17 avril 2016, 16:56

THE 69 EYES

"Universal Monsters"

Album : Universal Monsters

Le 22 avril 2016 sera une date à ne pas manquer. Ce sera la sortie du onsième album des Finlandais THE 69 EYES, qui nous servent (froid évidemment) un « Universal Monsters » des plus intrigant. THE 69 EYES sont présents dans le paysage musical gothique depuis plus de 25 ans, nous ont composés quelques pépites, tel que le légendaire « Dance d’Amour », mais ne bénéficient pas encore d’une grande renommée dans cette France qu’ils chérissent pourtant.
Alors qu’en est-il de cet « Universal Monsters » ? On entre d’emblée dans le vif du sujet avec le tube "Dolce Vita", riffs pénétrants, voix chaude et suave, mixage gothique qui n’est pas sans nous rappeler les grandes heures des SISTERS OF MERCY. C’est du gothique c'est sûr, du gothique inspiré, qui nous aspire jusqu’à la moelle en bon suceur de son ! "Jet Fighter Pilot" poursuit l’opération de séduction. Ça commence donc très bien. C’est parti pour un road movie raconté par nos cinq freaks d’Helsinki, voyage vers toute une galerie de personnages plus décalés les uns que les autres.

Le titre "Blackbird Pie" nous surprend par une atmosphère western. Doux Jésus, le Jon Bon Jovi de « Blaze Of Glory » s’est invité à la fête, on a droit à un arrêt au beau milieu de l’Ouest sauvage. Et ma foi, c’est dépaysant et pas mal du tout. Avec "Lady Darkness", on retrouve un portrait très cold wave, froid, ténébreux, un vrai retour vers les eighties. Le très enlevé "Miss Pastis" aurait pu être anecdotique, il ne l’est pas du tout : ça swingue, ambiance eighties toujours, cuirs et slang sont de sortie, THE 69 EYES nous apportent un très joli "french bistrot rock". C’est assez glam’, pas cliché pour un sou en tout cas.

"Shallow Graves" redonne un ton minimaliste à l’album. "Jerusalem", morceau merveilleux et complexe, mérite toute notre attention. L’ambiance western est de retour, avec alternance de guitare sèche et soli libérateurs, claviers et chœurs étonnamment bien sentis et placés. Nous sommes dans les grands espaces, il s’agit d’une aventure intemporelle en compagnie de nos desperados venus du froid. Le plus incroyable est que si vous écoutez plusieurs fois d’affilée cet album, vous allez découvrir que sa musique colle aux jours sombres, tout comme elle brille de mille feux en plein soleil. Ils ont fait très forts THE 69 EYES avec cette palette de nuances, d’influences musicales. Les STONES côtoient MÖTLEY CRÜE et Jim Morisson, c’est magique.

Le glam-goth-rock se poursuit avec "Stiv And Johnny" et les morceaux suivants, "Never" et "Blue".
Cet album très inspiré est à ranger parmi les classiques. THE 69 EYES nous livrent un western crépusculaire en gothicolor, qui nous emmène aux « Frontières de l’Aube ». J’ai repensé au film de Kathryn Bigelow. L’impression d’être dans un bar poussiéreux du fin fond de l’Arizona, une bouteille de scotch sous la main, une beauté sépulcrale dansant sur le bar, le colt à portée de l'autre main, voilà où m’a transporté « Universal Monsters ».
A grands coups de riffs parfumés au western gothique, j’ai fini « Rock‘n’Roll Junkie ».

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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