30 juillet 2019, 10:40

Perry Farrell : l'interview

• De Jane's Addiction à Kind Heaven en passant par Lollapalooza


© Meeno


Perry Farrell est-il de notre planète et de notre dimension ?
C’est toute la question que l’on peut se poser en écoutant sa musique avant de le rencontrer et tout autant, si ce n’est plus, après avoir fait sa connaissance. Visionnaire, précurseur, croisement entre un homme avisé, entrepreneur, et un hippie psychédélique, artiste complet au carnet d’adresses qui ressemble au « Who’s Who », qui associe tous les genres et tous les moyens d’expression, il revient avec un nouveau projet, KIND HEAVEN, une aventure multi-dimensionnelle, sur scène, sur disque et à travers une expérience et un complexe révolutionnaires à Las Vegas l’année prochaine.
Perry Farrell, c’est le chanteur du cultissime groupe JANE'S ADDICTION, de PORNO FOR PYROS, entre autre, et le fondateur et initiateur du festival Lollapalooza créé en 1991. 
C’est à l’occasion de sa troisième édition organisée à Paris la semaine dernière que nous l’avons interviewé.


Ton nouvel album, « Kind Heaven », est comme un livre de contes et la musique évolue tout au long du disque en conséquence. On ne peut pas vraiment lui coller d’étiquette. L’as-tu intentionnellement écrit en gardant cela à l’esprit ?
Perry Farrell : Oui, j’avais une histoire en tête. Ce que j’ai fait en premier lieu… c’est venu d’un rêve que j’avais fait. Bien sûr, je cherche toujours à monter un projet basé sur la musique. La musique raconte l’histoire, anime le récit et évidemment propage le message. Donc, cette fois, c’était une belle histoire qui partait de la prophétie d’Isaïe sur le retour d’un messie - il revient dans un avenir proche et cela décrit l’impression que nous pourrions ressentir et quelle sonorité cela pourrait avoir.

C’est un album très positif, compte tenu du monde sombre dans lequel il se déroule.
Perry Farrell :
Oui, mais pour arriver à cet endroit, le monde devra passer par la rédemption et franchira ensuite le seuil de l’ère messianique. Et l’ère messianique, c’est d’abord, lorsqu’on franchit le seuil, il y a l’Antéchrist, la bête, la Guerre Finale ou la Dernière Confrontation, puis le paradis et le paradis est sur terre. Mais n’as-tu pas l’impression que c’est ce que nous vivons actuellement ?

D’une certaine manière, oui.
Perry Farrell :
Oui. Moi aussi.

Sur le morceau “Snakes Have Many Hips”, tu dis que tu dois t’adapter à différentes personnes et situations. Tu te sens entouré de serpents justement ?
Perry Farrell :
Oui, ils se tordent et se tournent, difficiles à saisir. Mais aussi, il y a quelque chose d’intéressant chez le serpent, c’est qu’il fut un temps où Dieu a parlé à Moïse et lui a dit… Dieu s’est vraiment fâché contre les gens qui traversaient le désert, parce qu’ils n’étaient pas reconnaissants, bien qu’ils soient en plein désert et je suis sûr qu’il c’était loin d’être facile là-bas. Alors Moïse s’est adressé à Dieu et lui a dit : “Ces gens me rendent fou.” Dieu envoya alors des serpents pour les mordre et les tuer, ce à quoi Moïse dit : “S'il te plaît, ne fais pas ça !” Alors Dieu a dit : “Très bien, je vais te dire ce que je vais faire : Moïse, fabrique un serpent en cuivre, pose-le sur une bûche et demande-leur de le regarder et ça les guérira.” Et ce symbole devint le symbole de la médecine. C’est de là que vient ce symbole. Les serpents peuvent donc potentiellement guérir.

Nous utilisons d’ailleurs parfois leur venin pour fabriquer des médicaments.
Perry Farrell :
Oui, c’est juste.

Quel rôle la spiritualité joue-t-elle dans ta vie ?
Perry Farrell :
Je dirais que cela dirige tout ce que je fais. Tout ce qui est conscient est basé sur ce que j’étudie et ce que j’observe et ce que je vois, puis j’essaie de créer de l’art, puis de le ressentir, puis tout ce qui est subconscient, tu vois, comme ces moments où tu manges et tu dis : “Mmm, c’est délicieux.

L'album s’achève sur “Let’s All Pray For This World”. Le monde est-il si mauvais ?
Perry Farrell :
Oui, mais je vois que ça va mieux. J’étais à Bordeaux et ils ont une statue de Jeanne d’Arc. Elle n’avait donc que 18 ans lorsqu’elle a mené la France à une victoire contre l’Angleterre. Et puis un an plus tard, ils l’ont attrapée et l’ont brûlée au bûcher. Donc, on ne voit plus des choses comme ça se produire.

Mais c'était une autre époque !
Perry Farrell :
Ce que je voulais dire, c’est que nous devenons moins brutaux, même s’il y a définitivement de la brutalité. Mais nous en prenons conscience et bien plus encore… nous nous rapprochons de Dieu, je le pense bien. Tout le monde ne va pas le comprendre, comme je l’ai dit. En fait, les Israélites ont vécu dans le désert pendant 39 ans. Beaucoup d’entre eux n’ont pas été autorisés à entrer en Israël parce qu’ils n’avaient tout simplement pas compris. En fait, Moïse lui-même n’a jamais mis les pieds en Terre Sainte. Il a dû céder le leadership à Joshua et on s’interroge alors pourquoi. Tout simplement parce que Dieu ne voulait pas de l’ancienne direction, des anciennes méthodes et puis Moïse avait aussi l’habitude de se fâcher. Alors, mon Dieu, c’est ce que j’ai lu, ce que j’ai entendu, mais ces gens-là sont mes parents, c’est pourquoi je l’étudie. Ainsi, Joshua a été nommé chef, car il souhaitait davantage que la jeune génération dirige. En regardant autour de nous ce qui se passe actuellement du point de vue contemporain, je vois donc que cela doit se reproduire. Le problème que nous vivons, c’est que nous avons de vieux dirigeants qui se mettent en colère, ils ont la haine dans leur cœur et nous, nous aimons de mieux en mieux, et comme nous le savons tous, l’amour vaincra.

En parlant d’amour, revenons à des considérations plus musicales : nous adorons tous les invités de ton album, notamment Taylor Hawkins des FOO FIGHTERS et Elliot Easton de THE CARS.
Perry Farrell :
Oui, Elliot Easton…

Un des plus grands et des plus sous-estimés groupe de rock !
Perry Farrell :
Oui !

Comment sont-ils arrivés dans ton projet ?
Perry Farrell :
Taylor est un ami depuis l’époque où il était dans le groupe d’Alanis Morissette. C’est la première fois que je l’ai rencontré. Et Chris Chaney était aussi dans ce groupe. Il joue maintenant dans JANE’S ADDICTION et KIND HEAVEN. Nous sommes donc tous très proches, c’est une sorte de communauté fraternelle. Et il était bon ami avec Elliot, Elliot habitait dans son quartier et nous enregistrions chez Taylor et il a dit : “Tu veux que je téléphone à Elliott Easton pour qu’il vienne enregistrer ?” Oui, c’était peut-être mon premier ou mon deuxième concert de THE CARS, je l’avais vu à l’époque. « Candy-O, I need you so »… si bizarre. Et ce gars Ric…

Ocasek.
Perry Farrell :
Ric Ocasek est vraiment maigre. Bizarre !

Dhani Harrison (fils de George Harrison, NdlR) joue également sur l’album.
Perry Farrell :
Oui, Dhani joue sur “Machine Girl”. C’est l’histoire de… Tu sais comme elles ont toutes une voix sexy, les voix informatisées. C’est plutôt séduisant et sexy, non ? Le personnage principal rencontre donc une femme dont il tombe amoureux. Elle est belle et talentueuse, mais ce qui le rend fou, c’est que sa voix si précise sonne presque comme un GPS.

Justement, la voix de ton épouse Etty est très présente sur l’album. Quelle est sa contribution à ce projet ?
Perry Farrell :
Eh bien, c’est ma Machine Girl et elle est un peu le disque dur de la maison, pour moi et nos fils. Nous gravitons autour d’elle, pour savoir quoi faire ensuite, où aller ensuite. Elle est là ! [s’adressant à elle, non loin] Tu vois ? Je viens d’expliquer que tu es le disque dur de la famille et que nous gravitons autour de toi et que tu nous dit où aller ensuite, que faire ensuite. 



© Christian Lamet


C’est la première fois que tu joues à Lollapalooza Paris. Parle-nous de ton groupe sur scène.

Perry Farrell : Une partie du groupe est composée de JANE’S ADDICTION, notre bassiste [Chris Chaney], synthétiseur, piano et clavieriste, fait partie du groupe. Sa fille Marley joue du violoncelle, nous avons donc un peu de groupe, un peu de numérique, un peu d’analogique. Tout le monde peut danser. Nous avons agrémenté tout cela d’un superbe mur d’écrans vidéo et avons fait des vidéos pour chaque chanson. C’est un très beau show.

C’est pratiquement une expérience immersive.
Perry Farrell :
C’est le son que l’on pourra entendre à Las Vegas l’année prochaine, c’est la bande-son de cette histoire. Tout n’est pas encore finalisé, mais ce le sera d’ici l’année prochaine. Nous venons donc juste pour jouer de la musique, la jouer en direct, lancer la vidéo, bien danser et correctement interpréter la chorégraphie, puis vous commencez à voir une progression, une évolution du système sonore et des murs vidéo, et vous êtes progressivement entourés par les performances.

Le spectacle de Las Vegas est basé sur ton nouvel album, KIND HEAVEN. Raconte-moi un peu ce concept, car il semble bien plus que juste un album solo.
Perry Farrell :
Beaucoup plus. Un album solo est merveilleux. Quand tu arrives à faire un album solo, tu dois vraiment remercier ta bonne étoile, tu sais.

Tu en as fait un il y a près de 20 ans !
Perry Farrell :
Oui, oui. Mais je travaille maintenant - je suis multimédia, différentes plateformes de divertissement. Le bâtiment, la structure elle-même, les installations, la musique bien sûr. Mais ensuite, j’ai des acteurs et des danseurs d’improvisation. Et j’ai des chefs et des couturiers, des décorateurs d’intérieur, sur quatre étages, un bâtiment sur pratiquement un hectare. Tout va être en quelque sorte en orbite autour de Las Vegas.

Cela débutera quand ?
Perry Farrell :
Au même moment, l’année prochaine, en juillet.

Avec tous tes groupes et divers projets, que vois-tu par la suite ?
Perry Farrell :
Eh bien, je peux travailler sur KIND HEAVEN pour… j’ai un bail de dix ans à Las Vegas, alors je vais y travailler, mais c’est un projet très excitant. Il implique également des musiciens contemporains du monde entier. J’ai un spectacle que je mets en production qui ressemblera presque à un type comme l’était Anthony Bourdain, qui fera le tour du monde, et qui s’adresse aux plus grands scénographes du monde : les musiciens, les artistes, les designers, les gens qui font de nouvelles scènes à travers le monde. Et ensuite, je ferai des découvertes et les apporterai à KIND HEAVEN pour qu’elles s’y produisent en résidence. Tu vois donc que j’ai beaucoup de voies possibles ; je distribue des itinéraires et des itinéraires de tournée que je vais simplement prendre plaisir à faire avec des gens, le tout gravitant autour de l’art.

La question que nous nous posons tous : est-ce que JANE’S ADDICTION tournera de nouveau ?
Perry Farrell :
Le plan que je voudrais mettre en oeuvre, c’est que dans les prochains mois, les gars de JANE’S ADDICTION entrent dans KIND HEAVEN, puis que nous fassions des concerts et ensuite, que nous commencions à enregistrer quelques chansons ensemble. Enfin, l’étape suivante serait d’être en résidence, d’être la première résidence de KIND HEAVEN. Nous composerions le groupe KIND HEAVEN avec JANE’S ADDICTION. Nous verrons comment cela fonctionnera. J’aurai un vrai groupe qui jouera avec nous et ensuite nous pourrons emmener une partie avec nous en tournée si nous en avons besoin. Et à ce moment-là, un autre groupe ou projet pourrait entrer en scène. Ce pourrait être un producteur numérique qui viendrait avec un orchestre et ils pourraient être en résidence. C’est donc presque une incubation, une pépinière ou une ferme pour les musiciens du monde entier, d’où nous partirons en tournée avec Lollapalooza.

Avec tout ce que tu as vécu, avec tous tes projets, comment parviens-tu à te maintenir en forme ?
Perry Farrell :
En faisant cela. Je chante et danse et ça te sculpte le meilleur corps. Et puis bien sûr le sexe. Un corps sexy est un corps qui a eu beaucoup de relations sexuelles en ce qui me concerne, car ces muscles sont les plus attrayants.

Au moment où nous nous parlons, nous sommes en plein festival Lollapalooza à Paris. Parle-moi de la genèse de Lollapalooza. Comment cela a-t-il commencé en 1991 ?
Perry Farrell :
Hou la la ! Eh bien, cela a commencé comme une fête d’adieu pour JANE’S ADDICTION. Mais très vite, ça s’est transformé en un rassemblement social, une forme de mode de vie enracinée dans la musique. Et c’est ce que nous avons essayé de préserver toutes ces années. Tu sais, c’est merveilleux : chaque année, la musique regorge d’énergie et de force de vie, et c’est comme si nous vivions sur la planète depuis toujours, car il y a toujours une nouvelle musique, toujours fraîche, à chaque fois qu’on passe. Et on voit alors des gens plus jeunes qu’on n’a  jamais vus et on les regarde. C’est excitant. C’est étrange, comme regarder ses enfants grandir.

Et cela fournit en fait un lieu pour beaucoup de choses, parce que Lollapalooza ne se limite pas à la musique, il y a le lifestyle, les activités sociales et la nourriture.
Perry Farrell :
Oui, oui.

Pourquoi as-tu justement souhaité incorporer tout cela dans un festival ? C’est presque comme une mini-ville.
Perry Farrell :
Oui, eh bien, je regarde la musique - parfois, c’est la chose la plus importante au monde, puis je ris et je me dis : « Tu sais que tu te racontes des histoires, mec. » C’est aussi important que tout le reste. Si tu regardais un film sans bande-son, sans sa musique, ce serait probablement très ennuyeux. Tu peux faire en sorte qu’une scène où il ne se passe rien semble tout à coup intense, plus belle ou te fasse pleurer. Donc, la musique que j’utilise toujours comme racine principale de ce que nous faisons c’est parce que la musique est, comme on dit, un langage universel. C’est un message qui est diffusé dans le monde entier. Mais ensuite, lorsque tu ouvres les yeux et que tu regardes autour de toi, il y a toutes ces choses amusantes à regarder comme la mode et ensuite ce dont les gens parlent. Et j’utilise donc le nom Lollapalooza, [d’après Lollipop] qui était une sorte de sucette géante - j’utilise cette métaphore pour parler de social, de bouleversement, de changement - tu sais, de tout ce qui se passe dans le monde. Désolé, je ne parle pas de façon linéaire, mais j’ai tellement d’idées qui me viennent à l’esprit lorsque nous parlons. Si tu regardes le chaos, si tu le regardes numériquement, ils ont été capables de recréer numériquement le chaos. Donc, le chaos a réellement un beau motif. Quand les gens y pensent, ils pensent que tout se passe sans ordre. Mais il y a en fait un très bel ordre à cela. Si tu regardes dans le passé, c’est ce tourbillon magnifique, tourbillonnant constamment, et c’est ce que j’utilise comme métaphore pour Lollapalooza. Je parle de ce qui se passe et j’arrive à cet instant, ce point dans le temps et cet emplacement géographique, où nous pouvons tous nous réunir, écouter de la musique et discuter de ce qui se passe, nous regarder et nous rencontrer et tomber amoureux. C’est comme ça que ça se passe.

Existe-t-il des spécificités propres à l’édition parisienne de Lollapalooza ?
Perry Farrell :
Je dirais oui. Chaque fois qu’il y a des Lollapalooza, je me promène toujours parce que j’écoute de la musique et je vois ce que les jeunes créent, ce qu'ils produisent, ce qu’ils diffusent, ce qu’ils disent, ce qu’ils racontent, ce qu’ils regardent, à quoi ils ressemblent. Mais en plus de la musique, oui, il y a la mode et il y a l’attitude. On ne ressentira ce sentiment nulle part ailleurs dans le monde simplement parce qu’on est si proche de Paris, de l’attitude des Parisiens et de leur train de vie… Je les regarde tous : les jeunes garçons - je vois à quoi ils ressemblent et à quoi ressemblent leurs cheveux et je me dis… Parce que, de mon temps, c’était les dreadlocks, j’avais teint mes cheveux et tout. Et donc je regarde et vois ces gamins et leurs cheveux sont teints et ils marchent, ils se sont tous mis minables mais ils passent un bon moment, donc je suis heureux pour eux.

Il y a même une Tour Eiffel ici !
Perry Farrell :
Il y a une Tour Eiffel, c’est vrai ! Honnêtement, quand je vois comment Paris a accueilli Lollapalooza, je suis très fier. Je ne peux presque pas y croire, tu sais, par rapport à d’où je viens. Entendre : “Oui, nous voulons que vous soyez ici”, dans cette ville d’art et d’amour et en faire désormais partie. Tu sais, quand je suis ici, je descends au Ritz, dans la suite Charlie Chaplin. Je pense donc beaucoup à Charlie Chaplin et je l’étudie. Je pense donc à Charlie Chaplin, quand il était ici et à ce qu’il a fait. Il venait du film muet. Il n’y avait même pas de son, mais il y avait de la musique. Et des milliers de personnes voulaient rencontrer Charlie Chaplin. Il disait bonjour, les saluait de son balcon, mais ensuite, il se promenait seul dans les rues de Paris, la nuit, simplement pour se familiariser avec la culture. Et je le fais maintenant, tant d’années plus tard. Lui, c’était dans les années 1920. Les choses ont changé, mais il reste encore des fragments du passé dans Paris et en Europe, car le passé est préservé - le meilleur de tous. Donc, je me pince parfois pour y croire ! Je ne peux pas imaginer que tout cela se passe à Paris. C’est si beau.



© Zane Roessell

Pensais-tu une seconde qu’un simple concert d’adieu se perpétuerait et donnerait lieu à quelque chose d’aussi grand dans autant de pays ?
Perry Farrell : Non, non. Parfois, je marche la tête légèrement inclinée parce que… Mes promoteurs, mes partenaires ici évoquent parfois certains de mes concerts. L’autre soir, on m’a sorti :
- “Tu sais, en parlant de folie, une fois, quand tu es venu ici avec PORNO FOR PYROS et… non, je ne veux pas le dire.
- “Allez, vas-y, dis-le ! Personne n’est parfait, non ?
- “Il y avait un gars mort dans ton bus !"
Et j’ai ri, parce que c’est vrai. Il y avait un gars mort dans mon bus quand j’ai joué ici avec PORNO FOR PYROS. C’était mon meilleur ami Bill et il avait vraiment fait une overdose. Il était dans le bus. Nous l’avons attrapé, nous l’avons traîné hors du bus et les ambulanciers de Paris ont essayé de le soigner. Mais, avec les histoires de SIDA, ils ne voulaient pas faire du bouche à bouche et ne parvenaient pas à le réanimer. Ils ont mis cet objet en plastique sur sa bouche et ils faisaient des « whooh whooh ». Ca ne fonctionnait pas. Donc, il y a mon pote allongé au sol et les ambulanciers disent : “Nous ne pouvons pas l’aider, nous ne pouvons rien faire.” J’ai attrapé les poils de ses jambes et je les ai arrachés de sa jambe et j’ai dit : “Réveille-toi !” et là, il s’est assis. Et puis nous sommes montés sur scène et avons fait le concert. Lui s’occupait des lumières. Je me suis dit : “Oh, j’espère qu’ils ne se souviendront pas de moi, parce qu’ils ne me laisseront jamais venir faire Lollapalooza un jour,” mais apparemment, tout est pardonné.•
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