Un nouveau GRAVE DIGGER frappe à nos portes. Rien que l'évocation de leur nom au vu de leur impressionnante discographie devrait nous faire saliver. Nous avons attendu 3 ans cette nouvelle production. Allons-nous avoir droit comme à l'accoutumée à une déferlante de hits épiques ?
Nos chevaliers teutoniques frappent à la grande porte de nos cœurs avec le morceau éponyme. Soyons donc guéris par le metal ! Les riffs sont d'une lourdeur rampante et la voix elle-même racle des corridors rouillés. Simple mais efficace.
Par contre avec "When The Night Falls" c'est l'ennui qui s'installe. Je suis déçu par le manque d'inspiration, c’est beau soyons d’accord mais ça ne décolle pas. Il manque un je ne sais quoi. Nous nous dirigeons vers les douves je crains.
Heureusement déboule à la façon d’un boulet de canon "Lawbreaker" : boom dans les remparts de mon scepticisme. Voilà un rythme heavy des plus speed ! Avec un refrain adéquat.
Pareil pour le morceau suivant "Free Forever". Toutefois nous lorgnons plus vers la NWOBHM que du côté des classiques lyriques de nos germains bien-aimés. Musicalement soulignons que le plaisir et l'émotion sont présents. Que me manque-t-il pour être satisfait ? L’aspect épique dans lequel GRAVE DIGGER a su si souvent baigné ses armes. Ce n’est pas poussé assez loin.
"Call For War" fait craindre la répétition... ouf ! Le refrain avec ses chœurs lâche une chevauchée diggerienne. Les soli contiennent un lyrisme plus poussé que les titres précédents. Enfin un chouette morceau pour taper du pied et chanter.
La deuxième partie du disque serait-elle le retour du GRAVE DIGGER qui nous a tant marqué par son style ? "Ten Commandements" semble le confirmer. Les eighties parcourent les galeries de nos conduits auditifs. Le château est enfin conquis avec cet enchaînement de morceaux plus agressifs et combatifs. "Kill Ritual" qui est un hit... de tueur ! Les puissants "Halllelujah" et "Laughing With The Dead" nous laissent en clôture une très bonne impression.
Au final voici un album de belle facture, musicalement maîtrisé. Si ce n’est pas un chef d’œuvre nous passons un bon moment. Il faudra cependant juste attendre encore un peu pour avoir un réel successeur à « Excallibur ». Car ce coup-ci le château était en carton-pâte.