Voici la nouvelle perle en provenance de Metal Blade Records ! Ce premier album est doté d’une superbe pochette signée Brent Elliot White qui a déjà taffé pour MEGADETH, TRIVIUM et JOB FOR A COWBOY : elle met magnifiquement en scène un oni (figure populaire du folklore nippon s’apparentant aux démons des traditions occidentales) prisonnier dans la pierre. Tout ça s’annonce sous les meilleures auspices ! Voyons si, passé l’emballage digne d’un bon gros cadeau de Noël, les bonnes impressions se confirment ou si on va faire comme le sapin, avoir les boules jusqu’au mois de janvier...
ONI se déclare comme un groupe canadien de metal progressif (?) mais à l’écoute, surprise, force est de constater qu’on a surtout affaire à du metalcore à la LAMB OF GOD ou THE HUMAN ABSTRACT avec des relents mathcore à la DILLINGER ESCAPE PLAN, voire un peu djent sur les bords sur ces rythmiques syncopées et ces soli doublés très caractéristiques à la SCALE THE SUMMIT. Côté technique donc, pas de souci : les gars maîtrisent parfaitement leur sujet, rien à redire (voir "Eternal Recurrence", leur meilleur morceau). A ce propos, on ne manquera pas de noter dans leur rang la présence atypique d’un xylosynth qui, comme son nom l’indique, est un croisement entre le xylophone et le synthétiseur (au final les sonorités s’apparentent au clavier classique sauf que c’est beaucoup plus impressionnant à regarder...). C’est le petit plus de la maison Piriglioni ! La production impeccable est quant à elle assurée par Josh Wilbur qui a notoirement collaboré avec GOJIRA et LAMB OF GOD. Le seul invité de l’album étant Randy Blythe ("The Only Cure"), tout le monde pourra en conclure que la formation de Richmond demeure l’influence principale de cet album, le vocaliste Jake Oni partageant du reste quelques similitudes troublantes.
Ainsi sans inventer la poudre, « Ironshore » s’inscrit comme un premier effort honnête, fruit d'un travail sérieux à tous les niveaux, sans doute trop porté sur la technique et la complexité des structures et pas assez sur l’efficacité des compositions. Si cela avait été le cas, ONI était réellement en mesure de terminer l'année sur un feu d'artifice.
Les boules, donc !
