C’est déjà le septième album que SEETHER, originaire de Pretoria en Afrique du Sud et expatrié aux USA, nous balance dans les gencives. Ce « Poison The Parish » est un disque ultra efficace, direct et intense. Paru en mai sur le label du chanteur-guitariste-producteur Shaun Morgan, les douze titres sont tout simplement autant de réussites.
Puissant, direct, ''Stoke The Fire'' ouvre les hostilités avec un sentiment d’urgence. On peut citer en particulier les morceaux ''I’ll Survive'' et ''Against The Wall'', tous deux dotés de refrains tubesques (imparables à 110%), ''Let You Down'' et son clip en forme de mini-film d’horreur, ''Nothing Left'' et son riff menaçant ou bien ''Emotionless'' qui en a à revendre de l’émotion, elle.
Si tous les titres sont bons et s’écoutent très facilement, ils souffrent d’un calibrage trop conséquent (ils oscillent tous entre 3’30’’ et 4mn) et sont construits de façon trop similaire en mode couplet/pont/refrain sans véritables surprises au final. La comparaison avec NIRVANA et ALICE IN CHAINS est toujours extrêmement présente bien que très plaisante car l’ensemble se tient fort bien, qu’il est de qualité et que ça passe sans encombre. Il y a de belles guitares sur tous les titres, la voix se fait mélodique et doublée de chœurs en permanence, renforçant le côté mélodie de l’entreprise. On aime aussi la puissance maîtrisée de la musique et des textes qui font de « Poison The Parish » un disque qui vaut largement que l’on s’y arrête et même que l’on s’y attarde.
Le communiqué de presse indique « dense, groovy, tribal et mélodique à l’obsession ». Pourquoi tenter de dire ce qui est déjà si bien résumé ? Tout est dit. Un seul groupe, baby : SEETHER.