13 décembre 2016, 9:21

THE DEAD DAISIES + THE ANSWER

@ Toulon (Zénith Oméga)


Ça fait un paquet de temps qu’aucun groupe digne de ce nom n’avait transité par le Zénith de Toulon – ou, dans le cas présent, l’Oméga, sa petite salle adjacente d’une capacité d’environ 500 personnes. En dix longues années, ne s’y sont produits que Marilyn Manson, GUNS N’ ROSES période “Chinese Democracy”, DEEP PURPLE, SCORPIONS (Zénith) ou encore CRUCIFIED BARBARA avec HEADCHARGER, DANKO JONES et NO ONE IS INNOCENT (Oméga)… et pas grand-chose d’autre en fait. Ou alors, c’est passé sous mon radar. Bref, pas de quoi se relever la nuit en termes de fréquence de shows. Ce qui ne doit pas manquer plus que ça au public local puisque 200 personnes à peine avaient fait le déplacement. Toulon, c’est la plus grande rade d’Europe mais pas le public hard rock le plus motivé...

Pour tout dire, c’est même avec une certaine incrédulité que l’on avait appris il y a deux mois que THE DEAD DAISIES et THE ANSWER, qui tournent en co-tête d’affiche, passeraient “par chez nous”. Ce soir, ce sont les Irlandais qui jouent les chauffe-salle et cela semble la configuration la plus logique. Il paraît que « Solas », leur dernier album en date, plus planant, divise les fans. C’est avec une neutralité toute suisse que je les découvre en live, puisque j’avoue ne connaître que quelques titres de leur discographie. Emmenés par Cormac Neeson, les quatre hommes se concentrent principalement sur leur nouvelle réalisation, qui, me dira une connaissance, manque de niac. C’est vrai que “Gone Too Long” ou “Aristocrat” auraient été les bienvenus. Il n’empêche que le groupe, avec son hard-rock mâtiné d'influences celtiques proches parfois d'un Robert Plant en solo, tient sacrément bien la route.
 

A 21h35, c’est au tour des DEAD DAISIES de leur succéder sur scène. Cinq Américains au top de leur forme qui se trouvent être passés plus ou moins longuement au sein de groupes mythiques (et non meetic, avec les filles, ils n’ont jamais dû trop avoir à ramer…) comme, dans le désordre, WHITESNAKE, DIO, MÖTLEY CRÜE, Glenn Hughes, THIN LIZZY, Slash’s SNAKEPIT, Ted Nugent, Ozzy, VELVET REVOLVER, FOREIGNER, Billy Idol, PRIDE & GLORY… Et qui, malgré un certain nombre d’années au compteur pour la plupart, affichent une forme physique et musicale insolentes, à l’image de Marco Mendoza le bassiste. C’est parti pour 75 minutes de classic hard rock, selon l’appellation consacrée, qui rappelle que ce genre de musique est finalement intemporel.

Des compos personnelles de qualité qui font la part belle à « Make Some Noise », sorti cet été (“Long Way To Go”, l’hymne “Make Some Noise”, “Song And A Prayer”, “Last Time I Saw The Sun”, “We All Fall Down”…), entrecoupées de nombreuses reprises (“Fortunate Son” de CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, “Join Together” des WHO, “Helter Skelter” des BEATLES, “We're An American Band” de GRAND FUNK RAILROAD et “Midnight Moses” du SENSATIONAL ALEX HARVEY BAND). Aussi sympas soient-elles, ça ne fait pas un peu beaucoup de covers pour un groupe avec trois albums à son actif ? « Non, nous assurait une heure plus tôt John Corabi, qui chantait sur l’excellent et si sous-estimé album éponyme de MÖTLEY CRÜE sorti en 1994. Car malgré nos CV respectifs, nous restons un jeune groupe et le public est encore plus chaud quand on interprète ces titres qui font partie de l’histoire du rock. ». Pas faux…
 

Du hard rock’n’roll qui fait du bien, des musiciens aussi pros que tout sourire, heureux d’être là et qui s’éclatent sur scène (ou alors ils font extrêmement bien semblant), la patte de Doug Aldrich et le grain de voix de Corabi qui rappelle un peu Steven Tyler – les entrechats en moins. Sans oublier Brian Tichy, « notre Animal (des Muppets) à nous » le présentera un de ses collègues avant son solo. Un batteur aussi efficace auditivement que visuellement, showman aguerri et qui, accessoirement (mais pas chez THE DEAD DAISIES) joue aussi de la guitare et chante, plutôt bien. Y’a pas à dire, les fées ont dû se pencher sur son berceau…

Présent dans la salle, Chris Holmes sera salué par Doug Aldrich d’un : « La première fois que j’ai vu Chris, c’était avec WASP en 1982 et j’ai failli prendre un morceau de viande dans la figure… » en référence aux premières années du groupe de Blackie Lawless en mode garçon boucher qui expédiait des quartiers de barbaque dans le public. La soirée se terminera par une longue séance de dédicace. Après de longs mois de tournée, les musiciens vont s’accorder un petit break avant de revenir à la charge. THE DEAD DAISIES jouera au Hellfest en juin prochain, alors si votre programmation personnelle vous le permet, allez les voir. La “feel good music”, c’est bien aussi.

Rendez-vous la semaine prochaine sur HARD FORCE pour l’interview de John Corabi et Doug Aldrich.


Retrouvez le portfolio ici.

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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