8 novembre 2016, 11:13

BRITISH LION

+ VOODOO SIX @ Toulouse (Le Metronum)

Deux ans après, BRITISH LION a décidé de revenir jouer  à Toulouse, toujours au Metronum : la salle et le concert d’avril 2014 ont visiblement plu au groupe qui a donc à nouveau fait appel à SPM Prod. Et, malgré la profusion de concerts en ce moment dans la ville rose, pour rien au monde je n’aurais raté l’occasion de revoir une légende telle que Steve Harris jouer dans une salle "à taille humaine" !

En effet, le Metronum ne fait pas le plein ce soir : beaucoup de concerts metal dans la région en ce moment et puis une date en semaine ne doivent pas aider, c’est sûr. Il y a donc à peine 250 personnes dans la salle. Certains diront aussi que BRITISH LION, ce n’est pas MAIDEN ; en tout cas, les personnes présentes il y a deux ans qui sont revenues et les autres seront unanimes à l’issue de la prestation du roi de la jungle britannique.



Cette fois, c’est au tour de VOODOO SIX de démarrer la soirée : ils ont déjà ouvert pour IRON MAIDEN en 2013 sur le "Maiden England World Tour", ceci expliquant cela. A noter que le groupe a été formé en 2003 par le bassiste Tony Newton et un certain Richie Faulkner, qui officie désormais au sein de JUDAS PRIEST ! Son heavy rock mélodique délivré par de très bons musiciens (avec de sérieux riffs !), notamment un chanteur survolté, ne tarde pas à prendre. Alors certes, ce n’est pas la folie dans la salle, mais le public est réceptif et semble apprécier le vrombissement de ce puissant V6, d’autant plus que les musiciens se donnent sans retenue. "Lead Me On", par exemple, fait partie de ces morceaux qui donnent irrémédiablement envie de taper du pied et dodeliner de la tête en cadence (à défaut de headbanger sauvagement !). Depuis « Songs To Invade Countries To » de 2013 (dont les belles illustrations de guerriers-musiciens ornant les backdrops n’auraient pas déplu aux graphistes du Hellfest !), le groupe n’a rien sorti, mais un nouvel album arrive en février prochain dont un titre sera joué ce soir, en hommage aux victimes du Bataclan. Même si le style est assez classique, VOODOO SIX a du talent à revendre et a pleinement rempli son rôle ce soir.
 

A 60 ans, Steve Harris est loin de vouloir prendre sa retraite : entre deux tournées et enregistrements studio avec la Vierge de Fer, au lieu de prendre des vacances, il préfère repartir sur la route avec son autre groupe, BRITISH LION, dans de plus petites salles et retrouver ainsi des sensations de proximité avec le public. C’est ce qu’on appelle avoir le feu sacré. D’autant qu’il le fait avec une passion réelle et une humilité qui forcent le respect. Car il faut quand même rappeler que Steve Harris, même s'il est inutile de le présenter, est une légende vivante du heavy metal et certainement le bassiste le plus connu au monde dans son domaine. Quel autre quatre-cordiste (non chanteur) a une telle renommée après lui ? Cliff Burton, malheureusement disparu trop tôt, Geezer Butler, Nikki Sixx, Billy Sheehan ?

Son attitude sur scène ôte le moindre doute : Sir Harris (arborant le même T-shirt qu’il y a deux ans) est à fond du début à la fin, se démenant sans économie, très complice avec ses musiciens et jouant avec un plaisir évident très communicatif. Pour les absents, il n’y a qu’à regarder les photos du concert pour s’en rendre facilement compte ! Et puis je trouve que les morceaux du seul et unique album du groupe (2012) prennent une toute autre ampleur en live, bien plus percutants qu’en studio. De nouveaux morceaux (à paraître visiblement sur un album live, le concert de ce soir étant enregistré), très efficaces, seront joués… Certains n’étant pas sans rappeler MAIDEN, ce qui n’est pas bien étonnant après tout. C’est déjà le cas sur certains passages de titres tels que "A World Without Heaven" ou encore leur fameux "Us Against The World" : basse syncopée typique, mélodies de guitares doublées… La patte Harris est bien là !

Le concert de ce soir et la prestation du groupe sont selon moi au-dessus de ceux de 2014 dans la même salle : un BRITISH LION avec plus de cohésion, jouant un cran au-dessus, plus accrocheur et avec une présence scénique plus "folle". Et puis, même si on le regarde beaucoup, tous les regards ne sont plus uniquement tournés vers Steve Harris tant il a su s’entourer de pointures à tous les postes : des musiciens déjà bien aguerris tels que l’irrésistible batteur-cogneur Simon Dawson, une paire de guitaristes très talentueux (Grahame Leslie, avec un joli tatouage de Winston Churchill et un faciès rappelant Nicko McBrain et David Hawkins sous son bonnet !) et un chanteur, Richard Taylor, bourré de talent. Ce dernier, totalement investi et habité, est vraiment très bon : une belle voix claire donnant ce côté 70’s à la musique, jouant sur l’émotion et non la performance.

Lorsque le concert touche à sa fin, les sourires sont sur tous les visages, sur scène comme dans la salle. D’autant plus que la soirée n’est pas encore terminée puisque Steve Harris et ses musiciens nous donnent rendez-vous pour une séance de dédicace prouvant une fois de plus, s’il en était besoin, sa gentillesse, sa disponibilité et sa proximité de toujours avec ses fans. Chacun a donc pu repartir avec sa petite photo aux côtés du célèbre bassiste (moi le premier) et ses disques signés. Et pour cela, contrairement à d’autres "stars" du milieu, il ne fait payer aucune somme astronomique (honte à ceux qui le font, soit dit en passant), il ne fait rien payer du tout d’ailleurs…

Alors que les élections américaines étaient en train de se jouer, nous avons de notre côté passé une excellente "soirée privée" en quelque sorte, en excellente compagnie !

Galerie complète dans le portfolio.


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