11 mars 2017, 13:26

TRUST

@ Clermont-Ferrand (Coopérative de Mai)

Blogger : Rama
par Rama

Tout et son contraire ayant déjà été écrit sur ce come-back de TRUST, je n'y reviendrai pas. Préfabriquée ou non, chacun se fera une opinion sur ladite reformation. Non, plutôt que d'alimenter de vaines polémiques, je veux aborder ici l'essentiel : la musique de TRUST et surtout le rendu live de cette mouture 2017.

Et, aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est avec un nouveau morceau intitulé "L'Archange" (non : ce titre n'est pas issu de la carrière solo de Bernie) que TRUST entre en scène à 21h30. Une nouveauté dans la veine traditionnelle du groupe et qui correspond à ce qu'il propose ces dernières années, ni plus ni moins. Comme toujours à la Coopé, le son est top. Nono affiche un large sourire et salue la salle clermontoise pleine à craquer. Autour du tandem Bernie/Nono, on retrouve Iso Diop à la seconde guitare (fidèle depuis maintenant 10 ans), Christian Dupuy à la batterie (21 ans et treizième batteur de la formation) et David Jacob à la basse (membre du groupe période « Europe et Haines »).

C'est un réel plaisir de revoir ce dernier même s'il sera moins "sautillant" qu'à l'époque ! Premier titre tiré de l'album « Répression », "Au nom de la race" permet d'entrer dans le vif du sujet et dans le pourquoi de cette tournée : célébrer les hymnes qui ont forgé 40 ans de carrière."Marche ou crève" et "Instinct de mort" sont livrés avec force et Bernie tient une forme olympique.

Retour en 1979 avec "Comme un damné" et son phrasé typique qui fait vraiment plaisir à entendre. "Chaude est la foule" ralentit la machine et je trouve justement qu'elle ne l'est pas tant que ça (chaude) : le public (majoritairement quinquagénaire) est relativement calme par rapport à l'énergie du groupe et aux brûlots interprétés ! Bernie se moquera d'ailleurs ouvertement de ceux restés assis dans les gradins : « C'est des gens y bossent debout toute la semaine alors le samedi soir ils se disent tiens, on va aller s’asseoir au concert de TRUST ! ». Un Bernie toujours aussi prolixe (trop?) qui dira plus tard, au sujet de Fillon : « On a à faire à une personne qui nous montre son cul et qui après, vient nous parler de pudeur... Il faut bouger vos derches, c'est très chaud, alors je veux bien croire que "Le temps efface tout" et c'est dégueulasse ! ». Voilà un titre dont la version live contient un petit break funky délirant et vraiment sympa, permettant à Bernie de présenter David Jacob qui, lui, joue pieds nus, à la cool...



Nono quant à lui envoie les watts sur "Police-Milice" dont l'intro a été retravaillée et allongée ce qui ne gâche rien au plaisir ! Bernie sollicite à nouveau notre participation sur un nouveau titre baptisé "F-Haine". Il nous demande de reprendre avec lui le refrain « La haine est une blonde qui surfe sur la vague marine ». Mouais, je trouve cette nouveauté assez moyenne : un riff de structure relativement basique vient soutenir une ligne trop chantante à mon goût... Passons.

Si la majorité des titres sont ici dépoussiérés, Bernie prenant certaines libertés plutôt bien senties dans l'interprétation, d'autres sont carrément revisités comme "Tout est à tuer" qui n'a rien à voir avec la version originale (de « 13 à table ») et qui devient un blues. Là, en revanche, c'est très bien vu, ça change et le titre s'en trouve vraiment bonifié ! Après l'excellent "On lèche, on lâche, on lynche", Bernie prévient ses camarades qu'il a envie de jouer un titre qui n'était pas prévu au programme, rien de moins que "Certitude... Solitude...". Yeah ! Bonne initiative, merci !
Après les deux bombes atomiques "Le mitard" et "Préfabriqués", le groupe quitte la scène sous les roulements de peaux du jeune et efficace Christian Dupuy.

Sous les clameurs de la coopérative de mai, TRUST remonte sur scène avec un "Surveille ton look" lui aussi ré-arrangé, très crescendo et super efficace. Maintenant que c'est fini, tout le monde se lève pour chanter l'hymne incontournable de toute une génération : "Antisocial". A se demander si certains n'étaient pas juste là pour entendre ce titre...

Le groupe nous salue à nouveau avant de revenir pour un ultime bonus explosif  "Fais où on te dit de faire" où Bernie s’époumone sans ménagement ! Ça, c'est bon ! Il prend une dernière fois la parole pour conclure comme toujours : « Merci, prenez soin de vous. Restez vigilants ! ».


Portfolio par Tilco.
 

Blogger : Rama
Au sujet de l'auteur
Rama
Passionné par la scène metal, il écume les salles de concerts hexagonales depuis 1990. Afin de partager ses expériences live avec le plus grand nombre, il fonde en 2007 le site spécialisé Riff On Stage. C’est par ce biais qu’il entre en contact avec HARD FORCE et intègre l’équipe en 2012.
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