15 décembre 2017, 23:27

FESTIVAL DE NOËL #25 - ULTRA VOMIT + TAGADA JONES + CRISIX + DIRTY RODEO

@ Limoges (CCM John Lennon)

Blogger : Crapulax
par Crapulax


Une foule dense converge dès 19h30 vers le CCM John Lennon, formant une queue s’étirant à perte de vue pour venir voir DIRTY RODEO, en régional de l’étape, engager rapidement les hostilités. Ce duo batterie/guitares (dont une superbe Rickenbacker en bois apparent) fait indubitablement penser aux formations à la configuration similaire telles THE WHITE STRIPES, ROYAL BLOOD, WHITE MILES ou THE INSPECTOR CLUZO. Réellement survoltés par l’événement, les Limougeauds ont à cœur de bien faire et se défendent musicalement plutôt bien malgré quelques titres assez faibles.
Montant sur la grosse caisse trop souvent, haranguant la foule plus que de raison,
DIRTY RODEO a forcé les réactions du public plus qu’il ne les a méritées mais a néanmoins montré ce soir de belles choses. C’est tout le contraire de CRISIX, des thrashers espagnols présents dans le circuit depuis une dizaine d’années et d’un style assez proche de DEATH ANGEL, largement plus percutants en studio qu’en live. Disposant d’un son loin de mettre en valeur leur troisième album « From Blue To Black » (2016) pourtant excellent, leur reprise de METALLICA sans le solo de Kirk Hammett est à l’image de leur set carré et énergique : il leur manque un petit quelque chose ce soir…
 


TAGADA JONES ramène sa fraise ensuite pour défendre la sortie de son dernier album, « La Peste et le Choléra », tout en se rappelant au bon souvenir de « Dissident » (“Tout va bien”) et de « Descente aux Enfers » (“Yec’Hed Mad”). Fidèle à sa réputation de groupe engagé qui ne lâche rien, TAGADA JONES pense évidemment à ceux qui sont tombés (“Je suis Démocratie”), finissant par le fédérateur “Mort aux Cons” dont le refrain (“la la… la la la la”… pas de quoi casser trois pattes à un canard mais on y reviendra plus tard...) hantera le CCM John Lennon longtemps après le départ des Rennais des planches.

Lors de la balance, les musiciens d’ULTRA VOMIT déguisés en roadies ont tôt fait de se faire repérer par la foule. Finissant de procéder eux-mêmes aux réglages, les Nantais quittent quelques instants la scène en laissant derrière eux un message sur écran géant : « Les musiciens accordent leur instrument, merci de votre patience » sur fond de musique de jeu vidéo insupportable, histoire de faire chier l’auditoire. Du ULTRA VOMIT tout craché qui va allègrement piocher au cours de la soirée dans ses trois albums (le grindcore « M. Patate » très peu connu du public, l’indétrônable « Objectif : Thunes » et le petit dernier « Panzer Surprise ! »), le tout entrecoupé de longues interactions avec le public au détriment de la set-list, contrat d’intermittent du spectacle oblige (une blague pour faire râler, évidemment).

Aux sketches humoristiques comme l’hypnose du professeur québecois (désolé pour ton caleçon, Simon !) ou les tentatives d’imitations pour introduire “Jack Chirac” (c’est une image, là…) dont celle de Bigard qui mériterait à elle seule un titre sur leur futur album succèdent des surprises également comme “Un Chien Géant” interprété à la manière de TAGADA JONES qui voit son chanteur Niko venir rejoindre ULTRA VOMIT sur scène. Les Limougeauds auront même droit à une reprise de Johnny Hallyday plus tard avec le reste de la bande (“Allumez le Feu”). Autre surprise, un fan au balcon a emmené une banderole géante de Saint-Maclou pour faire écho au T-shirt porté par un Fetus hilare. Le set se conclut sans surprise cette fois par l’immanquable “Je Collectionne les Canards” avant que le groupe ne revienne pour le rappel avec les parodies de RAMMSTEIN (“Kammthaar”), de MOTÖRHEAD (“Quand j’étais Petit”) et d’IRON MAIDEN (“Evier Metal”).

Un sens de la dérision qui ne saurait cacher l’inestimable talent musical d’ULTRA VOMIT à Limoges au sommet de son art… ou de son lard, c’est selon.

Photos © Didier River


Blogger : Crapulax
Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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