6 novembre 2017, 23:50

MR. BIG + THE ANSWER + FASTER PUSSYCAT

@ Paris (La Machine du Moulin Rouge)

Soirée classic hard rock, heavy US matinée de gros hard rock irlandais à la mode australienne près du Moulin Rouge ce soir d’automne. La Machine a une très belle configuration. En raison d’une file d’attente proche de la science-fiction, les FASTER PUSSYCAT commenceront avec une vingtaine de minutes de retard sur le running-order prévu ce soir.
Taime Downe, tout de cuir vêtu, chapeau de cowboy vissé sur la tête, et ses acolytes vont nous transformer la salle en Cathouse, en mode Sunset Strip, back in the 80’s, ambiance glam metal. Avec Ace Von Johnson, à la guitare, et son porte clé raton laveur à sa droite, Danny Nordahl (basse) et Xristian Simon avec sa guitare phosphorescente à gauche, le groupe va jouer rock, sleaze, un peu crade… Des fausses notes, d'autres, vocales, approximatives mais on s’en fout ! FASTER PUSSYCAT est à Paris et joue ce soir sur un temps limité. Sont enchaînés les gros titres du groupe "Jack The Bastard", "Cathouse", "Slip Of The Tongue", "N°1 With a Bullet", la ballade "House Of Pain", "Bathroom Wall" où Taime est très suggestif avec son micro. Les PUSSYCAT achèvent le concert avec "Babylon". Le groupe est acclamé ! Un bon starter pour cette soirée très hard rock !

Changement de plateau avec l’arrivée de THE ANSWER... Quatre mots : quel putain de show !

Tout le public, un peu plus conséquent que pendant FASTER PUSSYCAT, sera en osmose avec les Irlandais pendant toute la durée du concert. Leur dernière venue à Paris en co-tête d’affiche avec THE DEAD DAISIES l’année dernière avait déçu son public. Ce soir, la bande de Cormac va aller à l’essentiel : du rock, du hard rock, une voix de folie. Le groupe ouvre avec son ZEPPELINIEN "Solas", tiré du dernier album. Une batterie à la Bonham, une voix mélancolique, des guitares hypnotisantes. Un des meilleurs titres de cet album incompris.

Cependant, THE ANSWER a compris qu’il ne fallait pas faire la même chose. Les quatre irlandais vont nous faire un concert hyper rock, hard, blues, avec une pêche incroyable. Un greatest hits empruntant à toutes les périodes de leur histoire à savoir « Rise », « New Horizon », « Everyday Demons ». La set-list comprendra "Spectacular", "On and On", "Preachin", "Comfort Zone", "New Horizon", "Come Follow Me". Cerise sur le gâteau, une reprise de ROSE TATTOO : "Rock’n’Roll Outlaw" qui optimise encore plus la soirée. Quelle soirée ! Génial !

Changement de plateau un peu plus long avec un backdrop vidéo géant du logo de MR. BIG. Du bon hard rock dans la sono fait patienter le public qui a envahi la Machine. Les lumières s’éteignent. Une musique funk retentit en guise d’entrée des membres du groupe. Et BAM ! ils ouvrent avec le titre "Daddy, Brother, Lover, Little Boy" et son solo basse-guitare à la perceuse électrique. Eric Martin est très en voix (et c’est impressionnant après toutes ces années), Paul Gilbert et Billy Sheehan sont au top. Matt Starr, « maintenant avec le groupe depuis 3 ans », dixit Mr Martin, est derrière les fûts. Une frappe bien hard rock, un peu moins fine que Pat Torpey.
Après les titres "American Beauty" et "Undertow", Billy Sheehan y va de son speech rock un peu court et appelle… Pat Torpey ! Ovation totale. Malgré une maladie de Parkinson assez invalidante, le batteur historique accompagne ses compères et ça, c’est la classe de la part de Paul, Billy et Eric. Torpey fera les chœurs, et jouera des percussions. C’est très touchant et triste à la fois. Gilbert y va de son intro pour "Alive And Kickin’", un titre totalement approprié. Tous les hits du groupe, mélodic rock, vont y passer : "Temperamental", "Just Take My Heart" où Torpey passe derrière les fûts, l’hypnotisant "Take Cover", "Price You Gotta Pay". Intro taping avec des mains et des doigts dans tous les sens, Gilbert nous introduit le "Green Tinted Sixties Mind". Le public est ravi, heureux, euphorique. Le groupe est à fond dans l’interaction avec le Moulin, ça joue grave, c’est technique, c’est feeling, c’est mécanique, c’est robotique. MR. BIG ne va pas se concentrer que sur la nostalgie et va jouer des titres de son dernier album « Defying Gravity » (chronique) avec le hard bluesy seventies "Everybody Needs A Little Trouble" ou "Open Your Eyes", la ballade country "Damn, I’m In Love Again", "1992" un hommage à la grande époque.



© Marielle Poisson


Pendant la soirée, nous allons avoir droit comme à la grande époque aux interludes solo d’instruments : le moment shredding de Paul Gilbert avec sa guitare standard et sa petite guitare sur pied avec des lignes qui partent dans tous les sens et très neoclassiques. On change les guitares. Petite impro flamenco, place au hit acoustique et reprise de Cat Stevens "Wild World" avec Martin à la guitare acoustique. Grand moment pour la tranche des trentenaires - quarantenaires prévalente dans la salle. 

Après un "Rock’n Roll Over" d’anthologie (titre du premier album) et "Around The World" vitaminé, tiré de l’album « What If… », c’est au tour de Billy Sheehan de démontrer tout son talent à la 4 cordes. C’est super mais un peu indigeste. Un titre de plus aurait été de bon augure (même remarque pour le passage de Paul Gilbert). Retour aux affaires avec "Addicted To That Rush" et quelle montée ! La métaphore de l’effet d’une drogue qui monte au cerveau est plus que réelle ! Méga-hit avec "To Be With You". Grand moment comme pendant tout le spectacle des 5 hommes, Pat Torpey étant très present sur scène. Ovation, ovation. Final avec "Colorado Bulldog".
MR. BIG termine comme il a commencé. C’était hard rock, old-school, somptueux, fabuleux. Un moment magique. Un moment euphorique.

Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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