Le guitariste/chanteur américain (le genre de gars très connu là-bas et pas du tout ici…), ancien transfuge de PRONG, sort cette année non pas un mais deux albums : l’un acoustique et l’autre électrique, un peu comme l’Australien Jimmy Barnes l’avait fait en son temps avec le double « Heat » et « Flesh And Wood » (1993). Ainsi, « Better Or Worse » apparaît comme le plus intimiste des deux, totalement acoustique et quasiment sans aucun accompagnement avec comme schéma directeur l’attachement (ou pas) à des êtres, des valeurs ou des idées. Sa place au sein d’une chronique de metal paraissant peu justifiée, on ne va donc pas trop s’étendre sur le sujet !
Ceci dit, ça tombe plutôt bien vu les compositions proposées qui donnent plus envie de gober des barbituriques avant de se tailler les veines que de chanter en chœur autour d’un feu de camp en tapant dans ses mains. Disons simplement que si vous aimez la simplicité mélancolique de l’acoustique et que vous êtes sorti de dépression, celui-ci pourrait éventuellement vous convenir et que s’il y a un titre à retenir…
Attendez quelques secondes SVP (am, stram, gram, pique et pique et colégram, ça sera toi que je mettrai dans ma chronique !) ce serait le titre "Have Faith" qui, à vous le dire très franchement, surnage largement au dessus du lot avec le titre éponyme...
On ne va pas se voiler la face : avec des morceaux dans l’ensemble aussi peu entraînants que sur le précédent, « Between The Space » ne vole pas bien haut non plus (du coup c’est tout l’article qui ne semble pas justifié, mais bon…). Monte Pittman n’a pourtant pas ménagé ses efforts, écrivant tous les textes, jouant de tous les instruments et s’occupant également de l’enregistrement et de la partie mixage. C’est tout à son honneur et plutôt balaise quand on y pense !
D’autant plus si on considère la variété des titres (du catchy "Reverse Magnetism", sans doute le meilleur de l'album, à l’intro aérienne de "Beguiling"), leur relative complexité et l’efficacité bluffante des soli de guitare, gros point fort de « Between The Space ». Mais parfois tout ça ne suffit pas à obtenir un bon album. Deux encore moins... Et puis sortir deux productions de 8 titres chacun plutôt qu’une seule de 16, ça fait un peu promo de supermarché, genre 2 pour le prix d'1 et ça, dans le metal, le côté commercial, on n’aime pas trop.
