11 janvier 2019, 17:10

MALEVOLENT CREATION

• "The 13th Beast"

Blogger : Crapulax
par Crapulax
Album : The 13th Beast

Qui aurait cru un jour voir des formations comme MALEVOLENT CREATION atteindre le stade du treizième album ? Il y a presque trente ans lorsqu’ils ont commencé, sortir un seul album relevait du miracle ! Pléthore de groupes extrêmes se limitaient aux démos cassettes (jaquette et enregistrements faits maison), les plus chanceux parvenant difficilement à auto-produire un split EP avec la participation (financière) d’un autre groupe.

Alors treize albums d’affilée… Impensable !

Qui aurait cru également que MALEVOLENT CREATION se relèverait de ce récent coup du sort suite au décès de son vocaliste originel Bret Hoffmann en juillet dernier ? Au regard de son histoire particulièrement mouvementée, là… Tout le monde en vérité !

Près d’une trentaine de musiciens se sont en effet succédés depuis les débuts du groupe sans que la qualité ne s’en trouve véritablement altérée. Et parmi eux : du gros poisson. Du TRES gros poisson. Pas du menu fretin d’élevage capable de confondre un potard de volume avec un bouton de culotte ! Le genre cador de la profession qui impose le respect : le bassiste Mark van Erp (CYNIC), les guitaristes Lee Harrisson (OBITUARY), Marco Martell (VADER) et Jon Rubin (MONSTROSITY) ou les batteurs Alex Marquez (CEPHALIC CARNAGE), Tony Laureano (NILE), Dave Culross (SUFFOCATION) et Derek Roddy (HATE ETERNAL). De quoi se constituer plusieurs line-up de malades !

Alors changer de vocaliste semblait une tâche pour le moins aisée pour MALEVOLENT CREATION. D’autant plus que Bret n’était pas non plus le Freddie Mercury du death metal floridien (on peut même dire qu’il était souvent à côté de ses growls...) et qu’il avait même déjà par le passé plusieurs fois quitté le navire. Bref tout ça pour dire que le remplaçant du jour, Lee Wollenschlaeger (IMPERIAL EMPIRE, guitare/chant), possède un timbre de voix légèrement plus grave que Bret, s’approchant de Kyle Simons (ancien chanteur sur l’album « The Will To Kill » en 2002), ou de Jason Blachowicz (album « Eternal » - 1995).

Musicalement par contre, rigoureusement aucune surprise. Il faut dire qu’acheter un album de MALEVOLENT CREATION c’est l’assurance de se prendre du gros brutal death plein la tronche et que la probabilité d’y trouver (par exemple) une reprise reggae de Justin Timberlake est totalement nulle et non avenue. Difficile de faire dans la frivolité commerciale quand on manipule un tel rouleau-compresseur !!!

Pas de surprise donc, que du lourd qui dépote, qui étripe et qui écrase (l’intro de "End Of The Torture"). Une certaine idée du death metal bien fait en somme, mixé et masterisé par un Dan Swanö qu’on ne présente plus.

Mais ça… Qui aurait cru un jour voir MALEVOLENT CREATION sortir l’album de la décennie ? Assurément personne.

Blogger : Crapulax
Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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