15 février 2020, 20:50

HOLLYWOOD UNDEAD

• "New Empire, Vol. 1"

Album : New Empire, Vol. 1

14 février 2020, c’est la Saint Valentin… mais c'était aussi la sortie d’un nouvel album des Californiens HOLLYWOOD UNDEAD. « New Empire, Vol.1 » est-il le cadeau idéal pour nos rockeuses de chéries ?...
L’excellent album « Five »  laissait déjà entrevoir une nouvelle orientation. Cette fois-ci on y est. L’instrumental est plus développé, dès "Time Bomb" ça pète direct. Logique me direz-vous. Rythme fougueux, riffs aiguisés, apports de synthés et de mix electro à la CROSSFAITH, et de refrains à la fois groovy et clairs, il y a moyen que vous fassiez valser votre valentine. Si ce n’est pas une thrasheuse pure et dure, cela s’entend.

"Heart Of A Champion" déboule avec un phrasé rap des plus onctueux et savoureux. L’art de la rime est vraiment la force de HOLLYWOOD UNDEAD. Titre catchy qui renvoie au mémorable "Whatever It Takes" de l’album précédent. On nage en pleine fusion, avec un beat dubstep, une rythmique entêtante, une guitare minimaliste et discrète, des chœurs aussi aériens que percutants. Voilà de quoi enflammer le cœur de votre belle... et certainement les foules en live !
HOLLYWOOD UNDEAD c’est toujours le mélange des genres. On s’éloigne parfois très loin des compositions usuelles de nos rois du rap-metal. Rock moderne léger, avec "Upside Down", il est impossible de ne pas penser à BRING ME THE HORIZON période « That's The Spirit ». Est-ce mauvais pour autant ? On peut avancer les mêmes arguments que pour le groupe de Sheffield : chiant et mou pour les haters, novateur et envoûtant pour les esprits plus curieux (ouverts ?). A noter en invité sur le morceau Kellin Quinn de SLEEPING WITH SIRENS. "Second Chance", avec Benji Madden de GOOD CHARLOTTE explore un registre similaire, que l’on peut trouver mielleux, mais les nuances émotionnelles dans le refrain sauront en émouvoir certains(es).
Le titre "Empire" est un peu faiblard sur sa structure instrumentale, toutefois le travail sur les voix est remarquable. C’est entêtant, curieux et dérangeant. "Killin It" avec son gangsta style et bien plus drôle. "Nightmare" fait quant à lui dans le rap introspectif et hypnotique. Une étrange conclusion à ce premier volume de « New Empire »... HOLLYWOOD UNDEAD habitué à explorer les voix s’essaie ici à l’exploration des voies... instrumentales.

Auditeur, si tu t’es endormi en lisant ou en écoutant les lignes précédentes, te voilà réveillé dès l’introduction nu-metal de "Enemy". Tu "sleep not" là, hein ? Un masque pour un autre... J’adore ce titre porté par une batterie épileptique, qui tire son refrain vers du LINKIN PARK. Un hit je vous assure !
"Already Dead" constitue également une charge émotionnelle remarquable. Une vague nu-metal progressive, où les voix (ou voies, comme mentionné plus haut on s’y perd) de nos HOLLYWOOD UNDEAD s’aventurent dans des registres aussi agressifs que contemplatifs. J’aurais bien vu ce titre placé en conclusion. Plutôt que "Nightmare".

A 32 mn le disque, on a vite fait le tour de « New Empire, Vol. 1 ». Si j’ai renoncé à conquérir les filles avec cette succession de titres à tendance expérimentale, j’ai passé un sacré bon moment. HOLLYWOOD UNDEAD a toujours eu le courage d'oser explorer, mélanger les genres, et ce disque est très riche et captivant. J’attends la suite avec impatience. Mais surtout j’attends l’événement, la tournée européenne en co-tête d’affiche avec PAPA ROACH, et ICE NINE KILLS en bonus pour la 1ère partie. Pourvu que le gang, aujourd'hui démasqué, HOLLYWOOD UNDEAD nous joue en live l’impressionnant "Enemy" ou le puissant "Heart Of A Champion".

En attendant la suite, laissez-vous tenter. Seul ou avec madame, vous voulez vous enivrer ? Essayez HOLLYWOOD UNDEAD « New Empire, Vol.1 », ou l’empire des sens...

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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