28 mars 2017, 7:00

CREEPING FEAR

"Onward To Apocalypse"

Album : Onward To Apocalypse

Premier album de la formation sise en Ile-de-France, « Onward To Apocalypse » peut concourir comme moellon de l’année dans la catégorie BTP. Car l’écoute de ce disque s’apparente à recevoir un parpaing en pleine gueule. Enfin 9 plutôt car c’est le nombre de plages qu’il renferme. Signés chez Dolorem Records, CREEPING FEAR s’apprête désormais à jouer dans la catégorie des grands et ça tombe bien, ils ont tout pour.

Les plus vieux d’entre-vous se souviendront sûrement d’une publicité pour un soda jaune – enfin rouge dans ce cas – dans lequel on voyait un petit bonhomme en forme de bouteille et dont la voix off nous demandait : « Mais pourquoi est-il si méchant ? » et le bonhomme de répondre : « PARCE QUEEEEE ! » Eh bien, ce petit bonhomme aurait pu être CREEPING FEAR. Quelle violence, mazette ! Le quartet officie dans le brutal death et ne fait pas dans la dentelle (sauf si elle est mise en lambeaux). "Life Denied" introduit le propos et celui-ci a pour sujet la religion. Rebelote avec "Divine Casualties" et l’on se dit alors que pour un groupe avec une croix inversée dans le logo, Dieu les inquiète beaucoup et les fait cogiter. "Swallowed By Death" ou le récit d’une exécution faite à bout portant. On a même l’impression que c’est la sentence réservée à l’auditeur. Musicalement s’entend. Le groupe a depuis les 30 premières secondes de l’album trouvé son rythme de croisière et il est rapide. Très rapide.
Le jeu de batterie de Gabriel "Big G" Deloffre est tout bonnement ahurissant et force le respect. La petite vingtaine et ce garçon a un bel avenir devant lui à n’en pas douter. Ne croyez pas que les autres membres sont en reste car les guitares sont tranchantes et précises comme un katana. On apprécie à ce titre le solo sur "Trenches Of Desolation" et la rythmique associée. Clément Ducouret au micro est en guerre tout comme les paroles de ce titre. Le style est maîtrisé et il en impose. "Onward To Apocalypse" est à nouveau un laminage en règle et parle de soldats sataniques. Titre donnant son nom à l’album, c’est aussi le plus long avec ses 6 mns 30 au compteur.
Les producteurs de la série The Walking Dead pourraient très bien inclure le morceau suivant, "Spreading Disease", à la bande-originale d’un épisode, le sujet étant des morts qui marchent et qui propagent la maladie. La guerre à nouveau et la vision de démons, tel est le propos de "As Vultures Fly, Battlefield Bleeds" (quel titre !) et l’un des préférés de votre serviteur. Vient après une comptine – non, je déconne – "Soiled, Tainted And Merciless" ou la vengeance d’une personne sur ses agresseurs. On se doute qu’elle a dû morfler car le retour de bâton est tout sauf caressant.
On clôt le disque avec "Disposable Existence" (Heroes ?) qui décrit le fait de vivre au quotidien en pleine guerre. Les paroles ont forcément un écho par rapport à la situation militaire dans certains pays et c’est à mon sens le titre le plus réfléchi de cet album qui laisse l’auditeur exsangue et pantelant d’avoir suivi un tel périple avec CREEPING FEAR.

S’il fallait résumer en un seul mot ce disque, je paraphraserais le personnage de Hulk que l’on peut voir dans un jeu sur console nommé « Lego Marvel’s Super Heroes » : "DÉMOLITION !"

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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