17 avril 2019, 10:21

MASS HYSTERIA

• Interview Mouss & Yann


Derrière le Palais des Grottes, au calme près d’une fontaine, sous un doux rayon de soleil. Mouss est pour l’instant bien loin de la fureur qui régnera dans quelques heures sur la scène du Betizfest, où MASS HYSTERIA donnera un concert jouissif, gavé d’énergie et d’ondes positives. Durant l’entretien, le chanteur sera rejoint par Yann...


Comment se passe cette tournée "Maniac" ?
Mouss : Nous avons fait une trentaine de dates… et on hallucine ! Il se passe vraiment quelque chose… Il y a de plus en plus de monde !
Yann : C’est vraiment cool, cette tournée ! Pour « Matière Noire », c’était déjà un truc de fou, mais là, c’est au-dessus. Il y a du monde partout !

C’est vrai que c’est incroyable, dès l’ouverture des portes, les fans faisaient la queue à votre stand de merchandising !
Mouss : Ah oui ! Incroyable ! Nous ne voulions pas nous louper après la centaine de dates de la période « Matière Noire ». Nous tenions vraiment à faire aussi bien, voire mieux, pour l’album comme pour la tournée. Là, nous sommes contents ; nous sentons qu’il y a un supplément d’âme.

Comment avez-vous fait pour aller au-delà de l'ère « Matière Noire » ?
Mouss : Nous avons amélioré notre copie live. Nous avons mis du budget pour être à un bien plus haut niveau scéniquement. Nous avons mis plus de moyens, pour les décors ou de la scène : nous avons deux promontoires, ce qui nous donne la possibilité de jouer à côté de notre batteur. Les lights aussi ont été améliorés : nous bossons avec Chirac Design…

Chirac Design ?
Mouss : C’est une boîte de Nantes, avec des lighteux de GOJIRA, qui sont fans de Jacques Chirac, de ce qu’il fait… Au millième degré, hein ! Ils travaillent pour Marilyn Manson, au Hellfest… et avec nous depuis « Matière Noire ». Ils sont incroyables.



Comment composez-vous votre set-list, avec neuf albums studio au compteur ?
Mouss : C’est Raphaël, notre batteur, qui s’en occupe. C’est son truc et nous lui faisons confiance, il sait alterner les temps forts et les temps faibles. Il nous envoie la set-list et on en parle. Moi, je m’adapte… bon, s’il me fait enchaîner trois morceaux où je me pète les poumons et les cordes vocales, je le lui dis.

Avez-vous une explication à l’engouement que vous suscitez ?
Mouss : C’est sans doute dû à notre longévité, à notre constance. Nous avons été dans le creux de la vague au cœur des années 2000 mais, depuis quelques années, nous sortons la tête de l’eau, nous franchissons des paliers.
Yann : Outre la qualité de l’album, je pense que cet engouement vient de la passion que nous mettons dans notre musique. Avec les années, nous arrivons à bien travailler ensemble. Nous nous parlons sans nous embrouiller. Nous ne nous vexons pas quand l’un d’entre nous nous fait une remarque. Nous avançons !
Mouss : Nous sommes complices depuis 25 ans maintenant ! Nous allons à l’essentiel. Nous sommes des darons, des quadras, nous sommes capables de rigoler de nos défauts. Comme nous nous connaissons humainement, une alchimie existe entre nous. Yann et Raphaël sont fans de metal depuis l’enfance – ils étaient au premier concert de SEPULTURA en France ! Moi je viens d’une autre scène, nous avons donc différentes cultures musicales, c’est ce qui fait notre force ! Surtout, nous sommes des passionnés.

Votre imagerie joue aussi un rôle dans votre succès, non ?
Mouss : Nous sommes tatillons, minutieux, investis, dans tous les domaines, dont l’imagerie. Nous nous prenons la tête pour que le fond et la forme se répondent. Les visuels, c’est le domaine de Yann, qui est à fond dans la photo.
Yann : Je veux que les pochettes soient léchées, esthétiques. Elles doivent se faire remarquer, sans tomber dans le gore ou dans une esthétique publicitaire.

A propos de visuel, celui du vinyle qui sort le 17 avril, sera-t-il différent du CD ?
Yann : Oui, il sera différent, même s’il vient de la même séance photo. Il sortira en blanc et, dans une version collector limitée à 500 exemplaires, en noir.

Pourquoi ne pas l’avoir sorti en même temps que le CD ?
Yann : Nous n’avons pas le temps de tout faire ! Ce n’est pas grave qu’il sorte quelques mois après.
Mouss : Nous ne sommes pas à l’américaine ! Nous sommes tranquilles !

Au fait, d’où est venue l’idée de l’édition spéciale sortie uniquement dans les hypermarchés Leclerc ?
Mouss : ​C’est une idée de notre label de sortir cette version différente. Tiens-toi bien, je ne l’ai même pas. Tu sais ce que c’est, on donne nos exemplaires aux amis, à la famille… et maintenant, plus moyen de mettre la main dessus !


Blogger : Christophe Grès
Au sujet de l'auteur
Christophe Grès
Christophe a plongé dans l’univers du hard rock et du metal à la fin de l’adolescence, au tout début des années 90, avec Guns N’ Roses, Iron Maiden – des heures passées à écouter "Live after Death", les yeux plongés dans la mythique illustration du disque ! – et Motörhead. Très vite, cette musique devient une passion de plus en plus envahissante… Une multitude de nouveaux groupes a envahi sa vie, d’Obituary à Dark Throne en passant par Loudblast, Immortal, Paradise Lost... Les Grands Anciens – Black Sabbath, Led Zep, Deep Purple… – sont devenus ses références, comme de sages grands-pères, quand de jeunes furieux sont devenus les rejetons turbulents de la famille. Adorant écrire, il a créé et mené le fanzine A Rebours durant quelques années. Collectionneur dans l’âme, il accumule les set-lists, les vinyles, les CDs, les flyers… au grand désarroi de sa compagne, rétive à l’art métallique.
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