27 juin 2019, 12:02

ROCK IN BOURLON

• Interview Pierre Gautiez

Les 28 et 29 juin la petite commune de Bourlon, 1203 habitants au dernier recensement, accueillera de nombreux fans de metal, ravis de découvrir sur scène CORROSION OF CONFORMITY, qui célébrera les 25 ans de l’album « Deliverance », ALL THEM WITCHES ou encore TONER LOW.
Anthony Nunez et Pierre Gautiez ont créé ce festival comme un projet de fin d’études, qui a permis au groupe de Pierre de se produire, en 2010, sur une remorque de camion. Ils ont ensuite monté, en 2011, une association pour que la manifestation devienne pérenne. Pierre, président de l’associatin répond à nos questions sur cette manifestation atypique, qui réussit le prodige d’attirer près de 2000 spectateurs au cœur des campagnes de l’Artois.


Comment a évolué votre Festival depuis sa création ?
En 2016, le festival est passé sur deux jours. Ce changement nous a fait monter en puissance. Avec la mis en place du camping, les gens sont venus de plus loin, la fréquentation a augmenté… et le budget aussi.

Avec un prix d’entrée libre, comment parvenez-vous à boucler votre budget ?
Nous avons des aides de la commune de Bourlon et de la communauté de communes d’Osartis, mais ce ne sont pas de grosses sommes. En fait, nous nous autofinançons grâce à de que nous donne les festivaliers pour entrer et aux ventes de boisson, nourriture et merchandising. Nous proposons d’ailleurs une bière brassée pour nous par la brasserie des 7 Bonnettes à Etaing.

Pourquoi ce choix d’un prix libre ?
Vu l’affiche, le prix du ticket serait compris entre 50 et 60€. Or nous voulons que le Rock in Bourlon soit un hybride entre une fête de village, champêtre et un festival metal. Nous tenons à ce que les locaux, les habitants de Bourlon et des alentours, viennent par curiosité, qu’ils passent quelques heures avec nous en sirotant une bière. A 60€ la place, ils ne participeraient pas ! A Bourlon, il y a à la fois des habitués, des fans et un public qui ne connaît pas ce type de musique. Nous tenons vraiment à ce que ces deux univers cohabitent pour nous situer au juste milieu entre une fête de village et le monde du rock.

Cette cohabitation se passe-t-elle bien ?
Bien sûr ! Il n’y a aucun problème. Les fans qui viennent pour la première fois, ou de plus loin – Belgique, Allemagne, Angleterre – entrent tout de suite dans cette ambiance. Le concept est vite intégré !

Comment construisez-vous votre affiche ?
Nous avons une idée précise de l’esthétique que doit avoir le festival. Nous travaillons sur la programmation dès la rentrée, à partir d’une liste de groupes, que nous contactions dès septembre. Nous recevons aussi des propositions de groupes en tournée, comme Whores cette année.



Est-ce difficile de convaincre CORROSION OF CONFORMITY de venir à Bourlon ?
Oh, non ! On paie le cachet et on offre les conditions demandées. COC, ce n’est pas non plus METALLICA, hein, ce n’est pas un mastodonte qui remplit les stades... mais c’est une tête d’affiche parfaite pour nous. Nous sommes dans une logique familiale, conviviale… et nous choisissons des groupes qui correspondent à cette démarche.

Des groupes à conseiller en priorité pour cette édition 2019 ?
Oulala, difficile ! Allez, TONER LOW, un groupe underground que nous aimons d’amour. Pour moi, c’est le meilleur groupe de doom du monde. Il est impressionnant, aussi fort que SLEEP ! Bien sûr, il ne faut pas rater CORROSION mais je cite aussi BO NINGEN, des Japonais inhabituels, que l’on n’a pas l’occasion de voir souvent. Il y a aussi ARABROT au style indescriptible, mais reconnaissable à la première note.

Un groupe que tu rêves de programmer ?
Mon rêve a été réalisé l’année dernière avec la venue de EYEHATEGOD, mon groupe préféré !


Plus d'informations su ce festival que l'on vous conseille vivement de soutenir, à cet endroit : www.rockinbourlon.com
 

Blogger : Christophe Grès
Au sujet de l'auteur
Christophe Grès
Christophe a plongé dans l’univers du hard rock et du metal à la fin de l’adolescence, au tout début des années 90, avec Guns N’ Roses, Iron Maiden – des heures passées à écouter "Live after Death", les yeux plongés dans la mythique illustration du disque ! – et Motörhead. Très vite, cette musique devient une passion de plus en plus envahissante… Une multitude de nouveaux groupes a envahi sa vie, d’Obituary à Dark Throne en passant par Loudblast, Immortal, Paradise Lost... Les Grands Anciens – Black Sabbath, Led Zep, Deep Purple… – sont devenus ses références, comme de sages grands-pères, quand de jeunes furieux sont devenus les rejetons turbulents de la famille. Adorant écrire, il a créé et mené le fanzine A Rebours durant quelques années. Collectionneur dans l’âme, il accumule les set-lists, les vinyles, les CDs, les flyers… au grand désarroi de sa compagne, rétive à l’art métallique.
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