DEVIL YOU KNOW est mort, vive LIGHT THE TORCH ! Nous sommes rassurés et curieux car ce supergroupe rassemble ce qu'on fait de mieux parmi les pionniers du metalcore : des membres de ALL SHALL PERISH, BLEEDING THROUGH ou encore KILLSWITCH ENGAGE. On peut s'attendre à du metalcore ultime, non ?
Première surprise, eh bien ce « Revival » n'en est pas réellement un. Le combo nous sert une galette contenant de puissantes compositions très modern rock. Un véritable orage, sec et métallique. Les titres sont variés, et si l'on retrouve la structure rythmique core, les riffs s'en écartent pour étaler des grasses touches de metal très nineties. Les vieux de la vieille je vous interpelle, ne boudez pas votre plaisir de retrouver des riffs thrashy sur "Die Alone". Si vous êtes en droit de mourir seuls, ne mourrez pas ignorants.
Le sieur Howard Jones (ex-KSE) livre une prestation superbe, mise en valeur par les breaks, sa gorge profonde explorant les gammes hurlées autant que les chants mélodieux. Ses mélodies sont d’une beauté qui terrassent. Et toujours avec une déconcertante facilité. "The God I Deserve", tout en retenue, offre des soli professionnels et impressionnants. Et dieu qu'il y a du rythme. "Calm Before The Storm" pourrait être un hit radio, les guitares sont aiguisées avec une pierre amère... Howard et Corey même combat ? On dirait bien. Ce sont des amoureux des glorieuses années 90.
Les haters du metalcore ne doivent pas pour autant se réjouir. Il y a de beaux "Revivals" dans cet album. Le son de LIGHT THE TORCH est une mutation des plus intéressante, il est empreint d'un "Virus" darwinien. Le duo de voix oppose des screams modernes à des couplets de voix suave. Ironie. "The Great Divide" peut réconcilier les générations. Guitare sèche sur dunes électroniques, soli de maître qui s'envolent avec ampleur pour embrayer ensuite sur un "Bitter End" bien agressif.
Des transitions entre lumière et ténèbres, sans cesse. LIGHT THE TORCH amène son aura. Ses flammes lourdes et odorantes caressent nos sens. "Lost In The Fire" avec "The Sound Of Violence"... tout est écrit là, ou plutôt hurlé. On sent le combat intérieur qui a donné lieu à l’accouchement de cet album. On le sent dans la voix d’Howard Jones et dans la guitare de Francisco Artusato.
Vous avez découvert cet album sur Heavy1, si vous hésitez encore vous risquez de passer à côté d'un album unique en son genre. Mettez-y tout votre cœur, "Pull My Heart Out", attrapez avec vos oreilles ces riffs à la lourdeur incomparable et foncez acheter « Revival » !