20 février 2017, 9:51

BATTLE BEAST

Interview Noora Louhimo

Sensation finlandaise au répertoire heavy/power metal atypique, BATTLE BEAST vient tout juste de sortir son quatrième album studio, "Bringer The Pain", second disque avec Noora Louhimo, chanteuse avec laquelle nous nous sommes entretenus récemment, au petit matin.


Hello Noora, comment vas-tu ?
Bien, je viens juste de me lever... J’ai participé à une soirée hier soir, pas un concert de BATTLE BEAST, une soirée disco. Je suis une grande fan de danse, de disco particulièrement. Je suis quelqu'un de très éclectique. Je chante depuis que je suis petite, différents styles de musique, pop, jazz, etc... J’aime d'ailleurs expérimenter ma voix et la pousser dans différentes directions. Comme lors de la soirée d’hier. Pour l’anecdote, je suis fan de groupes classiques comme IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST et DIO, mais je n’étais absolument pas chanteuse de metal avant ça ! J'ai été repérée sur une reprise de Janis Joplin avant de passer l’audition pour BATTLE BEAST... et étonnamment j’ai été prise. J’ai dû apprendre en un mois les titres du premier album pour assurer une tournée avec SONATA ARCTICA, puis enchaîner sur l’enregistrement du deuxième album. Depuis je vis sur un rollercoaster, albums, tournées, mais je ne le regrette absolument pas. C’est un mode de vie que j’adore !

Nous sommes ici pour parler du nouvel album « Bringer Of Pain ». Comment le définirais-tu comparativement au précédent, « Unholy Savior » ?
« Bringer Of Pain » est le premier album du groupe en tant qu’entité, car cette fois chaque membre a pu participer à sa composition et imprimer sa griffe personnelle. C’est ce qui fait sa force : il n'y a plus un seul auteucompositeur, c’est un challenge que nous voulions. Anton Kabanen, qui a quitté le groupe en 2015, ne voulait pas que nous participions à l’écriture des précédents albums. Nous voulions composer tous ensemble cette fois, pas juste interpréter les titres sur scène. Je sens que c’est vraiment un album varié avec la patte d’un BATTLE BEAST qui va de l’avant, tout en développant sa personnalité propre.

Justement, on retrouve dans ce nouveau disque des morceaux très variés. Quelles influences, musicales ou autres, émergent le plus de cette collaboration et construisent votre processus d’écriture ?
Oh, nous avons beaucoup d’influences de toutes sortes et de différentes époques. Musicalement on peut entendre des sons des années 70 et 80, et aussi du heavy metal traditionnel, comme déjà mentionné, du IRON MAIDEN et JUDAS PRIEST, des groupes qui nous ont bercés. Il y a aussi des artistes pop tels que Mickael Jackson ou Prince : nous sommes plusieurs dans le groupe à aimer leurs musiques. Notre particularité est de réunir et mixer ces diverses influences. J’aime ça, je trouve que personne d’autre ne fait ça actuellement.

Cette volonté de mixer les genres, c’est la "BATTLE BEAST touch" en quelque sorte...
(rires) Oui je pense qu’on peut dire ça. Il y a aussi ma voix qui est aisément reconnaissable. Quand nous composons, nous pensons à la mélodie. Nous voulons qu’elle sonne réellement bien et s’accorde aux riffs.
 

"Lors des shows, je peux bouger comme j’aime. Je l’ai toujours fait de manière naturelle" - Noora Louhimo



Pour poursuivre sur cette identité caractéristique du groupe, il y a deux morceaux qui sortent du lot : "King For A Day" et "Dancing With The Beast". Ils rappellent "Touch In The Night" de l’album « Unholy Savior ». Des morceaux très dansants... Te vois-tu comme une "Dancing Metal Queen" ?
(rires) Oui, c’est mignon comme surnom ! Je ne sais pas si tu m’as déjà vue en concert, j’aime bouger sur scène. Je pense que oui, si quelqu’un veut m’appeler "Dancing Metal Queen" ce serait un honneur, parce que danser a toujours été une partie importante de ma vie. Quand j’étais enfant, je rêvais de devenir danseuse professionnelle. Lors des shows, je peux bouger comme j’aime. Je l’ai toujours fait de manière naturelle, sans le calculer, mais ce serait mon rêve d’avoir des chorégraphies.

Ce serait intéressant de chorégraphier les concerts...
Oui, j'aimerais bien le faire. D’ailleurs, avec BATTLE BEAST, vous pouvez vous attendre à tout !

Aujourd'hui, votre renommée est grandissante. Subissez-vous plus de pression ?
Oui, c’est le cas, mais dans le bon sens du terme, car c’est le rêve de chacun d’avoir une telle carrière en progression. Je sais que rien ne dure jamais. Nous devons profiter de la chance que nous avons. Cela nous aide à aller de l’avant : il y a tellement de groupes qui stagnent. Il y a aussi la cohésion du groupe qui est plus forte, chacun pousse les autres à tour de rôle, et promeut le groupe lors d’exhibitions solos.

Vous allez tourner à nouveau avec SABATON aux USA...
Oui, c’est un tournant pour nous. Notre première venue aux Etats-Unis. C’est une grande opportunité. C’est notre deuxième collaboration avec SABATON. Nous sommes impatients de prendre la route. Ce sont des gars très gentils, très prévenants. 

Est-ce que SABATON est un peu le "godfather" de BATTLE BEAST ? On se pose la question car « I want to conquer the world… » était déjà une référence à Pacino...
Si tu parles de parrain musical, on peut dire que oui. Nous avons en commun la même énergie, la même volonté de faire plaisir au public et de s’éclater avec lui. Je trouve que nous allons bien ensemble.

Il y a ce titre, sur le nouvel album, "Bastard Son Of Odin", qui sonne dans le style SABATON. Est-ce un clin d'oeil, un hommage ?
Euh… en fait, non (rires) ! C’est une chanson écrite par Joona, notre nouveau guitariste, et qui s’inspire d’un de nos amis. C’est une blague le concernant, car il est le "Bastard Son Of Odin". On se moque un peu de lui.

Dans cette chanson, on note un « we will kick your ass »...
C'est ce à quoi il faut s'attendre en concert avec nous ! Nous allons venir et entraîner le public dans de grandes soirées survoltées, je te garantis ! Je suis impatiente d'être en mars, car je trouve le public français si passionné et chaleureux.



Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK