Paru voilà un peu plus d'un an, « Black Nova » ouvrait un nouveau chapitre dans l'histoire de DAGOBA. Nouveau producteur, nouveau line-up, pour un nouvel album franchement réussi que je classais alors à la sixième place de mon top album 2017. Besogneux, les Marseillais entamaient le 25 août 2017 une tournée qui les mènerait aux quatre coins de l'Hexagone et même au delà de nos frontières avec une vingtaine de pays visités. Cette tournée, toujours en cours, passait donc par la sympathique salle Riomoise ce 28 septembre et devrait même déborder sur 2019...
"I, Reptile" pose les bases du set à venir : Puissant (remarquez la majuscule), et "Black Smokers" produit son petit effet avec son refrain accrocheur et imparable.
Si nous ne sommes qu'une poignée ce soir, nous n'en apprécierons que mieux l'engagement du groupe et de son frontman. Shawter incitant constamment à la participation, distribue quelques verres aux soiffards des premiers rangs. Il faut dire qu'au bout de trois titres, l'ambiance est déjà explosive et l'atmosphère brûlante !
Après l'intro "Tenebra", l'excellent "Inner Sun" enflamme la Puce à l'Oreille. Et Shawter assure parfaitement le chant clair. Mieux, sur "Stone Ocean" il alterne avec aisance entre chant extrême et refrain clair. Balaise et terriblement efficace en live.
Sur le violent "The Sunset Curse", le vocaliste incite à un circle-pit autour de la table de mixage : putain d'ambiance sur ce morceau dévastateur. Si l'ingé-son assiste au chaos, il n'en oublie pas le job : c'est certes fort mais l'on distingue parfaitement chaque instrument et le rendu est extrêmement efficace.
Synchronisés aux blasts beats l'effet stroboscopique et les colonnes de fumigènes ajoutent à l'atmosphère brutale et jouissive. Ouais : ça déboîte et j'aime ça ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, notez d'ailleurs que Nicolas Bastos ne souffrira nullement de la comparaison avec son illustre prédécesseur...
Après l'ancien "The White Guy (and the Black Ceremony)", Shawter ironise sur le fait qu'ils devraient faire semblant de quitter la scène pour revenir en rappel. Mais comme la salle ne s'y prête pas, le groupe interprète donc dans la foulée, les deux titres prévus à cet effet : "The Great Wonder", où chacun s'époumone poing levé, puis le bien senti "The Things Within".
Franchement, le combo ne ménage ni ses efforts ni son public. Cependant, une heure de set en headlining c'est trop court. La set-list, si bonne soit t'elle, mériterait d'être allongée d'au moins deux/trois titres.
J'ai vraiment passé un super moment et regrette que DAGOBA ne suscite pas plus d'engouement tant ils méritent de jouer dans des salles pleines !