1 juin 2019, 10:44

SODOM

• "Agent Orange" - 1989 (Steamhammer/SPV)


Nous sommes (déjà) en 2019 et cet album fête ses… 30 ans ! Joignez l’utile à l’agréable et écoutez l’album chroniqué grâce au lecteur ci-dessous.



D’origine allemande, le groupe SODOM est fondé en 1981 à Gelsenkirchen par Tom "Uncle Benz" Angelripper dont le but est de l’extraire de sa condition de mineur de fond, son travail d’alors. Grand bien lui prend car son groupe fait aujourd’hui partie des légendes du thrash allemand, à l’instar de ses compatriotes de KREATOR et DESTRUCTION, des groupes qui lui sont liés par certains aspects sur lesquels nous reviendrons plus loin dans cette rétro-chronique. Un premier album en 1986, « Obsessed By Cruelty », mélange détonnant de thrash et d’éléments black metal (le seul qu’ils sortiront ainsi) et dont Euronymous (MAYHEM) empruntera le titre d’une de leurs chansons, "Deathlike Silence", pour fonder son propre label, Deathlike Silence Productions, puis « Persecution Mania » un an plus tard avant d’en arriver à « Agent Orange », paru le 1er juin 1989.

Fortement influencé par la guerre du Vietnam, un sujet qui intéresse particulièrement le chanteur et bassiste Tom Angelripper, « Agent Orange » est une bombe thrash à fragmentation (9 précisément, le nombre de titres qu’il renferme dans sa version originale) avec la bien-nommée "Ausgebombt" ("bombardé" en VF) ou encore "Magic Dragon", un titre où est évoqué un Douglas AC-47 Spooky, avion de guerre ayant servi au Vietnam, qui est d'ailleurs représenté sur la pochette de l’album, et que l’on surnommait "Puff, The Magic Dragon" en référence à une chanson  écrite en 1963 par un trio folk américain. Bien évidemment, le morceau-titre "Agent Orange" reste sur le même thème, l’agent orange étant le surnom donné à un défoliant répandu pendant cette guerre et qui a eu, en raison de son caractère volatile, des répercussions sur les soldats au sol tout comme ceux en charge de son épandage. D’une rigueur toute germanique, SODOM n’a pu réitérer pareil coup d’éclat jusqu’à ce jour et reste sa pièce maitresse. On trouve également sur cet album une reprise de TANK, "Don’t Walk Away" qui est le deuxième titre que le trio (devenu quatuor depuis) reprenait, l’autre chanson étant "Turn Your Head Around" sur l’album suivant, « Better Off Dead ». SODOM aimait distiller des reprises sur ses albums où l’on compte aussi "Iron Fist", chanson de MOTÖRHEAD, parue sur « Persecution Mania » en 1987. A sa sortie, il cumulera plus de 100 000 ventes, un bel exploit pour un disque de ce genre.

Une réédition a vu le jour en 2010, agrémentée de 5 titres bonus live ainsi que le morceau "Ausgebombt" en version allemande. La pochette est signée par l’illustrateur Andreas Marschall, qui signera des pochettes pour le « Cracked Brain » de DESTRUCTION  et « Coma Of Souls » de KREATOR. Le guitariste Frank Blackfire rejoindrait d’ailleurs les rangs de ces derniers et vous comprenez maintenant les liens entre les différents protagonistes, comme évoqué au début. Pour la bonne bouche, une version récente du titre "Agent Orange" enregistrée lors du concert donné par SODOM au Rock Hard Festival en 2018.

Pour aller plus loin :

« Obsessed By Cruelty » (1986)
« 30 Years Sodomized 1982-2012 » (2012) pour un survol de leur carrière incluant démos, versions rares et live



Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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