Ce n'est pas parce que la situation sanitaire n'a toujours pas évolué dans le bon sens qu'il ne s'est rien passé au cours des dernières semaines sur la planète METALLICA.
Alors que les musiciens continuent à composer pour le successeur de « Hardwired... To Self-Destruct » (programmé pour l'autodestruction) – un titre étrangement prophétique –, James Hetfield a répondu aux questions de Steffan Chirazi en exclusivité pour So What!, le magazine du fan-club du groupe. S'il n'aborde à aucun moment sa cure de désintoxication qui a entraîné le report du "WorldWired Tour", avant que ne débarque la COVID, le frontman des Hommes en Noir explique que la pandémie a finalement apporté un semblant de normalité à sa vie en lui permettant d'avoir la vie sociale qu'il ne peut pas avoir en temps normal. Mais il est vrai qu'il vit au Colorado avec femme et enfants où le confinement est loin d'être aussi radical qu'à San Francisco, par exemple, où habite Lars Ulrich, le batteur, qui n'est vraisemblablement pas sorti depuis des mois – si ce n'est pour filmer le concert Pandemica, diffusé fin août dans des drive-ins américains et canadiens, et jouer trois morceaux en compagnie de ses comparses au Howard Stern Show, le 12 août dernier..
Au cours de l'interview, on apprend, en vrac :
• Que James est déprimé à la fin d'une tournée et anxieux avant le lancement d'un tour. « Désolé de vous décevoir, mais je ne suis pas un Avenger » plaisante-t-il.
• Qu'il était particulièrement angoissé à l'heure de retrouver les trois autres musiciens pour Pandemica. « C'était flippant. Après presque un an [sans jouer], tu arrives et tu te dis : "Waoh, je n'arrive plus à jouer aussi vite qu'avant, je n'arrive plus à faire ceci ou cela…" C'est la même chose qui se passe depuis des années, nous faisons des cauchemars avant de nous retrouver. Et puis dès que nous jouons, tout se passe bien. C'est juste cet esprit créatif perturbé qui est à la fois une bénédiction et une malédiction. »
• Que sans la musique, il se sent inutile. « La composition et la musique sont pour moi une mission. Celle que m'a confiée ma puissance supérieure et je dois la mener à bien, comme un service que je rends à moi-même et à mes frères et sœurs. Sans quoi, je déprime. J'ai l'impression de ne servir à rien. »
• Que la pandémie lui a montré à quel point les concerts lui manquent. « Ça me rappelle l'expression : "On ne se rend compte de ce que l'on avait qu'une fois qu'on l'a perdu". Je n'ai pas été le dernier à dire : "C'est bon, j'en ai marre de tourner" et maintenant, j'ai vraiment envie de faire des concerts. Pas de tourner comme on le faisait, comme des dingues, mais de voir des visages familiers, la famille, les répétitions, le processus créatif, notre QG, tous ceux qui travaillent avec nous. Ça me manque tellement (…) Je me suis toujours targué d'être un loup solitaire. Je suis comme ça et c'est comme ça que je veux être. Mais les gens me manquent. »
Retrouvez l'interview complète, en V.O., sur le site officiel du groupe. Dans 15 jours, ce sera Kirk Hammett, le soliste, qui sera interviewé, puis Rob Trujillo, le bassiste, et enfin Lars.
Parallèlement, via All Within My Hands, leur organisation caritative, les musiciens ont versé 250 000 dollars (environ 213 000 euros) – soit deux fois et demi plus qu'en 2018 et 2019 – à cinq organisations qui luttent contre les feux de forêts qui ont une fois de plus ravagé la Californie.
Enfin, même s'il est fort probable qu'en tant que fan de METALLICA, vous ayez déjà acheté « S&M 2 », leur nouvelle prestation symphonico-métallique disponible en audio et en images, sachez que le 2 novembre, le concert sera diffusé sur Canal+ à 23h00. Avec, certainement, des rediffusions.