6 juillet 2019, 23:54

CANNIBAL CORPSE + NAPALM DEATH + FRACTAL UNIVERSE

@ Limoges (CC John Lennon)

Blogger : Crapulax
par Crapulax

Il faut croire que tous les métalleux du coin avaient différé leur départ en vacances pour répondre présents au Centre Culturel John Lennon ce samedi 6 juillet 2019, bravant la canicule autant que la chaleur oppressante qui régnait à l’intérieur du site pour assister à ce concert en tout point exceptionnel.

Une chaleur qui commença à augmenter dangereusement dès l’arrivée des français de FRACTAL UNIVERSE en ouverture. Forts d’un second album paru cette année chez Metal Blade (« Rhizomes Of Insanity ») et d’un chanteur/guitariste soliste visiblement de haut niveau, les nancéens ont convaincu une large partie du public du bien fondé de leur death progressif (notamment par le puissant "Oneiric Realisations", le groovy "Fundamental Dividing Principle" ou le planant "Flashes Of Potentialities"). A l’évidence, FRACTAL UNIVERSE a marqué les esprits ce soir !

Point de roadies pour les mythiques NAPALM DEATH : John Cooke le guitariste live du groupe depuis plus de 4 ans, le bassiste Shane Embury et le batteur Danny Herrera ont eux-mêmes effectué les derniers réglages sur scène avant de débuter. Plus humble, tu meurs ! Avec un des cursus les plus longs du monde du metal (on ne compte plus les groupes ou les projets auxquels le bougre a participé) le placide Shane Embury arbore sur scène sa basse Warwick Streamer de couleur gris métallisé soutenue par un double ampli de la même marque (apparemment le cabinet WCA 810) surmonté d’une tête d’ampli conçue pour faire mal. Très mal ! En 20 titres, lui et le reste du groupe de Birmingham mettent littéralement le feu au Centre John Lennon en survolant sa longue carrière parsemée de titres extrêmes et surtout extrêmement courts ("You Suffer", "Dead"), de hits imparables ("Scum", "Suffer The Children", "Well All Is Said And Done"), de reprises mémorables ("Nazi Punks Fuck Off" des DEAD KENNEDYS) mais surtout d’engagements sociétaux forts ("Standardization", "Cesspit") que Mark Barney Greenway ne se lasse jamais de rappeler à chaque pause.

CANNIBAL CORPSE envahit à son tour une salle déjà bien carbonisée pour en remettre une dernière couche de gore et de sang mélé à la sueur générale. Et le public répond avec une énergie renouvelée : ce n’est pas tous les jours qu’on a le plaisir de rencontrer des légendes comme NAPALM DEATH ou CANNIBAL CORPSE qui ont écrit tous deux de véritables pans de l’histoire du metal !

Le vocaliste George "Corpsegrinder" Fisher, reconnaissable entre mille avec son immense cou de taureau, son gabarit de vieux centre de N.F.L., ses cheveux devant le visage et sa jambe posée sur l’ampli de retour, est particulièrement jovial ce soir et distribue bouteilles d’eau et blagues entre chaque titre. A ses côtés, un gang de gros barbus sérieux passe le concert en mode statique : au milieu gauche se trouve Alex Webster et sa basse signature Spector Euro LX5 BK devant son ampli Aquilar DB 810 surmonté d’une tête d’ampli type Tone Hammer 500. Sur le côté gauche se tient Rob Barrett (ex-MALEVOLENT CREATION comme George) et sa splendide guitare Dean Cadillac à leds du plus bel effet devant son mur d’ampli Mesa Boogie (dont un seul sur 4 était véritablement relié à la console, ce qui est nettement suffisant vu la qualité des amplis à lampe du fabricant américain…). Sur le côté droit, c'est la surprise : la légende Erik Rutan (HATE ETERNAL) au solo et sa BC Rich custom rouge remplaçant au pied levé un Pat O’Brien à peine sorti de prison (il avait été surpris par la police dans une maison voisine en Décembre 2018, tenant des propos incohérents, alors que la sienne était en train de brûler avec un important stock d’armes à feu à l’intérieur), lui-aussi devant un mur d’ampli Mesa Boogie. Et derrière aux fûts, le vétéran Paul Mazurkiewicz toujours au top du top en matière de blast beats.

En une vingtaine de titres également, CANNIBAL CORPSE fit à Limoges le bref résumé de sa carrière qui n’a rien à envier avec celle des Anglais question longévité : les classiques anciens comme "I Cum Blood", "Meat Hook Sodomy" ou plus récents comme "Red Before Blac" tiré de son quatorzième et dernier album du même nom (sorti en 2017) et bien sûr "Hammer Smashed Face" en fin de set déclenchent tour à tour des circle pits dans la fosse. Dingue de remuer par une chaleur pareille !

Encore un concert inoubliable qu’on doit une nouvelle fois à Execution Management, fournisseur de jouissances sonores en Limousin depuis 1991.

Blogger : Crapulax
Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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