2 février 2020, 23:55

SLIPKNOT + BEHEMOTH

@ Lyon (Halle Tony Garnier)

Blogger : Anthéa
par Anthéa

C'est sous une pluie battante qu'entrent des centaines de personnes habillées de noir, cheveux mouillés, tee-shirts arborant les groupes à l'affiche ce soir. J'entends des Allemands, des Italiens, mais aussi parler espagnol, anglais. Pas de doute, nous sommes sur une grosse date à la Halle Tony Garnier, au coeur de Lyon, puisque nous avons le plaisir d'accueillir en grande pompe SLIPKNOT, tête d'affiche accompagnée de BEHEMOTH en Europe pour sa tournée "We Are Not Your Kind".

La salle est déjà bien remplie à notre arrivée, juste avant le set de BEHEMOTH qui joue gros ce soir.
En effet, la dernière fois que le groupe s'est produit à Lyon, c'était au Transbordeur, dans une salle d'une jauge bien différente.

19h30, la salle tombe dans l'obscurité avec une ambiance bien pesante, à l'image du groupe polonais.
BEHEMOTH affronte la scène, imposant au public son jeu de scène grandiose : ce soir, il y a de la pyrotechnie, de la fumée, lourdes. Le concert s'annonce bref, mais intense, introduit sur "Solve" et ses voix enfantines, tiré du dernier album du quartette.
S'ensuivent une dizaine de titres piochés essentiellement dans les trois derniers albums, assénés avec une précision remarquable et la présence scénique qui a fait sa réputation.
Nergal s'impose par son charisme et ses tenues sont à elles seules un spectacle pour les yeux.
Orion et Seth au devant de scène aux côtés de Nergal assurent un set impeccable, tout en osmose.
Inferno pulvérise sa batterie de manière spectaculaire et enchaîne les titres les plus techniques comme "Daimonos" ou "Ov Fire And The Void" extraits de l'album «Evangelion». Côté public, c'est une montée en puissance sur "Chant Of Ezkatin 2000".
Certains slamment et la houle se fracasse enfin dans le public !

45 minutes de show impeccable : si certains ne connaissaient pas ou peu BEHEMOTH, le groupe s'impose désormais ce soir à leurs yeux comme une des valeurs maîtresses du black/death metal.



Petite pause bien méritée afin que la scène se mette en place et laisse place aux 9 de l'Iowa.

SLIPKNOT est attendu et la rumeur gronde à chaque minute qui passe dans la salle. La Halle se remplit alors de manière radicale. Elle est coupée au tiers par une fosse Or, au plus proche de la scène pour 1500 privilégiés, séparée par un énorme pit qui laisse place ensuite à une seconde fosse énorme et des gradins. Au total, 14 000 personnes sont réunies ce soir.
21h précises, SLIPKNOT est inscrit en grandes lettres sur un rideau géant qui n'attend que sa chute spectaculaire. L'intro du mythique "For Those About To Rock" d'AC/DC place la la salle en surchauffe. L'entrée est fracassante lorque le drapé disparaît et dévoile le décor de la scène, spectaculaire et coloré. Et ça commence plutôt fort avec, "Unsainted", premier single du dernier album, repris en choeur par le public déjà en transe, pour basculer sur "Disasterpiece" de «Iowa» suivi de "Eeyore" du premier album. La set-list s'annonce variée, oscillant de manière idéale entre le dernier album sorti en août dernier, et des classiques du répertoire comme "Before I Forget" scandé à gorges déployées par le public, ou encore "Psychosocial".



On est happé par ce concert dantesque : la scène grandiose, la pyrotechnie de folie, Clown et Tortilla Man perchés sur leurs promontoirs placés symétriquement de chaque côté de la scène, la présence presque chorégraphique de chaque membre du groupe, la précision du duo imparable James Root et Mick Thomson.
Jay Weinberg, centré à la scène, déploie un jeu de batterie qui fait honneur à l'héritage reçu de son mythique prédécesseur.
Même le bassiste Alessandro Venturela déambule et prend ses marques, bien plus actif qu'à Nîmes l'été dernier. On sent l'osmose au sein du groupe et cela fait vraiment plaisir à voir.
Le chant de Corey est impeccable comme souvent ; certains lui reprocheront juste de marquer trop de pauses entre les titres. Il aime les gens, c'est palpable et sincère, mais un enchaînement entre les titres serait parfois plus appréciable pour ne pas couper le public dans sa folie ! N'oublions pas un rappel sans appel avec "(Sic)", "People = Shit" et "Surfacing".
Quel plaisir, quelle jubilation pour ceux, dont je fais partie, qui les suivent depuis leurs débuts !



La Halle Tony Garnier est un lieu parfait pour recevoir de belles et grosses dates, même si l'acoustique de sa structure fait toujours débat.
Néanmoins, cela demeure toujours une expérience mémorable pour les groupes et le public.
Rétrospectivement, les plus de 90 minutes de concert apparaissent tellement brêves vu leur intensité, car on ne peut le nier, dans la fosse, il aura été bien difficile de rester de marbre.
SLIPKNOT nous a servi un show spectaculaire ; espérons juste qu'il ne faudra pas attendre 15 ans de plus à Lyon pour l'accueillir de nouveau : qui sait, malgré les promesses de Corey, où le groupe en sera alors !


Photos © Anthéa Bouquet | HARD FORCE
Portfolios : BEHEMOTH - SLIPKNOT


Blogger : Anthéa
Au sujet de l'auteur
Anthéa
Anthéa est une artiste dont l'implication pour la cause musicale est évidente, reporter freelance et collaboratrice de HARD FORCE dans la région lyonnaise. L'expérience de cette jeune photographe se forge sur des bases solides et une impressionnante motivation. Cette passion musicale et photographique mène Anthéa sur de très nombreux domaines, que ce soit les live reports ou les photographies promotionnelles et visuels de groupes. Elle a su varier son activité afin de couvrir toute l'étendue de cette culture artistique. Sa force est l'alliance de la photo et la musique : elle a choisi de joindre les deux afin d'en faire sa profession. Le metal dans sa globalité et la photo depuis de nombreuses années, Anthéa Photography en est le résultat.
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