
Je n’avais jamais vu de concert au Cabaret Sauvage mais je connaissais la salle pour d’autres raisons festives. Mardi pluvieux, mardi heureux ! Une longue file d’attente patiente sagement devant la salle. Ce soir, BLACK STONE CHERRY, le gang d’Edmonton dans le Kentucky, joue pour la seconde fois dans cette salle parisienne, dans le cadre du "Carnival Of Madness Tour 2016". « Kentucky », son excellent nouvel album, sort le 1er avril. Courez l’acheter ou téléchargez-le légalement ! Un bonheur sonore.
Back to the Wild Cabaret, l’ambiance est proche d’un club de grande capacité avec un esprit architectural de chapiteau de cirque drapé de rouge. Après TOSELAND, une première partie classic hard-rock efficace, Chris Robertson (chant/guitare), Ben Wells (guitare), Jon Lawhon (basse) et John Fred Young (batterie et fils de Richard Young de THE KENTUCKY HEADHUNTERS) montent sur les planches. La scène est petite et sobre mais Ben s’agitera comme un hyperactif non traité avec ses Gibson Les Paul de toutes les couleurs. Idem pour le bassiste et le batteur. Le groupe va distiller toute la soirée son hard-rock sudiste, son classic-rock teinté de metal alternatif et de stoner. Tout est dans l’énergie, la puissance et dans la mélodie. Surtout, les quatre metal cowboys du Kentucky sont heureux d’être sur scène et se donnent à fond comme si demain était la fin du monde ! Le public, en osmose, est super réceptif. Ce soir est un soir de fête et le mot clé est en quatre lettres… Je vous laisse le trouver et me tweeter !
La set-list est superbement bien équilibrée et emprunte aux différents albums du groupe : le premier disque éponyme, « Folklore And Superstition », « Between The Devil And The Deep Blue Sea », « Magic Mountain » et 2 titres du prochain album, « Kentucky » ("In Our Dreams" et "Rambler"). Ça commence fort, très fort ! Le groupe ouvre avec "Me And Mary Jane" du précédent album, « Magic Mountain, puis enchaîne sur "Rain Wizard" avec "Blind Man". L’énergie est communicative, le batteur est un démon avec sa crinière brune, le son de basse est énorme ! "In My Blood" et "Violator Girl" sont ensuite joués, la voix de Chris est chaude et bluesy. Ce chanteur, casquette vissée sur sa tête, est un véritable performer : guitare rythmique, lead, chef d’orchestre virtuel, émotionnel… Il communique peu avec le public mais “Let The Music Do The Talking” ! Le heavy "Holding On…To Letting Go" de « Magic Mountain » est interprété avec brio. Le Aerosmithien "SoulCreek" est ensuite joué. Place au mélancolique et touchant "Things My Father Said", les frissons sont là !
Après, place à un extrait du dernier album qui défonce tout sur son passage (jetez un œil sur la vidéo). Break pour tout le monde sur scène sauf John Fred Young. Un solo de batterie à la Muppet Show. Technique, visuel, rock, court et le petit plus avec l’harmonica country bluesy accompagné de la grosse caisse et du charleston. Solo ponctué à coup de poings sur les cymbales ! Retour de Chris Robertson uniquement au chant et de Ben Wells à la guitare acoustique assis sur un tabouret pour "The Rambler", la dernière chanson du prochain album.
"Peace Is Free" va être un autre moment fort de la soirée. Chris Robertson dédicacera ce temps musical en nous rappelant : « ...mon cœur brisé et celui du groupe lors des événements tragiques qui ont eu lieu à Paris le 13 novembre ». Il nous rappellera que « Paris Rocks » et que BLACK STONE CHERRY est heureux d’être parmi son public français ce soir. Il demandera à l'assistance de se prendre dans les bras et de chanter avec lui les paroles de cette chanson de paix et liberté.
Place aux deux super tubes du groupe qui font sauter et danser, "White Trash Millionaire" et "Blame It On The Boom Boom". Le groupe sort de scène et revient pour un rappel de dingues avec "Lonely Train". Terminé ? Non. Chris nous balance un « We are BLACK STONE CHERRY and we play rock’n'roll ». Hommage à Lemmy avec un "Ace Of Spades" qui finit d’allumer le feu !
Soirée fantastique, fabuleuse, énergique, magique dans cette salle rouge super cool ! Merci BLACK STONE CHERRY.
Portfolio © Hard Force / Axelle Quétier - DR
