21 septembre 2020, 21:00

LAMB OF GOD + BLEED FROM WITHIN

@ Richmond (Live-Stream)


Covidalypse oblige, c’est virtuellement que LAMB OF GOD nous livre deux prestations live, dont la première, le vendredi 18 septembre.
Arrivés au lieu de rendez-vous 2.0, sur la toile en live-stream, on nous offre un pré-show, interviews dans un esprit bon enfant des frontmen de chaque groupe. LAMB OF GOD ainsi que BLEED FROM WITHIN, ces derniers échangent sur leur musique, leurs pays d’origine, ainsi que sur le contexte atypique qui les pousse à jouer en live-irtuel leurs derniers albums respectifs.

Face-à-face sur des estrades, les cinq Ecossais BLEED FROM WITHIN exécute des morceaux de « Fracture », album sorti en mai dernier. Metalcore percutant, des titres mi-thrash mi emo-tionnels, un régal pour nos sens. Dans un cadre dépouillé avec un fond clipesque rougeâtre, ce groupe sous-estimé montre son talent aux spectateurs qui ne les auraient jamais vu. Bémol ? Ce silence de plomb entre chaque morceau, et après le final "The End Of All We Know", les cris et applaudissements brillent cruellement par leur absence.
 


LAMB OF GOD, je l’annonçais, défend ce soir son dernier bébé, l’album éponyme sorti au printemps en pleine crise sanitaire. Pas le meilleur moment pour gagner en notoriété. L’enjeu est donc énorme, il s’agit de le faire connaître aux quatre coins du globe en exécutant l’intégralité des titres, un disque d’une richesse incroyable.
J’étais un peu dubitatif sur l’idée de ces concerts en "live chez vous, à la maison". Puis j’ai réalisé que je pouvais choisir la pièce et autres commodités pour déguster au mieux la prestation (l’abus d’alcool reste néanmoins dangereux). Aussi est-ce dans mon jardin, en plein soleil, que je me suis posé et que j’ai lancé la vidéo. Recevoir LAMB OF GOD qui balance en première mondiale le dantesque "Memento Mori", sur ta pelouse, c’est la classe, non ? Bienvenue chez Chris et son AlsaceFest.

Rien à redire des membres du groupe, ils s’exécutent comme s’ils étaient sur la grande scène du plus grand des festivals. Randy Blythe, le frontman, y va même de quelques tirades. Il dédicace "Reality Bath" à Riley Gale de POWER TRIP, disparu il y a peu.  Le son est nickel, pas de pollution indésirable, cette représentation live est l’occasion de prendre la mesure du dernier album, qui est excellent ! Pendant un peu plus d’une heure, on a droit à un groove metal profond et la voix sépulcrale de Randy résonne, toute en modulations démentes. C’est incroyable d’entendre les riffs lourds de Mark Morton et les martellements cardiaques, lors de "New Colossal Hate", rebondir contre les mirabelliers et les pruniers. A un moment, j’ai pensé allumer le barbecue et aller inviter les voisins, mais vu leurs regards torves, ils n’avaient pas l’air d’être fans de musique déchaînée, je me suis finalement fait discret derrière mes pieds de tomates. Je pense que depuis, j’ai un contrat sur la tête...
 


Bon, si globalement le plaisir est immense, le bémol reste l’absence d’interaction groupe-public. Si j’avais été déçu, mes tomates, j’aurais dû les balancer contre l’écran plutôt que sur Randy ! L’idée originale est à double tranchant, le côté clip-live nous rappelle à quel point la sensation des concerts nous manquent cruellement. Marre du COVID, on veut du Co(ncert)-plein !!!

Une fois les 10 titres de l’album éponyme joués, ainsi que 3 titres plus anciens et en bonus "Death Of Us", écrit récemment pour le film Bill and Ted Face the Music, LAMB OF GOD nous salue et nous donne rendez-vous la semaine prochaine (le 25 septembre à la même heure), pour une représentation live à nouveau, cette fois de... « Ashes Of The Awake », album référentiel du groupe. Ce sont mes voisins qui vont être contents...
 

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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1 commentaire

User
Stéphane Enzminger
le 21 sept. 2020 à 20:42
Lamb of God in the Garden.. terrible :-) ..les fruits secoués vont donner du Schnapps ..mdr
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