19 avril 2017, 17:15

MAJESTY

• "Rebels"

Album : Rebels

MAJESTY est un groupe allemand formé en 1997 et qui depuis son 1er album en 2000 nous sert un très bon heavy metal classique. Je les ai découverts en première partie de BATTLE BEAST et j’ai pris une claque. Oui oui, du heavy metal, je sais ce que beaucoup doivent penser. Si on comprend que les vieux de la vieille le défendent avec la force de l'habitude et une totale sincérité, il est toujours étonnant de voir des plus jeunes venir brandir un étendard par beaucoup considéré comme usé et poussiéreux.

Depuis un an plusieurs titans du genre m'ayant laissé sur ma faim, c'est avec joie que je vous apporte ce « Rebels » qui vous réconcilie avec l'esprit heavy pur et dur.
Ce qui frappe d'emblée c'est la cohérence des titres avec le propos. L’introduction "Path To Freedom" hausse les couleurs de l’épique et du spectaculaire. Nous voulons bien croire qu'ils veulent mourir tels des rois, "Die Like Kings" est une pièce de choix pour gagner notre cœur. Il s'agit bel et bien d'un concept album, d'une déclaration d'amour à l'un des plus anciens pans du metal. Musicalement c'est à la fois classique mais d'une inspiration à faire pâlir certains dinosaures. Le rythme rapide nous interpelle, les riffs sont simples et mémorisables, c’est le secret pour du power heavy metal réussi. Nous sommes servis en "ho ho ooohh" taillés pour le live. De vrais hommes de guerre…

Le morceau phare ? "Rebels Of Our Time" sans hésitation. Une structure épique, des breaks amenant de somptueux soli, une batterie provenant des temps anciens et des chœurs que l'on reprend sans réfléchir... Oui vous l'avez deviné, on tient réellement le successeur de "Prisonners Of Our Time" de RUNNING WILD. Et on tape dans les mains à l'unisson messieurs !
On n’a pas envie de s'arrêter là ? Ça tombe bien car suit le puissant "Yolo Hm". C'est une de ces bombes taillées pour la scène... Le heavy metal a encore des défenseurs qui courent sauvagement ! Oui elle est facile celle-ci, mais c'est tellement vrai.

Les riffs énervés et les chœurs fédérateurs se succèdent. Après un "The Final Wars" plus que convaincant nous nous prenons par les coudes et communions à la bavaroise. Très belle ballade que cet "Across The Lightning". Cela aurait pu être mièvre, ça ne l'est pas. Pas une seule seconde.

Retenons "Heroes In The Night" et ses guitares rugissantes, ce titre a été écrit pour être un moment intense lors d’un des concerts du groupe. Nos loustics foncent droit vers un metal libérateur et sans complexe avec "Running For Salvation. MAJESTY joue la carte du Braveheart sur "Fighting Till The End". Frappe rythmique façon citrouille et un bout de cornemuse enlevée en prime. Ça c’est du final épique comme nous les aimons !

Bon voilà, MAJESTY est un des fleurons de la scène actuelle. Les Allemands (pas ceux de Berlin, qui n'ont plus rien fait depuis 1991), démontrent qu’un genre considéré comme désuet peut retrouver ses lettres de noblesse très facilement. Il suffit juste d’en retrouver les code "chevaleresques", c’est-à-dire honneur et sincérité.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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