4 août 2017, 9:29

CRIMFALL

• "Amain"

Blogger : Crapulax
par Crapulax
Album : Amain

Il n’y aurait-pas quelqu’un qui voudrait bien échanger ma chronique de CRIMFALL contre celle d’un album de thrash ou de death metal ? Alleeeez ! Non parce que moi, le lyrique... Je fais (peut-être comme vous) partie de cette vieille génération bougonne de metalleux conservateurs qui a vu venir cette mode symphonique d’un très mauvais œil. Comme le pagan metal d’ailleurs et tous ces trucs qui n’ont rien à voir avec la musique saturée, la bière, les clous et les patchs cousus par maman. Sans dec', voir des mecs en jupe écossaise souffler dans le biniou en dansant la carmagnole, moi ça ne m’a jamais franchement captivé ! Entendre la Castafiore massacrer « Highway To Hell » avec l’orchestre philharmonique de Berlin-sur-Yvette non plus d’ailleurs...

Alors CRIMFALL et son opéra folk-metal, pfff !!!

On dirait un NIGHTWISH originaire du fin fond de la Corrèze, voilà ! L’opéra des Monédières sans l’accordéon de Jean Ségurel… On rigole, on rigole mais les vieux 33 tours de ce grand accordéoniste passés en 78 tours, figurez-vous que ça met une grosse race à n’importe qui, même à DRAGONFORCE !

Bon, pour en revenir aux finlandais CRIMFALL et conserver son sérieux 5mn, les nordiques sonnent globalement plus extrême que Tuomas Holopainen et sa bande (plus black pour être précis) si on excepte l’acoustique "Song Of Mourn" et son solo magique. Dans chacun de leurs albums (« As The Path Unfolds... » [2009], « The Writ Of Sword » [2011]) se retrouvent sensiblement les mêmes ingrédients : chœurs grandiloquents, grandes orchestrations, passages narratifs dansants au violon ou ambiants à la flûte, quelques notes orientales de-ci de-là pour faire typique, des solos courts mais nickel-chrome et la voix sensuelle de Helena Haaparanta qui s’oppose aux growls sauvages de Mikko Häkkinen…
« Amain » respecte donc à la lettre le cahier des charges. Cela même s’il montre une belle maturité, bénéficiant d’une production plus puissante et mieux définie mettant notamment en valeur les contre-temps dévastateurs de la batterie et ses blast-beats poussés à 300 bpm ("Sunder The Seventh Seal") comme la distorsion des guitares. Mieux mise en valeur également, Helena montre une nouvelle fois l’étendue de son talent en abordant tous les registres avec une aisance déconcertante (l’oriental "Mother Of Unbelievers" et son refrain imparable), et prouve qu’elle mérite sa place aux côtés des meilleures de la catégorie.
Et puis une surprise : "It’s A Long Road", le huitième titre.

Une musique immédiatement identifiable à vous dresser les poils du fessier pour peu que vous aduliez le premier Rambo (le film que j’ai le plus regardé de ma vie avec Predator et La Soupe Aux Choux ! NDR). Horreur, dès que Mikko chante au bout de 50 secondes d’une voix claire… comment dire… ça arrive comme un cheveu sur la soupe : la magie du titre en prend un sacré coup puis s’effondre complètement quand le bougre reprend ses growls pour un final qui défigure complètement la version originale mais il fallait s’en douter...
Ben oui ! Mikko, ça fout forcément les boules (de glace) !

Blogger : Crapulax
Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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