On ne présente plus Alan Parsons : producteur légendaire (« Dark Side of the Moon »…), il est à l’origine d’albums avec Eric Woolfson dans les années 70 et 80 qui marquèrent leur époque. En solo depuis 1996, « The Secret » est son 4ème album. 15 ans après un « The Valid Path » que l’on qualifiera pudiquement de "différent", c’est un retour à ses premières amours, d’aucuns diront du "fan service".
A la limite de la putasserie, d’ailleurs.
Alors que dire ? Ma foi, pas grand-chose et c’est bien là le problème. L’introduction, "The Sorcerer’s Apprentice", est un instrumental, une reprise de Paul Dukas célèbre grâce à Fantasia, pas franchement mauvaise mais plutôt vaine et sans grande imagination. La suite est une succession de morceaux de pop mollassonne qui n’atteignent jamais ni la sophistication, ni la grâce des grands classiques. "The Miracle" et "As Light Fall" sont des resucées maladroites de "Eye In The Sky". Lou Gramm, (FOREIGNER) est à la ramasse totale sur "Sometimes" qui ne décolle tellement pas que ça en est pathétique. "One Note Symphony" est mélodiquement indigent et ses arrangements pourtant classieux n’y changent rien. C’est à partir de "Soirée Fantastique" que l’on dresse un peu l’oreille, "Fly To Me" est très "Beatlesien" et plutôt agréable aussi. Mais sans plus.
Bref, tout cela est très quelconque et le seul titre qui remue un peu, "The Limelight Fades Away" est entaché d’un refrain simplement moche malgré, là encore, des arrangements élégants. Seule la note finale, "I Can’t Get There From Here", évoque un peu « Limelight » et la magie des grandes balades d’antan.
« The Secret » n’en cachent pas beaucoup (de secrets, pour ceux qui suivent), et se révèle au contraire un disque médiocre dans l’ensemble, malgré quelques fulgurances bien trop rares.
Note finale : 2/5