29 mai 2017, 16:05

ALESTORM

• "No Grave But The Sea"

Album : No Grave But The Sea

Bon ! Je ne vais pas y aller par quatre chemins : avant de me coller à cette chronique, je ne connaissais rien, ou presque, d'ALESTORM ! N'étant pas particulièrement fan de la franchise "Pirates des Caraïbes" (il y en a combien, au fait ?) ou même des histoires ayant trait à la mer en général, seule mon admiration pour le groupe RUNNING WILD m'avait jusqu'à présent relié à cet univers romanesque. Oui, j'avoue, deux ou trois excursions dans la bonne ville de Saint-Malo aussi.

C'est donc avec une certaine excitation que je me rendis sur Wikipédia, l'Encyclopédie Universalis des internautes acculturis, afin de recueillir quelque information sur cette bande de jeunes brigands écossais. Qu'y décelai-je donc ? "ALESTORM est un groupe de pirate metal britannique, originaire de Perth, en Écosse. Formé en 2004, le nom du groupe peut se traduire par « tempête de bière » (Ale étant la bière de « fermentation haute »). Initialement connu sous le nom de Battleheart, le groupe change de nom pour Alestorm le 8 août 2007. Pionnier de la mouvance pirate metal des années 2010, les compositions du groupe font référence à l'univers de la piraterie, tant au niveau des sonorités que des paroles et de l'univers visuel (...)". Soit. Mais bon ! Tout ceci ne remplace pas une écoute attentive de l'album ! À l'abordage, les amis !

« No Grave But The Sea », 5ème album de cette joyeuse troupe, s'ouvre sur le titre éponyme. Il faut reconnaître que nos pirates sont forts pour restituer les ambiances qui enflamment leur imaginaire ! C'est bien simple, on se croirait dans un bouge empestant le rhum de Port Royal ! Mais d'entrée, quelque chose me déplaît dans la musique de ces pochards : son côté kitsch pour le moins prononcé ! Certes, c'est assumé (encore heureux, d'ailleurs !) mais je me demande si à la longue, ces mélodies simplettes accompagnées de claviers Bontempi ne vont pas finir par me saoûler ! Vous me direz, c'est de circonstance ! Certes. Mais ce créneau musical flirtant avec la parodie que nombre de formations pratiquent désormais (l'équivalent glam existe : il s'appelle STEEL PANTHER !) m'a toujours laissé circonspect : comment se passer en boucle - et apprécier, surtout ! - un album censé être une blague ? Un peu comme si le simple fait de rire d'un pet finissait par vous le faire considérer comme un chef-d'oeuvre digne de « Powerslave » ou de « Master Of Puppets » ! Loin de moi, quand même, l'idée de comparer la musique d'ALESTORM à un vent, même venu du large. Allez, hop ! On passe à la suite... 

L'intro de "Mexico" ressemble à une musique de jeu vidéo débile mais ne dure pas longtemps... ouf ! C'est que j'aurais fini par avoir honte pour eux ! Le morceau lui-même ne diffère guère du précédent, malgré une intéressante intervention au violon. Euh... Passons au troisième titre, "To The End Of The World", un peu plus épique. Attention ! On reste loin de BLIND GUARDIAN quand même ! Je précise à l'attention de celles et ceux qui auraient pu voir dans ce disque l'occasion d'épancher leur soif de metal élaboré. En fait, ALESTORM s'apparenterait plutôt à une version de RUNNING WILD pour enfants, un peu à la manière de SABATON qui joue les ACCEPT de bacs à sable avec le succès que l'on sait.

"Alestorm" a ceci de bien qu'il porte le même nom que le groupe, quant à "Bar Und Imbiss", son titre sonne comme le liquide qui s'écoule en sens inverse après une trop importante ingestion de bière. Ah ben, c'est qu'il y a du niveau dans ce « No Grave But The Sea » ! J'essaie de le rattraper. Toujours est-il que les titres se suivent et se ressemblent jusqu'au petit dernier, "Treasure Island", qui est peut-être le préféré de votre serviteur parce que justement... c'est le dernier ! Bref. Voilà une alternative metal à Patrick Sébastien qui plaira certainement beaucoup aux fêtards de tout poil (c'est un marché comme un autre, après tout !) mais qui aura du mal à rassembler en dehors d'un (jeune) public connu de surcroît pour sa versatilité. Quant à moi, je m'en vais de ce pas ré-écouter « Rapid Foray »...

Blogger : KillMunster
Au sujet de l'auteur
KillMunster
KillMunster est né avec le metal dans le sang. La légende raconte que quand Deep Purple s'est mis à rechercher un remplaçant à Ian Gillan, le groupe, impressionné par son premier cri, faillit l'embaucher. Avant finalement de se reporter sur David Coverdale, un poil plus expérimenté. Par la suite, il peaufina son éducation grâce à ses Brothers of Metal et, entre deux visionnages d'épisodes de la série "Goldorak", un héros très "métal" lui aussi, il s’époumona sur Motörhead, Lynyrd Skynyrd, Black Sabbath et de nombreux autres ténors des magiques années 70. Pour lui, les années 80 passèrent à la vitesse de l'éclair, et plus précisément de celui ornant la pochette d'un célèbre album de Metallica (une pierre angulaire du rock dur à ses yeux) avant d'arriver dans les années 90 et d'offrir ses esgourdes à de drôles de chevelus arrivant tout droit de Seattle. Nous voilà maintenant en 2016 (oui, le temps passe vite !), KillMunster, désormais heureux membre de Hard Force, livre ses impressions sur le plus grand portail metal de l'Hexagone. Aboutissement logique d'une passion longuement cultivée...
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1 commentaire

User
UncleFester
le 09 juin 2017 à 08:15
j'ai cru un instant que c'était une chro concernant les Forbans !
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