6 octobre 2017, 23:09

SATYRICON + SUICIDAL ANGELS

@ Montpellier (Le Rockstore)

Le public attendu au Rockstore pour SATYRICON n'est pas encore tout à fait rassemblé pour la venue des Grecs SUICIDAL ANGELS qui arriveront quand même à mettre le feu à la salle avec leur thrash bien fait et entraînant et le charisme de son leader et chanteur Nick Melissourgos. Ce seront 30 minutes de gros son avec les titres les plus populaires comme “Apokathilosis” ou encore “Seed Of Evil” qui sera repris en chœur par une audience réceptive. Le show est rodé et on aura même droit à un wall of death et un circle pit – bon d'accord, pas très virulents – mais SUICIDAL ANGELS aura eu le mérite de bien chauffer la salle pour SATYRICON.



Et SATYRICON, c'est du sérieux, on n'est pas là pour rigoler. Le décor est froid et imposant avec un backdrop géant de la pochette du dernier album « Deep Calleth Upon Deep », des lumières bleues et blanches et une intro à couper le souffle. L'entrée en scène des musiciens est tout aussi formelle avec un Satyr maquillé de blanc et noir et entièrement vêtu de noir, Frost au regard sombre et des musiciens tout aussi imposants.
Ce seront alors 15 titres de différentes périodes qui s'enchaîneront, que ce soit les “Midnight Serpent”, “Deep Calleth Upon Deep” ou “To Your Brethren In The Dark" du dernier album, “Now, Diabolical” et “Fuel For Hatred” ou le toujours si majesteux “Mother North” qui fera vibrer une foule extatique. Tout le monde y trouve son compte et il est fort agréable de voir que les vieux titres sont repris à tue-tête par le public mais aussi que les nouveaux sont déjà connus et effectifs.



Malgré les aléas de matériel avec un pied de micro trident qui fera des siennes, Satyr en impose toute la soirée avec sa voix et son phrasé typiques et surtout un charisme sans faille. Même s'il est plutôt statique, il méduse la foule par son regard et ses gestes de grand prêtre de messe noire. Et lorsqu'il prend sa guitare, il hypnotise tout le monde. Frost martèle ses fûts avec vigueur et sans discontinuer sur une batterie imposante et fournie.
Les deux guitaristes et le bassistes jouent le sombre jeu du duo même s'ils ne sont clairement pas le centre d'attention d'un public captivé par le black metal des Norvégiens. Le concert est carré et percutant avec peu de place pour interagir avec le public. Satyr restera de marbre toute la soirée même s' il semble clairement apprécier ce moment en live puisqu'il remerciera ses adeptes à plusieurs reprises.
SATYRICON n'est pas dans la démonstration de sentiments, ça c'est sûr, mais en même temps, ce n'est pas ce qu'on lui demande. En tout cas, le groupe aura donné un concert digne de son nom et de ce qu'il représente : un black metal sans empathie ni concessions. Our world, it rumbles tonight !


Photos © Fabien Gaubert - Portfolio


Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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