7 octobre 2019, 19:29

HELLOWEEN

• "United Alive In Madrid"

Album : United Alive In Madrid

Noël tombe cette année en avance, du moins Halloween. Enfin bref, l’album live du groupe allemand HELLOWEEN version 2.0 est sorti ! Il est décliné en deux versions différentes, audio et vidéo, car l’agencement des titres n’est pas tout à fait le même et les dates concernées également (à Madrid s’ajoutent des titres captés à Sao Paulo, Prague et au Wacken Open Air). Cela reste un détail car l’important, non ce n’est pas la rose, comme le chantait M. 100 000 Volts, mais les morceaux en eux-mêmes. Enregistré entre 2017 (pour le concert de Madrid) et 2018, « United Alive In Madrid » est très probablement le live ultime dans le domaine du heavy metal. Ou du moins, il s’en rapproche si certains y trouvent à redire. On aimerait bien d’ailleurs savoir quoi.

Le son ? Il est tout bonnement à tomber, parfaitement bien équilibré et les joutes guitaristiques des trois protagonistes (Michael Weikath, Sascha Gerstner et Kai Hansen) sont totalement audibles et les parties solo jouées en double ne nécessitent pas de tendre l’oreille pour distinguer les deux guitaristes (trois même car la rythmique continue de pilonner en parallèle). A ce jeu-là, le groupe sort largement gagnant face à un autre groupe de metal à trois guitares, au hasard IRON MAIDEN. Autre point fort, le chant. Si certains se sont agacés, en live du moins, de la façon qu’a Andi Deris de chanter les "vieux" titres, comprendre par là tous ceux de l’ère Kiske (et ils n’ont pas tout à fait tort dans l’ensemble car Kai Hansen lui-même dans les bonus de la version vidéo fait le même constat), il a pour lui 25 ans de carrière avec HELLOWEEN et de nombreux hits, qui apparaissent d’ailleurs ici. On cite pêle-mêle "If I Could Fly", "Perfect Gentleman", "I Can" ou "Waiting For The Thunder". Le revenant Michael Kiske, "The Voice", comme ses compagnons le surnomment, ne les fait pas mentir. Le bougre prend les mêmes notes, haut perchées, telles qu’il les prenait dans les années 80. S’il n’a plus le plumage, chauve qu’il est comme une citrouille, son ramage est intact.

Bien sûr, cette tournée était l’occasion de revenir sur cette époque et les trois quarts de la set-list sont articulés autour des chansons qu’il a chantées à l’époque. D’entrée de jeu, son "Halloween" met à genoux pour ne plus laisser l’auditeur se relever pendant 2h40 (et même un peu plus pour la version vidéo). Pour faire imagé, c’est l’orgie avec, dans le désordre, "Eagle Fly Free", "A Little Time", "March Of Time", "A Tale That Wasn’t Right", le deuxième titre-fleuve "Keeper Of The Seven Keys", pour finir sur la doublette "Future World" et "I Want Out", tout ici n’est que prétexte à des orgasmes auditifs à répétition. Pas perso pour un sou, il laisse quelques parties à Deris qui s’en sort avec les honneurs. La version vidéo montre d’ailleurs une réelle connivence entre les deux chanteurs, combinée à la joie d’être sur scène, similaire à celle de tous les autres musiciens d’ailleurs. Le batteur Dani Loble accomplit un travail phénoménal sur la durée (mention particulière au solo qu’il effectue sur une vidéo du regretté Ingo Schwhichtenberg) et même le faussement taciturne Michael Weikath exprime son contentement (on vous recommande à cet égard son apparition déguisé en lapin rose dans les bonus où il parle face à son double "normal"). Et Sascha Gerstner n’a pas à rougir devant la paire Kai Hansen/Michael Weikath tant il fait preuve de maestria. Hansen, tiens, parlons-en. Le fêtard du groupe accapare le devant de scène pour un medley d’anthologie sur "Starlight", "Ride The Sky", "Judas" et "Heavy Metal (Is The Law)". Folie furieuse dans le public sur toutes les dates.

Les bonus contenus dans la version vidéo permettent de retrouver le groupe en interview, chacun s’exprimant sur les autres membres, sur leur ressenti et vision qu’ils en ont ainsi que sur le rôle que joue HELLOWEEN dans leur vie, que ce soit les fondateurs, les membres plus récents ou les revenants. Ont été ajoutés les modules vidéos animés des deux citrouilles en goguette, Seth et Doc, que l’on pouvait voir entre les morceaux car ils n’ont pas été, dans un souci de continuité et de puissance de feu ininterrompue, inclus dans le concert que l’on peut voir à la maison. Deux ou trois autres petites friandises viennent refermer le tout, sans plus de valeur ajoutée. Ce serait d’ailleurs bien malvenu d’y trouver quelque chose à redire tant le groupe nous a gâtés.
Au total, bonus compris en vidéo, on a là 4h20 de matière. Le live ultime je disais au début ? En fait, oui je confirme.

Blogger : Jérôme Sérignac
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Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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