13 février 2020, 23:58

DRAGONFORCE + FROZEN CROWN + ATHANASIA

@ Toulouse (Metronum)

Rendez-vous est donc donné ce soir au Metronum, pour un concert qui promet, toutes les places ayant été vendues. On est prévenu en arrivant, le groupe est arrivé avec tout son show, il y a eu un sacré boulot de montage, mais on devrait en prendre plein les mirettes et plein les feuilles. Il n’est pas 19h30 lorsque Dan Brooklyn arrive pour s’installer derrière sa batterie, annonçant le début du concert d’ATHANASIA. Le trio, tout en cuir, en clous et en cheveux, balance son mélange de heavy metal traditionnel et moderne, avec quelques accents des plus thrash que ne renierait pas EXODUS, et d’autres qui lorgnent plus vers le death, voire le black metal nordique. Mais ceci expliquant cela, Caleb Bingham, à l’origine du groupe, a joué quelques années avec des Suédois. Après avoir ouvert sa grande growl sur les premiers titres, le guitariste/chanteur s’éclaircit la voix pour la suite, le bougre aurait tort de ne pas le faire, il chante plutôt bien. A ses côtés, Chris Davidsson assure la rythmique à grands coups de Rickenbacker aussi bien que les chœurs. Derrière, le batteur se fait remarquer, avec un jeu de scène ressemblant plus à celui de Rikki Rockett de POISON qu’à celui d’un batteur de ce metal plus épais : il fait tournoyer ses baguettes dès qu’elles ne touchent pas une peau ou une cymbale, on s’attend presque à le voir décoller.

La scène est un peu encombrée par le décor camouflé de la tête d’affiche du jour, mais le groupe bénéficie d’une bonne partie des lights et ne joue pas dans le noir. Leur logo est affiché sur l’immense écran installé en fond de scène. Dommage, le son manque un peu de puissance, on n’a même l’impression que la batterie n’est pas reprise pendant le premier quart d’heure et on a vraiment du mal à retrouver l’atmosphère de leur premier album « The Order Of The Silver Compass ». Une petite photo avec la foule derrière, comme il est d’usage aujourd'hui, et le groupe quitte la scène.

Il ne faut pas longtemps aux backliners pour le changement de plateau, il leur suffit de virer les pédaliers des guitares et remplacer quelques éléments de la batterie. Si ce soir, il y a plein de guitares, on ne voit pas un ampli sur scène. Noir, intro, FROZEN CROWN déboule sur scène et c’est parti. A 100 à l’heure même. Les grattes fusent, avec des soli à deux, une marque de la soirée, les Italiens font dans le power metal mélodique, leur musique n’est pas très éloignée de celle de DRAGONFORCE même, une question de vitesse peut-être, les références aux jeux vidéo en moins et quelques plans death en plus. Le son des guitares est plus old-school, surtout celui de la sauvage Talia Bellazecca, tout en cheveux et en short ! A ses côtés, la blonde Giada "Jade" Etro paraît moins à l’aise sur scène et beaucoup plus en retenue, ça la fout mal quand on est la frontwoman d’un groupe. Elle partage les parties de chant avec l’autre guitariste, Federico Mondelli, celui qu’on retrouvera plus tard au stand de merchandising. Le batteur tient la baraque, laissant le bassiste s’amuser en arpentant la scène de long en large avec le sourire. Pour cette tournée, le groupe ne met pas plus en avant que ça son dernier album, pourtant paru il n’y a pas si longtemps. Ce n’est grave, le reste est aussi très bien. Là aussi, le groupe quitte la scène après une petite photo devant le public.La scène est un peu encombrée par le décor camouflé de la tête d’affiche du jour, mais le groupe bénéficie d’une bonne partie des lights et ne joue pas dans le noir. Leur logo est affiché sur l’immense écran installé en fond de scène. Dommage, le son manque un peu de puissance, on n’a même l’impression que la batterie n’est pas reprise pendant le premier quart d’heure et on a vraiment du mal à retrouver l’atmosphère de leur premier album « The Order Of The Silver Compass ». Une petite photo avec la foule derrière, comme il est d’usage aujourd'hui, et le groupe quitte la scène.
 


Nouveau changement de plateau. Apparaît l’énorme batterie des héros de la soirée et une imposante tête de dragon aux yeux rouges, remplaçant le claviériste, parti depuis 2018. Pourtant, on en entendra beaucoup ce soir. Tous les groupes d’ailleurs ont des nappes de synthés ou d’autres sons du même acabit envoyés par leurs ordinateurs. Petite intro pour faire monter la température, les membres de DRAGONFORCE arrivent sur scène dans la pénombre, mais repérés, ils déclenchent les cris des fans. Et c’est parti pour une heure et demie de tricot avec les furieux Sam Totman, assoiffé tout au long du concert, et Herman Li, qui parlera beaucoup, et en français, toute la soirée. Ils martyriseront aussi leurs grattes comme des joysticks, tels des geeks devant leurs consoles. Au micro, on retrouve Marc Hudson, vraiment à l’aise sur tous les titres, et qui ne passe pas son temps à hurler. Il lui arrive aussi de jouer de la guitare sur un titre reprenant des thèmes de jeux vidéo. Dans la foulée, Herman Li rappelle les deux guitaristes de FROZEN CROWN pour un hommage à Farming Simulator, un autre jeu vidéo, avec un Sam Totman au banjo, tout en chemise à carreaux et bottes en caoutchouc ! Pendant tout le concert, les deux guitar-heroes de DRAGONFORCE s’amusent, se tirent un peu la bourre et font montre de leur talent, Il ne manque que les sauts façon Mortal Kombat auxquels ils ont habitué leur public il y a des années.
 


Après les pieds sur les retours ou un flight case pour Zakk Wylde ou les barbus d’AMON AMARTH, DRAGONFORCE fait encore plus fort. Les guitaristes se relaient sur une petite estrade installée sur le bord de la scène, où ils sont presque aussi grands que le chanteur resté derrière. On peut aussi les voir juchés sur ces deux bornes d’arcade géantes diffusant des animations vidéo au graphisme suranné et à la gloire du groupe. A la basse, c’est Alicia Vigil, une jeune américaine, qui remplace Frédéric Leclercq le temps de la tournée. Elle aussi connaît son sujet et passe du bon temps sur scène, on peut le penser en la voyant sourire. Pendant une heure et demie, le groupe met en avant son dernier album, « Extreme Power Metal », tiens donc, et ses morceaux plus ou moins rapides, il y a même la reprise de "My Heart Will Go On" de Céline Dion que beaucoup reprennent en chœur, étonnant, non ? C’est que la musique du quintet, aussi véloce que sonique, est aussi violente qu’une partie de PacMan. Pour terminer leur set de façon magistrale, DRAGONFORCE enquille "Through The Fire and Flames", le titre le plus rapide de l’histoire de guitar-hero, qui a donné un sacré coup de boost à la carrière du groupe. Virevoltant !
 

Blogger : Philippe Dynamo
Au sujet de l'auteur
Philippe Dynamo
C'est rapidement que Phil rencontre la musique... Un album de POLICE pour son dixième anniversaire, un paquet de 45 tours, beaucoup de daube, le début des radios libres. Premier disque acheté : THE CLASH. L'énergie ! C'est le début des années 80, un grand frère qui écoute Gary Moore, JUDAS PRIEST, DEEP PURPLE et LED ZEPPELIN et ses potes AC/DC et TRUST... Ses propres amis naviguent sur les Stray Cats, VAN HALNE et IRON MAIDEN... Sa prof' de musique au collège s'arrache les cheveux quand il lui amène BLACKFOOT, SCORPIONS, JOURNEY ou NAZARETH pour écouter en cours... 1983, « Wango Tango » tous les vendredis, premier concert avec DEF LEPPARD, grosse baffe ! Une veste de treillis avec DIO dans le dos, un tee-shirt d'IRON MAIDEN, une veste en jean avec le logo de MOTÖRHEAD en garniture. Tous les mois, la presse : Rock & Folk, Best, puis Enfer Magazine, Metal Attack et Hard Force... Depuis, un tas de concerts, des festivals, d'abord de hard rock, puis de plein d'autres genres. Les cheveux tombent, le bide pousse, mais la flamme brille encore et toujours. Devenu journaliste pour dire autre chose que "j'adore ce que vous faites" aux artistes qu'il aime rencontrer. Partager avec eux des moments privilégiés, et d'essayer d'en rendre compte.
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