9 octobre 2016, 13:32

STEEL PANTHER

+ INGLORIOUS @ Paris (La Cigale)

Dimanche soir automnale, soirée hair metal ! Ce proverbe est totalement inventé sous l’emprise de Coca Zéro. Concert complet pour les panthères d’acier de Los Angeles à La Cigale, Pigalle à Paris. L’ambiance est « hot and glam » dans la salle, les filles sont nombreuses, le public est très présent dès le début du concert à 19 heures.

"Won't Get Fooled Again" des WHO retentit dans la sono de la salle. INGLORIOUS, le groupe de classic hard rock anglais ouvre les hostilités ce soir. Nathan James, sorte de mix ADN de Jorn Lande et David Coverdale, ayant chanté pour le TRANS SIBERIAN ORCHESTRA, va mener le bal accompagné de ses 2 guitaristes, dont le suédois Andreas Eriksson (CRAZY LIXX), son bassiste nommé Parkinson au niveau surprenant mais au look à revoir, et son batteur hipster tout droit sorti du Muppet Show.

Quelle première partie ! C’est heavy, bluesy, hard rock ! Une superbe atmosphère et un public très réceptif. Le groupe démarre sur les 2 premiers titres de son album éponyme : les très rock "Until I Die" et "Breakaway". Mr James, à la chevelure blonde parfaitement maîtrisée, avec ses compères, vont se concentrer sur celui-ci. "High Flying Gypsy" et "Warning" sont interprétés avec une pêche incroyable sur le petit endroit réservé sur scène. Le chanteur communique avec le public à fond, et surprend avec sa gestuelle à la Ronnie James Dio et son « Scream For Me, Paris » sur une chanson. Deux reprises seront jouées ce soir : "I Surrender" de Russ Ballard et "Fool For Your Loving" de WHITESNAKE proche de l’esprit de la version originale.
Le groupe enchaîne le Zeppelinien "You’re Mine" au refrain digne des grands titres des années hair metal. Pause bluesy avec "Holy Water".

Superbe ambiance !
Final avec le heavy "Unaware". Le public ovationne le groupe. INGLORIOUS a été très bon et doit vite revenir dans nos contrées gauloises. Ils signeront et feront des photos au stand merchandising à la fin du concert des STEEL PANTHER.



 

Break avec différents hits classiques : "2 Minutes To Midnight", "I Don’t Know"…

20h15 : les lumières s’éteignent… "I Love It Loud" de KISS se fait entendre à fond dans la Cigale. Le public est très chaud et chante les « ooooh yeah » de Gene Simmons !

Stix Zadinia s’installe derrière sa batterie, suivi de Satchel avec sa guitare Lynchienne verte et de Lexxi le bassiste, en rose flashy, avec sa trousse de maquillage et sa laque…nEt tel un David Lee Roth flamboyant, Michael Starr arrive et nous envoie avec son groupe "Eyes Of A Panther". Super lights, super son !

Le groupe enchaîne sur la thématique du golfeur américain Tiger Woods, de l’addiction au sexe… Ca swingue ! Première pause. Satchel fait le show à la manière d’un stand-up dans un Comedy Club new-yorkais : du sexe, du rock, des vannes à l’encontre de son chanteur, du bassiste… La fête reprend rapidement comme si demain était la fin du monde (« Party… »). Les musiciens sont hyper pros, s’éclatent sur scène, et le public leur rend bien. Plein de philosophie ce soir avec du "Sex, Drugs and Rock’n Roll", du "Pizza, Boobies and Beers". Ce soir, c’est aussi la soirée de Satchel qui nous dit être "high" avec de la cocaïne (c’est du spectacle, bien sûr), c’est son anniversaire. Tout le monde lui chante « Happy Birthday » et un peu plus tard dans la soirée sa version française.



 

Petite imitation japonaise de Michael Starr qui introduit leur titre "Asian Hooker". Rien à dire, tout est en place, le groupe est supporté par de nombreux samplers qui leur permettent d’assurer le spectacle. L’hystérie continue… Encore plus de terminologie issue d’une consultation de sexologie : boobs, vagina, asshole, finger, gloryhole, pussy, nichons, petite bite (Satchel parle de son chanteur)…. "Turn Out The Lights", "Let Me Cum In" sont envoyées comme une décharge spermatique finale, ce bon vieux réflexe incontrôlable ! Stix, le batteur musclé, tatoué, est présenté par ses collaborateurs et tout le monde hurle « Stix » sur un riff de guitare accompagné de la section rythmique. Le groupe quitte la scène pour laisser place au solo de Satchel bourré de clichés voulus, à la SPINAL TAP. Metal-horns à la fin de chaque petit solo, foule haranguée… Le guitariste passe derrière la grosse caisse pour accompagner des riffs connus de DEEP PURPLE, METALLICA, BLACK SABBATH, GUNS N’ROSES, IRON MAIDEN…Final avec cymbales frappées dans tous les sens. Les STEEL PANTHER attaquent sur la thématique technique de la fellation avec leur poème "It Won’t Suck Itself".
 

Autre pause marquante de ce gala du X, l’interlude acoustique. Stix a son nouveau smartphone avec une flute programmée sous forme de clavier, Lexxi est au shaker, Satchel à la guitare électro-acoustique. Le groupe jouera pour la première fois en acoustique une version de "She’s On The Rag" issue de l’album « All You Can Eat » de 2014. D’ailleurs, Starr demandera au public qui a acheté l’album, quelques mains se lèveront accompagnées de cris. Puis, il demandera qui l’a téléchargé illégalement, ce sera l’hystérie collective ! Sourire du chanteur.

Un tabouret est au milieu de la scène. Michael et Satchel cherchent une fille pour ce dernier. Julia, une jolie jeune femme brune en soutien-gorge noir les rejoindra. Après quelques discussions mammaires, Julia offrira son haut à Michael Starr. Chacun des membres du groupe ira de sa chanson avec différentes références à son anatomie et le prénom de la demoiselle servira de refrain sur des accords en ré majeur et en sol.
Les panthères commentent tout ce qui vient de se passer puis enchaînent sur "Girl From Oklahoma". Le groupe est déchaîné et Satchel ira, avec sa guitare, complètement déconcentré, explorer le(s) sein(s) de Julia. Ce n’est pas fini ! C’est le festival. Mr Starr et Satchel font monter plein de filles sur scène. L’ambiance est chaude, elles sont là pour s’éclater. Certaines se dénudent, d’autres se déhanchent, allument les musiciens, les premiers rangs, toute la Cigale, les inhibitions tombent, c’est chaud, brûlant, Je m’arrête !…
Le groupe est content d’interpréter "17 Girls In The Row" car il y en a au moins le même nombre sur scène. Ca danse, les seins remuent, 2 filles se roulent des pelles, certaines font des selfies avec les musiciens… Un gros bordel millimétré et organisé ! "Gloryhole" est enchaîné, les filles sont encore plus déchaînées, le groupe aussi…Idem pour la ballade "Community Property", Starr en fait chanter certaines avec lui. Tout le monde redescend, certaines ont pris un pass aftershow au passage. Le groupe joue son hymne au metal "Death To All But Metal". Lexxi, qui se recoiffe régulièrement, assure à la basse avec son compère métronomique Stix ! Les Américains quittent la scène. Le public en veut encore.

Deux rappels puissants du premier album « Feel The Steel » avec "Fat Girl" et "Party All Day". Le groupe tire sa révérence et est acclamé.

STEEL PANTHER, c’était une dose de fun, de rock, de classic hard rock, de hair metal. Il y avait de la laque, des filles, des seins, des riffs heavy, des refrains calibrés sunset strip extravaganza (comme dirait l’ami Jean-Charles Desgroux qui sort une excellente bible en français sur le style chevelu musical de cette soirée), du stand-up à la façon Comedy Central. Le concert est d’une précision incroyable tant sur le plan musical, que sketchs narrés, que visuel… Même quand Michael Starr joue au frisbee avec son chapeau avec ses roadies sur les côtés de la scène et qu’il finit à la fin d’une chanson sur la baguette de batterie bras levé de Stix Zadinia.

Plus fort que le Viagra, un concert de STEEL PANTHER !


Photos © Raphaël Meert / Hard Force - (Lille le 8-10-2016)


Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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