15 novembre 2016, 11:06

EUROPE

@ Paris (L'Olympia)

Service minimum : le rédacteur prévu pour écrire le live-report de cet évènement ayant obtenu à la dernière minute une invitation au Grand Journal pour le passage à Paris de METALLICA, le même soir, ce reportage de concert est réalisé par le photographe – les lecteurs sont prévenus.



Le service minimum ne prévoit pas de rendre compte d’un concert de première partie lorsque le groupe concerné n’a pas au moins une page wikipedia en anglais sur laquelle s’appuyer. TAX THE HEAT relève de cette catégorie. Il a en revanche une page facebook avec pas de loin de 4 400 likes dessus, ce qui est respectable sans être ébouriffant pour du Rythm and Blues-Infused Rock’n’Roll (source facebook, donc).

Plus sérieusement : mais que foutaient-ils là, ces sympathiques post-adolescents britanniques à capodastres et boutonnés jusqu’au col ? N’existe-t-il pas, en France, un groupe qui aurait donné le concert de sa vie, à l’Olympia, avant EUROPE ? Une seule idée : STICKY BOYS, rien que pour un Hair tribute de bon aloi, par exemple – c’est la mode du mois, en plus. Et puis surtout ça aurait été… du rock, pas de la brit-pop, quoi.

Pendant le changement de plateau, la diffusion dans la salle de "Du Hast" de RAMMSTEIN matérialise d’ailleurs peut-être l’expression d’une forme de frustration, qui sait ?

De retour dans le pit photo pour shooter EUROPE, le niveau d’œstrogène dans l’air s’est assez largement concentré : ça piaille le long de la crash-barrier – et dans toute la fosse, heureusement vidée de ses célèbres sièges. La scène de l’Olympia est dépouillée, à l’exception de deux larges écrans destinés à accompagner la musique d’un récit cinématique : après une espèce de compte à rebours jusqu’à 2015, l’année du plus récent album d’EUROPE, « War Of Kings », voilà les musiciens.



 

"Hole In My Pocket" ouvre le bal dans la lumière, mais "Second Day" et "Praise You" sont jouées dans la pénombre, ou presque, avant que les photographes ne soient priés de quitter le pit. Après ces trois morceaux, Joey Tempest annonce le programme : c’est bien l’intégralité de « War Of Kings » qui sera jouée ce soir, avant un bond en arrière de trente ans, et l’album « The Final Countdown » qui avait permis à EUROPE de conquérir le monde.
Deux heures de musique et de voyage à travers l’espace et le temps, en compagnie de très vieux amis : un album récent, moderne et surprenant par son parti-pris blues-metal ; un album passé à la légende, portant au moins l’un des titres les plus connus, repris, et emblématiques d’une génération, "The Final Countdown", rappel ultime, ramené pour l’occasion en milieu de set… Alors qu’EUROPE a choisi de mélanger un peu les titres de « War Of Kings » pour dramatiser la première moitié du concert, les morceaux du vieux « Countdown » sont enchainés dans l’ordre d’origine avec cet empilement invraisemblable de hits après le premier mégatube déjà évoqué : "Rock The Night" et "Carrie" (puis "Danger On The Track", "Ninja", "Cherokee"…). La plupart de ces anciens titres bénéficie d’arrangement nouveaux, qui surprennent toujours et séduisent le plus souvent.
A la fin de "Love Chaser", le dernier morceau de l’album, EUROPE reprend le refrain de "The Final Countdown", une ultime fois, dans le délire le plus complet. Ca ne nous rajeunit certainement pas, mais, trente ans plus tard, ça fonctionne toujours.

Galerie complète dans le portfolio.


Blogger : Naiko J. Franklin
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2 commentaires

User
Steph BERMOND
le 17 déc. 2016 à 17:42
CQFD, tout a été dit..... Une superbe soirée... un concert efficace.... comme le bon vin....
User
Naiko J. Franklin
le 17 déc. 2016 à 22:14
Merci Steph Bermond : ça fait toujours plaisir un commentaire sympa, surtout pour le service minimum.
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