14 novembre 2016, 10:29

GREEN DAY

"Revolution Radio"

Album : Revolution Radio

La bande à Billie est de retour avec ce nouvel album qu'est « Revolution Radio »
Oui, j’entends déjà les remarques ou le désintérêt de certains. Que peut-on attendre après cette trilogie qui a peu marché, tant dans les critiques que chez les fans ? Avec surtout les compositions du dernier volume, qui osaient s’aventurer hors des classiques punks, des fois avec inspiration, des fois beaucoup moins…
S’agissant de punk, faisons court, faisons bien.

Ca commence avec un "Somewhere Now" aux sonorités plutôt rock classique. Pas le morceau qui va emballer les puristes de la grande époque.
Heureusement la bonne surprise déboule avec l’enchaînement "Bang Bang" et "Revolution Radio". Vous vouliez du punk mélodique ? Et bien voilà, ça part sur des routes riffantes et entrainantes à souhait, une rythmique enlevée, avec à la clés ces mélodies que le groupe sait nous servir, bien chaudes et qui ne laisseront personne insensible. C’est du GREEN DAY, ni plus ni moins. Vous pouvez swinguer à loisir sur un break oriental et chanter en cœur des « ho ho ho » comme à dix-sept ans. J’adore !

"Say Godbye", toujours bien agité, est plus nuancé, sans doute pour coller à son thème d’au-revoir à ceux que l’on aime. Car le groupe s’exprime autant avec sa fougue habituelle qu’avec une pointe régulière de nostalgie, "Outlaws" devenant tout bonnement une ballade des plus tristes. L’âge ? Peut-être.

On poursuit avec "Bouncing Off The Wall" tout droit sorti de leur épuisette à hits. "Still Breathing" est introspectif, les compères se veulent toujours vivants et dans le coup, et c’est le cas. Vous suivez encore ? Moi je danse toujours. Je tape du pied et des mains sur "Youngblood" et le deuxième souffle qu’il apporte. Ils l’affirment, GREEN DAY est « Too Dumb To Die », et vous ?

"Forever Now" réussit là où le premier titre échoue un peu, en balançant un nouveau hit qui nous rassure sur le savoir-faire jamais perdu de nos punks adorés.
La conclusion "Ordinary World" est sincère, elle nous rappelle sur un son rétro que dans ce monde ordinaire il y a des choses merveilleuses qui savent parfois l’illuminer. Des choses simples, des choses faites avec amour. Comme cet album.

Vous cherchiez une raison d’aller au Download ? Je crois que la présence en tête d'affiche du trio punk mélodique en est une bonne.
C’est du GREEN DAY pur jus qui nous est servi avec cette diffusion radio. Pas révolutionnaire certes, c’est plus une synthèse de leur carrière et de ses meilleurs moments. Mais Ils sont encore bien "verts" nos loulous de Californie.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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