique post-tabagique de Whitfield. “Enemy” est un autre titre acoustique très sabbathien avec des relents “ozzyiens” dans les lignes vocales et un refrain planant pendant 4'46, puis 10 secondes de break pour finir la chanson sur un mode punkoïde avec des éléments bien heavy sur plus d’une minute. Bien vue la fin fantôme ! “Under the Bottom” commence avec la même série d'accords, mais en acoustique, que le premier titre de l'album avec un renforcement électrique rapide. Un titre hard-rock avec Mr. Campbell à la six-cordes. “My Old Man”, featuring encore le bras droit de Lemmy, est un titre de classic hard-rock mid-tempo avec un groove à la AC/DC. Le refrain est entêtant, comme UGLY KID JOE sait le faire, soutenu par une petite ligne de guitare mélodique, le solo est angusien.

La cover d’“Ace Of Spades” est un classique du groupe qu'il a joué sur sa dernière tournée. Rien à dire : 2'44 identiques à l’originale. “She's Already Gone” est un mid-tempo hard-rock avec un refrain bien mélodique. Le groupe l'a d'ailleurs inclus à sa set-list. “Papa Was A Rolling Stone”, célèbre reprise de RARE EARTH, et un titre apprécié de Richie Kotzen de THE WINERY DOGS, clôt cet album dans une version rock barrée sous psychotropes en duo avec la chanteuse Dallas Frasca, une sorte de Janis Joplin australienne. Original ! UGLY KID JOE fait dans la fusion de sons rock, pop, hard-rock, heavy et folk et cet album se laisse écouter sans limites. Ne vous attendez pas à une révolution sonore mais à du pur UKJ mature qui vous fera taper du pied, headbanger et vous donnera encore plein de plaisir lors de nombreux concerts ultra-vitaminés.

 

Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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2 commentaires

User
Philippe Dynamo
le 23 oct. 2015 à 08:22
C'est The Undisputed Truth qui a enregistré la première fois Papa Was A Rolling Stone, mais la version la plus connue est celle des Temptations, toujours chez Motown.<br />
User
HUP Vivien
le 29 févr. 2016 à 18:09
Superbe album de UKJ après le Ep Stairway to hell en 2012 , ce nouvel opus "Uglier than they used ta be" est superbe ! Un mélange façon UKJ comme pour Motel California de 96 ou encore Menace to Sobrety de 95... Des titres accrocheurs! She's already Gone, Bad seed, my old man...et j en passe puis de superbe douce comme "The Enemy" et encore un "Miroir of the man" limite peace and love façon woodstock
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