Me voilà au Download sous le soleil en ce samedi après-midi. J’ai rendez-vous avec Marco de TREPONEM PAL pour une interview. Le groupe de rock indus’ mythique est de retour et en tête d’affiche ce jour sur la Spitfire Stage. Oui, parce qu’il n’y a pas que les Main Stage sur la base aérienne ! Direction les backstages, entretien avec Marco et quelques mots des musiciens du groupe... à retrouver prochainement sur le site HARD FORCE.
Pas de temps à perdre, TAGADA JONES joue sur la Warbird Stage. Une première fois pour moi (il n’est jamais trop tard). Quelle putain d’énergie ! Le feu ! Les éclairs. De l’énergie punk avec du hardcore. Tout le monde chante, tout le monde saute, tout le monde slamme ! Une ambiance de dingues. Niko et son gang défoncent tout sur leur passage. La set-list détonne : "Envers et Contre Tout", "Zéro de Conduite", "La Peste et le Choléra", "Karim et Juliette", "Descente aux Enfers", l’hommage aux victimes du Bataclan "Vendredi 13", "Je Suis Démocratie" et le final avec le hit-punk "Mort aux Cons". Le public continue à chanter alors que le groupe quitte la scène. Un succès total ! Un dépucelage sonore pour moi !
NOTHING MORE, sur la Spitfire Stage, va faire un show contorsionniste. C’est rock, c’est heavy, c’est barré avec des touches électroniques. Des extraits de leur dernier album, « The Stories We Tell Ourselves », sont interprétés. Un monde de fou devant la scène.
On me conseille d’aller voir HOLLYWOOD UNDEAD sur la Main Stage 1. Je tiens un titre. L’ambiance : une batterie, des samples et des machines et plein de personnes masquées en casquette qui rappent, ce n’est pas pour moi, même si le public semble apprécier. Je préfère dans le même style d’autres groupes, mais avec plus d’instruments. Le grand dilemme, c'est AVATAR et ULTRA VOMIT qui jouent en même temps... Devant le talent exponentiel des deux formations, je choisis ULTRA VOMIT. La Warbird est envahie. Le public est chaud, chauffé à bloc. La bande sonore de "Looney Tunes" tourne. Petite intro générique de l’émission "Fort Boyard", les Nantais vont mettre le feu. Mais vraiment le feu. Tous les hits du groupe y passent. "Darry Cowl Chamber", un peu de "Bonnes Manières". Hommage à TAGADA JONES avec "Un Chien Géant". Niko du groupe vient en special-guest, micro à la main. Des extraits de « Panzer Surprise! » sont joués : "E-Tron", "Calojira", "Takoyaki". Thématique hommage à Carlos, tout le monde chante sur "Mechanical Chiwawa".
Fetus et Manard sont contents de jouer au festival téléchargement (Download en anglais) et non pas au Upload. Petite ballade mid-tempo avec "Je ne t’es jamait autans aimer". Du black metal avec la thématique des mathématiques et la "Souris Verte". En hommage à MASS HYSTERIA, une Chenille est demandée, le public s’exécute. On n’en a pas parlé mais les slams sont légions, il y a des personnages de dessins animés dans la foule et même un orque géant en plastique. Minute Manard avec Flockos qui part derrière les fûts, Manard boit de l’eau pensant que c’était autre chose ! "Keken" est envoyé. C’est l’heure du Wall of Chiasse avec "Pipi vs Caca", les pipis sont du côté de l’excellent bassiste sauteur Matthieu et les cacas du côté de Flockos. Le Wall est en osmose digestive tel un intestin géant croisé avec une vessie of hell ! Confettis ! Arrivée de l’ami au masque de canard pour justement le titre "Je Collectionne des Canards (Vivants)". C’est l’heure du rappel avec le hit mécanique routier "Kammthar", les ULTRA VOMIT vêtus de la même combinaison allemande. Hommage à Lemmy de MOTÖRHEAD avec "Quand J’étais Petit" et final heavy metal avec "Evier Metal" dont le clip est filmesque ! ULTRA VOMIT est grand et va encore grandir.
Direction la Spitfire Stage où TREPONEM PAL fait une balance rapide pour un show endiablé. Le groupe joue à quatre, Marco le chanteur est toujours aussi envoûté, mention spéciale à Polak pour son jeu de guitare rock’n'roll et à la section rythmique d’une précision infaillible. Les machines résonnent, l'indus et le rock à son paroxysme. Jetez une oreille sur leur album, le plus rock, « Rockers' Vibe », avec des reprises et des titres originaux.
Concurrencé par THE OFFSPRING sur la Main Stage 2, les punk-rockers californiens ont un peu pris de la bouteille mais ce soir ils nous délivrent un concert au millimètre près ! Tous les hits y passent. Ceux des albums « Smash » comme "Come Out and Play", « Ixnay On The Hombre » avec "All I Want", "Gone Away", « Americana » avec le titre éponyme mais aussi "Pretty Fly (For a White Guy)" et "Why Don’t You Get a Job", « Splinter » avec "Can’t Get My Head Around You"… Bref, que des titres qui bougent, le groupe a la pêche, le son est très bon, le public est hyper réactif. La reprise d’AC/DC "Whole Lotta Rosie" est vraiment bonne. Le rappel avec les "You’re Gonna Go Far, Kid" et "Self-Esteem" enfoncent le clou punkoïde US.
Place à MARILYN MANSON sur la Main Stage 1 avec son décor en croix spéciale. Manson a son public. Manson reste Manson. Marilyn reste Marilyn. Tout ça pour dire que la dissociation allumée du personnage est telle qu’il n’y a que son public pour vraiment le comprendre. Il fait le show à sa façon, mini-breaks entre chaque titre, jette son micro à plusieurs reprises, fait monter une fan après avoir vu sa banderole. Le chanteur et ses sbires font du greatest hits avec "This Is The New Shit", "Disposable Teens", "mOBSCENE", "The Dope Show". Double rappel avec en final une reprise de Gerard McMahon, "Cry Little Sister" (thème du film The Lost Boys, Génération Perdue en VF, sorti en 1987) et "Coma White". Manson reste Manson !
A suivre...
