11 décembre 2019, 19:52

Paul Di’Anno

• Des nouvelles de sa santé


© Anthéa Bouquet | HARD FORCE


C’est peu de dire que l’ancien chanteur des deux premiers albums d’IRON MAIDEN (« Iron Maiden » et « Killers ») a connu de sérieux problèmes de santé ces dernières années, ayant même frôlé la mort comme il le dit lui-même. Lors d’une récente interview menée par Jason Cenador pour Mariskalrock.com, Paul Di’Anno évoque ses soucis en détail, son état actuel et ses envies. Un entretien que nous relayons pour ses fans, les possibilités d’avoir de ses nouvelles par d’autres biais étant pour le moins compliquées.

« J’ai failli mourir il y a quatre ans. J’ai eu une septicémie en Argentine. J’étais très, très malade. Je suis rentré en Angleterre et suis allé directement à l’hôpital. Cela fait maintenant quatre ans que je suis à l’hôpital. J’ai eu des opérations sur les deux jambes. Je n’ai pas été en mesure de marcher pendant quatre ans. C’est très, très difficile pour moi en ce moment. À cause de la septicémie, je continue de contracter des infections, alors ils ne peuvent pas faire les opérations sur mes jambes quand ils veulent les faire. Et c’est très difficile. En ce moment, je n’ai qu’un genou. L’autre a été enlevé mais il ne peut être remplacé actuellement, c’est un problème de ciment. Je veux rejouer évidemment mais je ne peux pas le faire tant que je ne suis pas réparé. Je n’ai pas arrêté de jouer de la musique, et je n’ai pas l’intention de prendre ma retraite – je veux continuer à jouer – mais je dois aller mieux d’abord. »

Il poursuit : « Mon état ne s’améliore pas – pas encore – on verra après l’opération des deux genoux. La prochaine opération sera d’enlever mon genou gauche et de le remplacer tout de suite, ce qui fait que je devrais faire de la rééducation pour essayer de me tenir debout sur cette jambe. Et puis je pourrais me déplacer sur des béquilles après un certain temps, ce qui serait fantastique. Je devrai peut-être m’asseoir sur la scène, mais si je peux me lever sur une jambe, cela facilitera les déplacements en avion et ce genre de choses. Je devrai peut-être encore me déplacer un peu en fauteuil roulant, mais si je joue sur scène en fauteuil roulant, je peux au moins sauter sur les béquilles ou m’asseoir et chanter. Mais j’ai attrapé une autre infection il y a deux semaines et ils n’opèrent pas tant que vous avez une infection. Malheureusement, ça va être comme ça le reste de ma vie à cause de la septicémie. Mais je m’estime tout de même chanceux. »

« La septicémie frappe violemment, et sur l’avion de retour pour Londres depuis l’Argentine, tout le monde me disait ''Bonjour, monsieur. Est-ce que ça va ? Est-ce que ça va ?'' Et moi, j’étais en mode ''Ouais, pourquoi tu ne te casses pas pour me laisser tranquille ?''. Je n’avais pas réalisé que j’étais en train de mourir. Et quand je suis rentré à la maison et que je me suis effondré sur le sol, j’avais mon portable avec moi. J’étais seul, parce que ma femme et mes enfants étaient en Amérique. J’ai fait venir les ambulanciers. Ils sont descendus et ont défoncé ma porte pour m’emmener à l’hôpital. J’ai passé huit mois dans cet hôpital... Et vous n’avez que 45 minutes pour vous gaver d’antibiotiques ou vous mourrez. Je n’en suis pas passé loin. Huit mois de convalescence là-bas, puis dans une maison de soins pendant encore trois mois, et ensuite j’ai emménagé dans ma nouvelle maison, qui est adaptée pour les personnes en fauteuil roulant. Et puis j’ai rejoué de malchance avec ces infections, autrement j’aurais été opérationnel maintenant. Mais ils ne m’opéreront pas pendant deux ans à cause de la septicémie parce qu’ils doivent s’assurer que vous en êtes complètement rétabli. Et maintenant j’ai ce truc appelé SARM (une infection bactérienne – staphylocoque – qui résiste aux antibiotiques de type méthicilline), que vous attrapez à l’hôpital, ce qui n’est vraiment pas de chance. Mais, de toute façon, en ce moment, je guéris très bien donc j’attends le prochain signal pour la chirurgie et pouvoir faire enfin ce qui doit être fait. »

Questionné afin de savoir s’il sera en mesure de revenir sur scène un jour, il a dit : « Oh ouais putain ! Si je ne peux plus faire de musique, autant me suicider. Alors oui, ça va. Comme je l’ai dit, une fois que le genou gauche aura été remplacé, j’ai de la rééducation à faire. Cela me réapprendra à me lever, utiliser des béquilles et à me déplacer avec une jambe, parce que l’autre opération sur la jambe droite est très compliquée... J’attends que les chirurgiens m’appellent. Cette opération prendra environ trois heures pour remettre le genou, et ensuite rééducation, rééducation, rééducation pour renforcer ma jambe et être capable de me tenir sur cette jambe, parce que l’autre, je ne peux pas le poser sur le sol, il n’y a que du ciment dedans. Il n’y a pas non plus de genou à droite. Il s’agit d’une opération compliquée, environ neuf heures. (…) Mais pour la première, si déjà je peux me tenir sur des béquilles et m’y habituer après… Je serai à l’hôpital pendant deux semaines, puis je serai en rééducation. »

Il a également été demandé à Paul s’il avait pu mettre à profit en quelque sorte cette pause forcée pour écrire et composer : « Oui, un peu. Je n’ai pas le bon état d’esprit en ce moment, parce que je dois me concentrer sur mon rétablissement. Ce n’est pas seulement le genou, c’est surtout l’infection  qui vous rend vraiment malade. Vous souffrez 24 heures sur 24. Ce n’est pas facile. Même pendant les interviews alors que tout ce que vous avez envie, c’est d’essayer de dormir un peu. Je suis chanceux si j’arrive à dormir deux heures par jour... Donc oui, j’ai quelques idées qui sont apparues ici et là mais comme je l’ai dit, je ne peux pas me concentrer pleinement parce que je veux d’abord aller mieux. Ma principale préoccupation est de revenir sur scène. »

Agé aujourd’hui de 61 ans, Paul Di’Anno paie un lourd tribut à des années un peu erratiques, un mode de vie dissolue et un je m’en foutisme total concernant ce qui avait trait à sa santé, comme il avait pu nous le confier il y a une dizaine d’années lors de conversations en off. Quoiqu’il en soit, HARD FORCE lui souhaite un prompt et total rétablissement.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
Ses autres publications

1 commentaire

User
phil lyn
le 13 déc. 2019 à 17:40
Un grand monsieur !! Mr Paul Dianno souhaitons lui une meilleure santé !
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