29 juin 2020, 18:00

BURY TOMORROW

• Interview Daniel Winter-Bates

Deux ans après  « Black Flame », les Anglais BURY TOMORROW sont de retour avec leur nouvel album « Cannibal » qui sera disponible le 3 juillet. L’occasion de nous entretenir avec son chanteur Daniel Winter-Bates, pour qui le processus d’écriture fut cette fois bien plus personnel, le besoin pour lui de parler ouvertement de ses problèmes de dépression chroniques et crises d’anxiétés. Un exercice difficile mais nécessaire qui l’a beaucoup aidé à mieux gérer ses moments de troubles dans sa vie. Au final un album qui va marquer à coup sur la discographie du groupe qui nous livre ici une œuvre puissante tant sur le fond que sur la forme.


« Cannibal », sixième album de BURY TOMORROW. Pour commencer, peux-tu nous dire ce qui se cache derrière ce titre ?
Globalement je pense que c’est le sentiment d’autoconsommation, d’autosuffisance, qu’on se dévore intérieurement mais aussi notre tendance à nous mettre dans des situations qui tendent vers ça et de plus en plus fréquemment avec les réseaux sociaux. Notre impact aussi sur la planète, le fait aussi de mettre certaines personnes sur un piédestal à travers les medias ce qui parfois nous rabaisse à force de se comparer à elles. « Cannibal » C’est un peu tout ça, ce concept de "ce qu’on s’inflige on l’inflige aux autres", dans une société qui n’est pas très portée sur la compassion et la bienveillance mais plutôt sur la dévalorisation et ce sentiment général où les gens se marchent les uns sur les autres.

Ecrire pour cet album t’a demandé une implication personnelle sans précédent. Tu sentais qu'il était temps de te confier ou que c'était un besoin vital de parler ouvertement de ce que tu endures chaque jour ?
Les deux pour être honnête. Aujourd’hui j’ai réussi à me sortir de cette spirale infernale qu’est la dépression. J’ai mes techniques désormais et globalement je vais bien, en tout cas je vais bien mieux qu’avant. J’ai été malade très longtemps, mentalement et physiquement. Maintenant je sais gérer ces moments, chose que tu ne peux pas faire quand tu es en pleine crise dépressive, c’est trop dur. Avoir traversé ces épreuves me permet aujourd’hui de mieux les gérer. Après six albums, le groupe et moi-même sommes soutenus par de nombreux fans et pour celui-ci je savais que je pouvais être honnête envers eux et m’exprimer librement, de parler de tout ce que j’ai pu endurer ces trois dernières années sans craindre qu’ils ne comprennent pas. C’était le moment idéal pour saisir cette opportunité.

Te confier de la sorte, sans filtre et ouvertement comme tu l’as fait, t’a finalement aidé ? Tu attendais un résultat précis suite à l’écriture de cet album, un peu comme une thérapie ?
Ça m’aide tous les jours, encore aujourd’hui. J’ai cette maladie à vie et tu ne peux pas te débarrasser complètement d’être dépressif ou anxieux, je serai comme ça jusqu’à la fin de mes jours. Il y aura encore des moments difficiles et d’autres plus simples, c’est une question de santé mentale et une part de mon diagnostic personnel c’est d’en parler, de compartimenter mes sentiments, de rationnaliser mes pensées et ça m’aide énormément et c’est clairement similaire à une thérapie. Le fait aussi d’être reconnu en tant que personne qui parle de ça. Il y a également le fait que je ne m’interroge plus sur ce que demain m’apportera ou pas. Aujourd’hui je m’investis à aider d’autres personnes qui souffrent des même problèmes dépressifs afin de leur permettre de trouver une stabilité mentale et ça aussi ça m’aide beaucoup, de savoir que je suis utile pour d’autres. C’est un très bon processus, ça fonctionne très bien jusqu’à maintenant, ce n’est pas forcément facile d’en parler mais ça nous a connecté avec nos fans à un niveau que nous n’avions jamais atteint auparavant, un niveau émotionnel qui est important pour nous et aussi particulièrement important pour certains de nos fans.

Dirais-tu qu’aujourd’hui tu gères mieux tes pensées et sentiments, que tu as acquis une force supplémentaire ?
Oui je pense. Je crois que ma dépression et devenu mon super pouvoir, si je n’avais pas vécu ça je n’aurais aucune idée de ce que ça fait. On parle de dépression et d’anxiété, mais je ne sais pas ce que c’est que d’être schizophrène ou paranoïaque ou bipolaire ou toute autre maladie mentale pour laquelle je n’ai aucune idée de ses effets ou la faculté de comprendre les gens qui en souffrent. Pour ça il faudrait que ce soient des personnes qui vivent avec cette maladie qui m’en parle pour m’expliquer. Ce que cette maladie m’a apporté c’est qu’aujourd’hui je suis en relation avec beaucoup de personnes que je n’aurais jamais rencontrées et côtoyées autrement. J’aurais eu de la compassion pour elles mais de vivre ces troubles-là me permet de comprendre ces gens et de mieux les aider, il est là mon super pouvoir, d’avoir la possibilité de l’utiliser pour aider, apporter des ondes positives, d’être une sorte de consultant dans ce domaine, j’essaie de faire de mon mieux, j’étudie le cerveau humain, je m’intéresse aux TCC (thérapies comportementales et cognitives, NDLR) et les moyens d’utiliser tout ça pour aider, mais aussi à travers le groupe, et d’utiliser les réseaux sociaux pour informer. Donc tout ça me permet non seulement de parler aux gens mais aussi de prodiguer des techniques pour qu’ils puissent gérer au mieux leurs moments difficiles de manière autonome.

Quelle a été la réaction des autres membres du groupe lorsque tu as décidé de parler ouvertement de ton combat quotidien ?
Ils m’ont tous soutenu sans hésitation. Ils savaient par quoi j’étais passé et que j’avais eu une période très difficile il a quelque temps, même si j’ai toujours été comme ça depuis le début, mais d’avoir été clairement diagnostiqué m’a aidé à reconnaître les éléments déclencheurs. Avec le groupe ça s’est fait très naturellement. J’ai parlé avec Jason de ses paroles car lui aussi écrivait de son côté et il est très fier de ça, mais cette fois-ci on a procédé différemment. Il fallait qu’il entre dans ma tête au lieu de simplement écrire autour d’un thème et bêtement poser des mots, donc là ses paroles ne sont pas sa perception de mon état mais mes propres perceptions, ce qui l’a poussé à écrire avec un style différent. J’avais besoin de savoir s’il était d’accord, s’il acceptait de parler de ma vie, de mes expériences personnelles, ce qui n’est pas chose facile. Les autres membres ont compris qu’à travers cet album ça pouvait en faire ressortir quelque chose de positif. On se soutient énormément entre nous, on a toujours fonctionné comme ça et on fait de même avec nos fans, on veut être un groupe qui accueille au mieux son public et qui l’intègre complètement dans sa vie. Après, cet album n’est pas une simple liste de symptômes, il explique les différents sentiments auxquels je fais face et certaines personnes ne se sentiront pas du tout concernés, elles n’auront jamais ce genre de problème durant toute leur vie et je leur souhaite. Ici je ne prêche pas pour la bonne santé mentale, je prêche à propos de ce que j’ai enduré et pour ceux qui vivent la même chose. La seule conversation qu’on ait eue avec le groupe était à propos du fait de faire une seule chanson là-dessus ou tout l’album ? Et le temps qu’on y réfléchisse j’avais déjà écrit cinq ou six textes sur ce thème alors les gars ont dit « ok, écris toutes les chansons sur ce thème-là ».

Avec "Gods & Machines", tu parles de notre besoin désespéré de technologie et des réseaux sociaux. Aujourd’hui un groupe de musique se doit de communiquer fréquemment sur son actualité  pour maintenir le lien avec son public. Comment gères-tu ton quotidien face à ça ?
(Rires) De manière tempérée et avec précautions. On vit dans une société numérique, il faut en être conscient, l’accepter et je dois utiliser ça à mon avantage mais il faut avoir en tête qu’on ne réalise pas le côté dépressif de l’utilisation des réseaux sociaux et l’impact que ça peut avoir sur les enfants et les jeunes aujourd’hui. Ces plateformes numériques tentent d’imposer une normalisation sur comment les filles doivent être, à quoi elles doivent ressembler, de même avec les garçons aussi, ils veulent te montrer à quoi tu dois ressembler pour être considéré. Tout ça projette des images corporelles négatives et peut amener certains à devenir anorexiques comme je l’ai été. Tout ça est vrai, ça arrive tous les jours et on est la cause de ces travers en perpétuant ces images, d’archétypes, en te faisant croire que tu devrais ressembler à un mec musclé et beau gosse, avec ces influenceurs qui te disent que tu dois être riche pour être heureux, t’acheter une Ferrari parce que c’est cool, ou avoir un jet privé et que si tu n’as pas ça tu ne mérites pas d’avoir sept millions de followers. Tout ça n’a pas de sens, on s’inflige ça et dans "Gods & Machines" j’explique que je ne vénère aucun dieu, ni aucune personne qui me vante les mérites d’avoir un jet privé, ou d’avoir de l’argent, je ne vénère personne au-dessus du ciel, je vénère la nature humaine, nous, en tant qu’être uniques faisant preuve de compassion, ceux qui se soucient des autres, de notre environnement et de ses enfants. Je suis pour la connexion entre les personnes, les relations humaines, sociales, pas le succès ou l’argent. J’explique qu’il faut utiliser ces médias pour de bonnes raisons, pour être de meilleures personnes ensemble, pour apprendre les uns des autres , t’élever mais pas en écrasant les autres. Il y a beaucoup plus dans la vie que le succès et l’argent.



Dani on peut dire que tu es la puissance brute dans le groupe au niveau du chant et Jason les émotions plus calmes mais est-ce représentatif de votre caractère finalement?
(Rires) Je pense qu’on est tous les deux assez sensibles. Je me soucis du sort des gens, on est tous les deux des personnes morales et avec une certaine éthique. Je suis quelqu’un de sensible, bien plus que Jason je pense, il a une force de caractère, il va au bout de ses idées donc oui on est quand même un peu différents. Les gens sont souvent surpris quand ils me rencontrent  après un concert et qu’ils me découvrent tel que je suis, j’ai eu une bonne éducation, mes parents sont des personnes incroyables et ils m’ont élevés dans l’esprit d’écoute et la compassion envers les autres. Je crois intimement dans le fait de propager la bienveillance autour de soi à travers tous les moyens ou outils à ta disposition. Alors ça surprend les gens que je sois à l’opposé de ce que je montre sur scène. Je suis attristé et touché lorsque je vois que des gens ne vont pas bien, je ne suis pas ce gars autoritaire, en colère et agressif qu’on voit en concert.

Tu es quelqu’un de très empathique...
Oui, je dirais, et c’est vers quoi je vais ou du moins je fais de mon mieux, que c’est quelque chose dont je suis très fier, je me soucis plus des autres que de moi quand il s’agit d’aider.

Vous avez à nouveau fait appel à Dan Weller pour produire l’album mais cette fois-ci viennent s’ajouter Adam "Nolly" Getgood​ pour le mixage et le mastering, et Ermin Hamidovic qui ont entre autre réalisé l’excellent « Holy Hell » d’ARCHITECTS.
Oui, déjà Dan est un ami depuis longtemps, on le connaît depuis notre premier album en 2009, on l’avait enregistré ensemble et on connaît son groupe SikTh depuis pas mal d’années aussi, c’est vraiment un bon pote à nous. On a fait « Black Flame » avec lui et ça a été un gros succès, il a fait beaucoup pour nous et il continue de faire des trucs extras pour nous mais on s’est rendu compte que ça lui demandait beaucoup de temps de tout faire tout seul, de la pré-production jusqu’au mixage, c’est énormément de travail et il le dirait lui-même que ce n’est pas la meilleure façon de procéder pour lui, il préfère se concentrer spécifiquement sur la production ou l’écriture et il dirait que ce sont ses domaines de prédilection. Il a fait un excellent travail sur « Black Flame » mais arriver jusqu’au bout n’a pas été facile tout seul donc on savait que pour « Cannibal » on ferait différemment, on était content du boulot de Dan donc on allait à nouveau travailler avec lui mais on savait qu’on aurait besoin de quelqu’un d’autre pour s’occuper du mixage et du mastering. En termes de production on fait en sorte d’être toujours fidèle à notre style de son, qui correspond aux attentes de notre public et c’est un aspect qu’on maîtrise, on ne veut pas changer la manière dont on sonne, on veut sonner comme ce qu’on considère être du metalcore et en ce sens on ne change pas notre production car c’est important pour nous d’y rester fidèle. On savait que "Nolly" et Ermin avaient bossé sur le dernier album d’ARCHITECTS, album qui a été salué par la critique comme l’un des meilleurs disques de sa catégorie. Donc on savait que "Nolly" avait bossé dans pas mal de projets en plus de ce qu’il a fait pour PERIPHERY, il est reconnu pour son excellent travail et on savait qu’il nous accorderait son attention et son temps. Le mixage prend beaucoup de temps et en plus tu n’as pas forcément la main mise sur le processus mais on savait qu’avec lui ça allait être super et il n’a fallu que deux ou trois échanges de fichiers audio pour que ce soit calé, il est vraiment bon. Puis Ermin et "Nolly" travaillent très bien ensemble, c’était vraiment une très bonne équipe, ils ont fait en sorte que cet album soit puissant et on a été bluffé, il sonne vraiment fort. À la toute première écoute il était un peu trop sombre et on a juste eu à recaler deux ou trois trucs comme je te le disais et au final c’était exactement ce qu’on voulait.
 


Un album tous les deux ans depuis « The Union Of Crowns », c’est réglé comme une horloge, c’est une sorte de routine pour vous ?
Clairement. Parfois j’aimerais qu’on soit dans un groupe de pop où tu peux sortir juste une chanson par mois sans pour autant devoir faire un album (rires). Je veux donner aux fans ce qu’ils désirent et ce qu’ils veulent ce sont de nouveaux titres. Tu pourrais ne pas faire de tournée pendant deux ans et ne sortir que des singles que les gens continueraient d’aimer ta musique, c’est ce qu’il se passe dans la musique pop. Donc on veut que nos fans aient de nouvelles choses à écouter de manière régulière et c’est le rythme parfait pour nous de faire comme ça. De plus on ne peut pas attendre plus de deux ans avant de sortir un nouvel album, on a besoin de composer, c’est notre façon d’être, on est un groupe qui adore enregistrer en studio et ensuite jouer en live alors pourquoi ne pas entrer en studio dès qu’on peut pour proposer de nouveaux titres ?

Enchaîner les phases de compositions, l’enregistrement et les tournées puis recommencer directement après te laisse du temps pour te reposer ?
Non pas vraiment, à côté de ça je travaille aussi avec le service national de santé au Royaume-Uni et ils font beaucoup pour la santé mentale, les autres gars aussi ont leurs activités à côté mais c’est vrai que je n’ai pas beaucoup de moment où je ne fais rien ce qui au final est bien pour moi car ça me permet d’avoir l’esprit occupé et focalisé sur des projets concrets

Les concerts qui devaient célèbrer la sortie de l'album à Londres et en Allemagne en avril étaient tous complets. st-ce que dans ce cas l'excitation se mêle-t-elle à la pression ?
Pour les concerts je n’ai jamais la pression, les concerts c’est vraiment notre truc. Ca fait des années que je n’ai plus la pression pour un concert mais les seules fois où j’ai été nerveux c’est lorsque le matériel risquait de tomber en panne avant un show ou alors carrément pendant le concert. Chanter sur scène c’est ce que je fais de mieux et ce dans quoi je me sens le plus à l’aise, ça fait plus de quatorze ans que je fais ça, je sais ce que je fais et j’ai hâte de présenter ce nouvel album, je sais que les gens vont l’aimer. Il y aura juste cet aspect où certaines personnes auront peut-être une connexion particulière avec les thèmes que j’aborde. Ce sera intéressant de voir le résultat mais les premiers singles ont déjà donnés de très bons retours et ils ont permis aux fans d’entrevoir justement les paroles et les thèmes qui seront abordés.

Vous deviez être en concert avec OF MICE & MEN si la pandémie ne nous était pas tombée dessus, aimerais-tu une plus grande tournée avec eux plus tard ?
Oui, on adore ces mecs, on se voit souvent, surtout durant les festivals, on a participé au Graspop Metal Meeting ensemble et plein d’autres et ils sont vraiment très talentueux, dans un genre différent par rapport à nous, ils ont un style plus américain mais ils sont extras. Aaron est un excellent chanteur et ce sont des mecs adorables, ils nous ont donné notre chance au début et c’est intéressant aujourd’hui de voir qu’on est quasiment au même niveau. Ils nous ont vu évoluer et ils veulent qu’on tourne ensemble donc je pense qu’il ne faudra pas attendre longtemps avant qu’on ne partage à nouveau la scène ensemble, ce qui est tout à fait logique, on a toujours envie de partir en tournée avec des amis.

Justement, depuis la création de BURY TOMORROW en 2006, comment vois-tu l'évolution du groupe et sa notoriété depuis près de quinze ans maintenant?
Ecoute (rires) on a juste grandi ! J’avais seize ans quand j’ai rejoint le groupe, j’apprenais tout juste à devenir un adulte à cette époque-là, je découvrais le monde et avoir cette vie de dingue c’était pas facile, j’ai bossé comme un malade pour y arriver. Alors est-ce qu’on est le plus grand groupe de metalcore aujourd’hui ? Non ! Mais est-ce que je pense qu’on est un groupe étique et moral, oui et je n’exploiterai jamais nos fans et ça jusqu’à la fin de ce groupe. Donc oui il a fallu qu’on se batte pour en arriver jusque-là, ça n’a pas été un succès rapide, on a donné de notre personne mais on est honnête, c’est nous tel qu’on fait notre musique, notre créativité. Mais on est très chanceux et je serai toujours humble et conscient de la chance que j’ai, d’être ici à Paris aujourd’hui, de voyager en avion pour ça, c’est quelque chose que certains rêveraient de vivre et tout ça c’est grâce aux fans qui achètent nos disques, qui viennent à nos concerts, ce n’est pas une action divine qui a fait que je suis doué pour ça, c’est juste une question de travail, d’opportunité et de chance. Durant toutes ces années j’ai beaucoup appris sur moi, on a tous appris sur nous-même, Jason et moi sommes dans ce groupe depuis quatorze ans, ça fait un sacré bout de temps, j’ai des amis que je connais depuis moins longtemps que ça. Et durant cette période je suis passé de l’état d’adolescent à celui d’adulte, je me suis marié, j’ai acheté une maison et on a tous vu cette évolution au sein du groupe, c’est un beau parcours.

Quel serait le plus grand compliment que l'on puisse te faire à propos de cet album et du travail que tu as accompli dessus ?
Si quelqu’un me dit que c’est notre meilleur album. Si quelqu’un nous suit depuis le début et qu’il me dit que cet album est au-dessus des autres ou qu’il a eu une connexion particulière avec. D’un point de vue personnel, si cet album a pu aider quelqu’un à gérer ses angoisses ou ses anxiétés ou qu’il se sent mieux compris plutôt que de se sentir isolé alors oui ce sera génial. Et de l’autre côté si quelqu’un découvrait notre musique avec cet album, qu’il nous avait jamais entendu avant et qu’on est le premier groupe à l’initier au metal, c’est toujours super d’entendre ça car tu te rappelles toujours du premier groupe que tu as écouté. Tu oublies certains groupes avec le temps mais le tout premier non, il reste gravé à jamais, ton premier album de metal ou le premier concert de metal restent des moments que tu n’oublieras jamais et tu en parleras même à tes enfants (rires), ouai, ce serait un énorme compliment pour nous et on en a de plus en plus ces derniers temps. De plus on a de la chance car on est pas un vieux groupe mais pas un jeune groupe non plus, après quatorze ans d’existence, certaines personnes pensent encore que « Black Flame » est notre premier album, ce qui est dingue et on a aussi ce style d'entre-deux, entre lourd et aérien, ce qui fait qu’on plait à ceux qui aiment les trucs lourds mais aussi à ceux qui aiment le metal plus tranquille et mélodique, c’est plus facile pour certains de sauter le pas, certains viennent du death metal et ont commencé à apprécier les trucs plus léger et vice versa, c’est donc super intéressant comme position d’être au croisement de deux genres.


Retrouvez « Cannibal » dans l'émission Noiseweek sur HEAVY1 le vendredi 3 juillet dès 21h, le 6e disque de BURY TOMORROW sera l'Album de la Semaine : www.heavy1.radio

Blogger : Benjamin Delacoux
Au sujet de l'auteur
Benjamin Delacoux
Guitariste/chanteur depuis 1991, passionné de musique, entré dans les médias à partir de 2013, grand amateur de metal en tous genres, Benjamin Delacoux a rejoint l'équipe de HARD FORCE après avoir été l'invité du programme "meet & greet" avec UGLY KID JOE dans MetalXS. Depuis, il est sur tous les fronts, dans les pits photo avec ses boîtiers, en face à face en interview avec les musiciens, et à l'antenne de Heavy1, dont l'émission MYBAND consacrée aux groupes indépendants et autoproduits.
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