12 août 2016, 20:09

LEYENDAS DEL ROCK

Jour 3 @ Villena

Blogger : AnneM
par AnneM

Si vous vous renseignez sur le Leyendas, vous serez vite interpellés par un fait étrange : l’engouement pour la piscine. A croire que les abonnements piscine sont sold-out avant les places pour le festival lui-même. Renseignements pris, le phénomène est dû à la localisation du camping. Il ne fait pas très chaud cette année, mais d'habitude ce dernier se transforme en fournaise. Impossible de dormir après 9h du matin à cause de la chaleur. Le site de la piscine présentant un vaste et bel espace arboré et donc ombragé, tout le monde va y finir sa nuit et éventuellement faire trempette.
Là où l'histoire commence à être faramineuse, c'est quand, la piscine jouxtant le site du festival, vous pouvez écouter votre groupe préféré en barbotant tranquillement. Cerise sur le gâteau, le son est aussi bon que devant la scène. Incroyable expérience. Ne manque qu'un écran et l'on atteindrait la perfection. On se laissera donc flotter sur GRAVE DIGGER et DARK TRANQUILLITY avant de rejoindre SKINDRED sur la scène Azucena.



Là, grosse claque. Votre fidèle servante avait toujours évité SKINDRED, car au vu de sa profonde allergie au reggae et les conséquences qui en découlent (agressivité latente pouvant aller jusqu'à une certaine violence… oui, oui), ses gentils coreligionnaires, les lui avaient fortement déconseillés. Hommes de peu de non foi… Ici point de référence à ce brave Jah, mais quasi autant de « Fuck » que de notes dans trois minutes de set d'Yngwie.
Du bon gros son qui va bien, beaucoup d'énergie et un set orgasmique. Chacun voyant midi à sa porte, on restera scotchée sur le côté punk de l'histoire. C'est quand le prochain concert de SKINDRED ?

Retour au calme des années 80 avec DIRKSHNEIDER la formation d'Udo, mythique vocaliste d'ACCEPT qui fait sa tournée d'adieux aux interprétations de titres de son précédent groupe. Un vrai régal sous forme de madeleine. On retiendra "Breaker", "Princess Of The Down" et un début de "Fast As A Shark" interprété à capella, du plus bel effet.
Suivent ELUVEITIE et CHILDREN OF BODOM avant les très attendus AVANTASIA .



Le décor, vestiges d'un château médiéval est superbe et Tobias Sammet en maître de cérémonie l'est aussi. Il se dégage beaucoup de sympathie et d'humilité du bonhomme, qui présente une grande complicité avec ses invités en les mettant constamment en avant. Niveau guests, on a droit à Eric Martin (MR BIG), Jörn Lande (JORN), Bob Catley (MAGNUM) et Michael Kiske (UNISONIC, ex-HELLOWEEN).
Le public semble comblé alors que nous avons un peu de mal à accrocher. La fatigue ? Le fait que le son soit un peu moins bon du fait du nombre d'invités ? Quoi qu'il en soit, l'impression est à vérifier car le set est quand même loin d'être mauvais et après tout, l'avis du public, qui applaudit à tout rompre, reste le seul qui compte vraiment.



A suivre, MAYHEM . Là, c'est une autre histoire et on va vous la raconter du point de vue de la pauvre petite photographe que nous sommes. On nous fait entrer dans le pit au son du glas. On aurait du se méfier. Le problème avec les cloches, c'est que si tu ne balances pas "Hell's Bells" ou "High Hopes" derrière, ben ça tombe à plat. Et passé cinq minutes, les cloches commencent à te remonter dans la gorge. Pour couronner le tout, il fait noir, mais vraiment noir. Ok, MAYHEM c'est du black metal, mais il y a des limites à tout. On ne voit pas le décor à l’œil nu. A peine ressent-on de vagues formes blafardes, dont on ne sait s'il s'agit des musiciens ou de draperies.
Enfin la cloche se tait et le set commence. C'est fort et brutal. Normal me direz vous, mais quand même, on se taperait bien la tête contre les murs. Si seulement on les voyait. Parce que MAYHEM n'a pas vraiment du payer sa facture d'électricité, car il n'y a toujours pas de lumière. Ou tout passe dans les watts, c'est selon. Nous nous regardons tous un peu hébétés, certains essaient de viser un hypothétique mouvement lorsqu'Attila nous fait la grâce infinie d'allumer deux cierges faméliques sur son autel. Peine perdue, on n'y voit rien ! Vaincus par les ténèbres et le son de teubé, nombre de collègues capitulent et quittent le pit. On s'accroche, bien que n'ayant toujours pas fait une seule photo. On pousse les appareils dans leurs retranchements, dans l'espoir fou de récupérer une ombre au retraitement de la photo. On vise un peu au hasard, un peu à l'intuition malgré les oreilles qui saignent, les neurones qui commencent à jointer et le sentiment de malaise qui nous prend à la gorge. Fin du temps imparti aux photographes.



Pour une fois, inutile de nous mettre dehors, tout le monde fout le camp, certains en courant, de l'antre maudite. Le lendemain, ce sera à qui aura eu une photo de MAYHEM.
BARON ROJO qui prendra la suite n'arrivera pas à ôter le tourment occasionné par les Norvégiens. Du coup, on loupe SAUROM qui d'après ceux ayant fuit MAYHEM dans les premières minutes, ont assisté à un concert superbe. MAYHEM a gagné en quelque sorte, étant donné que nous lui accordons autant de lignes. Après, pas sûr que nous y retournions. (à notre connaissance, personne n'est décédé de mort violente).

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