7 janvier 2017, 18:34

Angela Gossow

Du growl au management - interview

C'est ainsi qu'on pourrait résumer le parcours de la blonde teutonne qui, depuis qu'elle a abandonné son poste de chanteuse au sein d'ARCH ENEMY, s'est faite bien discrète auprès des médias. Une situation qui pourrait pourtant évoluer dans les mois à venir, comme Angela nous l'a confié dans l'entretien qui suit. Un échange qui met en lumière ses nouvelles activités et qui prouve qu'en plus d'être une pionnière en matière de growl, la belle a aussi la tête bien faite !


Angela, tu manages ARCH ENEMY depuis ton départ du groupe, il y a deux ans. C'était assez surprenant à l'époque, car il semblait y avoir une grande entente entre toi et le reste du groupe. Pourrais-tu nous expliquer ce qui t'a amenée à le faire ? Etais-tu fatiguée d'ARCH ENEMY ? Ou as-tu été déçue par l'ancien manager ?
En fait, je me suis chargée du management d'ARCH ENEMY dès 2008, cela fait donc plus de huit ans maintenant. A l'époque, nous nous étions séparés de notre ancien manager de chez Sanctuary Management quand nous avons réalisé qu'il se faisait un maximum d'argent et nous pas. Il y avait aussi une mauvaise gestion des tournées, ce qui a entraîné d'importantes dettes du groupe envers la société de management et la banque. Il était temps de changer les choses avant de disparaître prématurément pour des raisons financières.

Il y a une énorme différence entre chanter dans un groupe et le manager. As-tu suivi une formation spécifique ou bien t'es-tu formée sur le tas ?
J'ai suivi des études et une formation appropriées en gestion et en économie. J'ai été directrice marketing pour une grande entreprise de commerce électronique avant de rejoindre ARCH ENEMY.

Pourrais-tu, s'il te plaît, nous expliquer tes tâches quotidiennes ? En quoi consiste ton travail ?
Je fais en sorte que tout colle. Finances, budgets, préproduction, réservation de tournées, horaires, enregistrements d'albums, promotion… – je supervise et coordonne tout ce qui doit être organisé, exécuté et payé. Ma tâche la plus importante est de respecter les délais, de faire en sorte que les tournées ne soient pas annulées et que tout le monde soit payé à la fin, ce qui importe le plus – y compris le groupe.

Le fait d'avoir fait partie d'ARCH ENEMY pendant treize ans doit t'avoir beaucoup aidée, n'est-ce pas ? Tu sais exactement ce que le groupe attend...
Je connais les défis et les corvées que ce mode de vie, cette passion et ces affaires imposent aux gens. Si le chaos, les problèmes de santé et les problèmes financiers deviennent trop importants, ils tuent l'artiste. Mon travail est de jongler avec tout cela et de protéger mon groupe.

Les temps sont durs pour les groupes et les artistes qui essaient de gagner leur vie. Vois-tu ce modèle de management être repris par plus d'artistes dans un proche avenir ?
La plupart des artistes n'ont aucune idée de l'aspect commercial des choses. C'est pourquoi ils luttent si dur, ils doivent toujours compter sur les autres, ils font trop confiance et en savent trop peu. Mon conseil : connaître les principes de base de la gestion d'entreprise. Parce que c'est ce que tu fais au bout du compte. Pour commencer, tu diriges une société commerciale avec peu d'argent. Une start-up, tout simplement. Il ne faut pas la ruiner en se créant toutes sortes de problèmes financiers et juridiques.

Finalement, tu es fidèle à tes convictions avec cette attitude "do it yourself"...
Oui bien sûr. La connaissance, c'est le pouvoir. Tu ne peux faire confiance à personne, sauf à toi-même.
 

"Oui, je veux faire un nouveau projet de metal extrême" - Angela Gossow


Maintenant, revenons-en à ARCH ENEMY. Pourrais-tu nous dire comment tu as choisi Alissa White-Gluz pour te remplacer ?
Nous étions amies depuis un certain temps, j'ai remarqué à quel point elle était talentueuse et disciplinée. Elle est parfaite pour ARCH ENEMY.

Compte tenu de l'énorme succès artistique et commercial de « War Eternal », on peut dire que tu as fait le bon choix. Plus qu'un grand manager, tu sembles être une formidable A&R aussi...
Je connais les affaires et je reconnais le talent musical. Je suis bien informée sur le monde du heavy metal. Je sais qui est dans la place, je sais ce que tout le monde fait, je garde une oreille sur l'underground aussi bien que sur le mainstream. J'ai été active et j'ai fait partie de groupes depuis 1991. Ça représente vingt-cinq ans d'expérience et je suis toujours en plein dedans. Je suppose que je serais à ma place dans toutes sortes de sociétés de business musical, mais ce n'est pas mon rôle. Je suis dans le groupe, j'ai fait du groupe ma priorité et moi je passe après, parce que dans le fond, je suis toujours l'artiste qui sait comme c'est merdique d'être celui qu'on utilise, à qui l'on ment et dont on profite.

Il semble que 2017 va être une année très chargée pour ARCH ENEMY et ALISSA, avec un nouveau DVD pour les premiers et un projet solo pour la seconde. Dans la mesure où tu manages les deux, tu vas avoir beaucoup de travail, toi aussi...
Je suis excitée à l'idée d'aborder cette année 2017. Elle ne sera certainement pas ennuyeuse. Le nouveau DVD d'ARCH ENEMY, leur nouvel album, de nouvelles tournées en tête d'affiche, ALISSA brillera aussi, Jeff Loomis sortira un album en solo. Etre occupée est une bonne chose.

Quel est l'avenir d'Angela Gossow ? Tu m'as dit l'autre jour que tu pourrais refaire surface un jour...
Oui, je veux faire un nouveau projet de metal extrême, mais cela arrivera quand tout ce qui concerne ARCH ENEMY et ALISSA sera terminé et que tout le monde naviguera en eaux plus calmes. Je suppose que je disposerai de ce temps en 2018, quand nous aurons terminé la première série de tournées en tête d'affiche et tout le reste. Je le ferai quand le moment sera venu.

A suivre donc...

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KillMunster
KillMunster est né avec le metal dans le sang. La légende raconte que quand Deep Purple s'est mis à rechercher un remplaçant à Ian Gillan, le groupe, impressionné par son premier cri, faillit l'embaucher. Avant finalement de se reporter sur David Coverdale, un poil plus expérimenté. Par la suite, il peaufina son éducation grâce à ses Brothers of Metal et, entre deux visionnages d'épisodes de la série "Goldorak", un héros très "métal" lui aussi, il s’époumona sur Motörhead, Lynyrd Skynyrd, Black Sabbath et de nombreux autres ténors des magiques années 70. Pour lui, les années 80 passèrent à la vitesse de l'éclair, et plus précisément de celui ornant la pochette d'un célèbre album de Metallica (une pierre angulaire du rock dur à ses yeux) avant d'arriver dans les années 90 et d'offrir ses esgourdes à de drôles de chevelus arrivant tout droit de Seattle. Nous voilà maintenant en 2016 (oui, le temps passe vite !), KillMunster, désormais heureux membre de Hard Force, livre ses impressions sur le plus grand portail metal de l'Hexagone. Aboutissement logique d'une passion longuement cultivée...
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