6 décembre 2019, 23:37

MASS HYSTERIA

@ Paris (Zénith)

En ce vendredi 6 décembre, le désir de se rendre d’un point A à un point B tient littéralement du sacerdoce quel que soit le type de transport choisi. Les furieux et furieuses auront-ils pu rallier le Zénith pour cette date unique dans l’histoire de MASS HYSTERIA ? En ce qui nous concerne, oui au prix de 2h30 de trajet pour seulement 40 km. Mais le jeu en vaudra largement la chandelle, bien qu’ayant loupé dans la bataille POGO CAR CRASH CONTROL.

HANGMAN’S CHAIR est en pleine transe à notre arrivée et il est bon de voir que la salle est largement garnie alors que les MASS ont publié la veille sur leur page Facebook un message indiquant qu’ils ne pouvaient ni reporter ni annuler la date malgré les difficultés liées aux grèves. Voilà qui témoigne de la fidélité et de l’abnégation d’un public tout acquis à leur cause et qui va leur manger dans la main un peu plus tard. Sur scène, HANGMAN’S CHAIR déroule son set avec rigueur, aplomb sur des titres lourds comme du plomb. Donc déjà, là, c’est plus que du metal. Au fur et à mesure que les minutes s’égrènent et que le rideau blanc floqué du logo du groupe cache la scène, le public se fait de plus en plus impatient, électrique jusqu’à ce que la délivrance ait lieu sur ''Reprendre mes Esprits'' où chacun et chacune laisse exploser sa joie. « La joie comme vengeance… » Qu’il en soit ainsi et ''Vae Soli'' de suivre.

Ce soir, c’est jour de fête et cette date au Zénith, la première pour MASS HYSTERIA, n’est pas filmée et ne fera l’objet d’aucune sortie, le chanteur Mouss Kelaï insiste bien là-dessus et demande au public d’en profiter encore plus, les fans présents étant des privilégiés. Articulé autour des deux derniers albums à succès que sont « Matière Noire » et « Maniac » (12 titres à eux deux sur les 23 que compte la set-list), il y a tout de même ce soir quelques belles surprises, choisies par les fans suite à une sorte de référendum leur demandant les titres qu’ils voulaient entendre. C’est ainsi que ''Aimable à Souhait'' avec sa partie "tribale" aux tambours, rappelant ce qu’a fait METALLICA sur ''Now That We’re Dead'' lors de sa dernière tournée en date. Sauf que MASS le faisait déjà en 1999  ! Ressortie des cartons, la sublime ''Même si J'explose'' et son intro au piano ainsi que ''Failles'' refont leur apparition. ''P4'' voit Mouss descendre seul dans la fosse pour la chanter, cerné par un furieux circle-pit (bien qu’un circle-pit de furieux marche aussi). Un Mouss particulièrement facétieux, très drôle, arrivant même à faire rire le (faussement) taciturne guitariste Yann Heurtaux ou encore en nous émouvant lorsqu’il évoque ce jeune garçon prénommé Charlie qui se trouve dans la salle avec son papa et qui est atteint d’une grave maladie. Sauf que depuis qu’il écoute MASS nous raconte-t-il, ce jeune homme courageux est en rémission. L’ovation qui lui est dédiée donne le frisson et nous tire une larme, tout comme à Mouss d’ailleurs. En ce qui concerne le groupe, il est au taquet (comme d’habitude suis-je tenté d’ajouter), le très bon bassiste Jamie Ryan assure les chœurs avec férocité et accompagne le batteur-bûcheron-métronome humain qu’est Raphael Mercier pour assurer sans failles la section rythmique.
Lors du rappel, c’est ''Arômes Complexes'' qui redémarre les hostilités, un choix fort judicieux et qui devrait être pérennisé si l’on me demandait mon avis… Sans surprise enfin mais toujours avec plaisir, les festivités se referment après 1h45 sur l’hymne qu’est ''Furia'', avant que le groupe ne prenne congé, non sans avoir remercié une nouvelle fois le public qui a répondu présent à l’appel.

Comme dit plus haut, il fallait y être, MASS HYSTERIA ayant fait son Zénith à lui, comblant plus que largement les attentes de ses fans avec une date 100% française qui plus est. Un bel exploit à inscrire au tableau de chasse du groupe qui, décidément, ne trouve aucune limite à sa deuxième ascension au firmament du metal francophone. On enfonce le clou, MASS HYSTERIA c’est vraiment plus que du metal, c’est du bonheur avec des petites notes et du rythme. MASS got the rythm
 

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK