29 avril 2020, 19:32

TERRESTRIAL HOSPICE

• "Indian Summer brought Mushroom Clouds"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Indian Summer Brought Mushroom Clouds

TERRESTRIAL HOSPICE, c’est l'association de deux malfaiteurs incontournables dans le milieu du metal polonais. A ma gauche, Zbigniew Robert alias "Inferno" bien connu pour ses talents de cogneur émérite au sein d’AZARATH et BEHEMOTH. A ma droite, Blazej Kazimierz connu aussi sous le patronyme de "Skyggen", guitariste/bassiste/grogneur qui officie chez TORTORUM et a traîné ses guêtres au sein de sulfureuses formations underground comme THUNDERBOLT. Le duo s’est formé en 2018 et a déjà montré les crocs sur un premier EP féroce, sorti sur un sous-label de Regain records, à la croisée des vieux DARKTHRONE, CARPATHIAN FOREST et URGEHAL. Du black metal à l’ancienne, musclé et sans faux col qui ne rechigne pas non plus à lâcher quelques mélodies pas piquées des hannetons. Rien de révolutionnaire donc mais l’exécution limpide du duo sur ces premiers morceaux laissait présager du meilleur pour la suite.

Et cette suite, c’est aujourd’hui ce premier album au titre étrange, « Indian Summer Brought Mushroom Clouds », qui déboule sans crier gare deux ans après le premier méfait évoqué plus haut. Au programme : sept titres sans compromis lâchés en trente-sept minutes bien sauvages qui vont faire craquer un bon paquet de nuques. Un nouveau bombardement auditif sur lequel le duo a encore élevé le niveau : Inferno affiche une forme olympique, pilonnant ses fûts tel un canon d’artillerie et Skyggen enchaîne les riffs cinglants mais cogne aussi sans ménagement sur une basse revancharde. Cette unité d’assaut annonce la couleur sans ambages, un rouge vif, écarlate, guerrier. Où seule une poignée de secondes suffit au morceau d’ouverture "The Sump Where The Universe's Filth And Ephemera Collect Stream" pour s’assurer de son potentiel de destruction. Où l’aura démoniaque de la seconde vague norvégienne du début des années 90 menace les esgourdes d’un carnage en règle sur "Pyromaniac" ou "Pig Prayer", de vils brûlots destinés à nourrir ce feu meurtrier. Un massacre en règle illustré de main de maître par le mercenaire J.Read (REVENGE) qui signe ici un visuel déjanté, à l'image de son attitude extrême au sein de sa formation historique.

Teigneux, obstiné comme le couple Balkany à chaque nouvelle mise en examen, cet album de TERRESTRIAL HOSPICE s'adresse à ceux qui raffolent d'un metal extrême, obscur et crasseux. A considérer comme un exutoire pour Inferno entre deux albums de BEHEMOTH qui ralentissent la cadence ? Une volonté de dépasser le cadre du simple hommage pour former une entité à considérer comme un véritable groupe et pas comme un simple passe-temps ? Peu importe au final, il faut prendre ici ce qu’il y a à prendre : un black metal bas du front, jouissif où tout sonne juste, sans chichis... mais complètement addictif une fois la première cuillerée engloutie goulûment ! 

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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