29 octobre 2020, 18:45

TAGADA JONES

• "A Feu et à Sang"

Album : A Feu et à Sang

Les plus bretons des rockeurs chers à nos cœurs, avec leurs gueules de Titis Parisiens et leurs slogans agités, sont de retour. TAGADA JONES, c’est l’héritier direct des BERUS, LUDWIG, TRUST, NOIR DESIR et autres MANO NEGRA, tous les légendaires trublions de la scène punk et hardcore française, qui ont bercé leur enfance révolutionnaire, ainsi que la nôtre.

Alors, « A Feu et à Sang » ? Le titre de ce nouvel album témoigne autant du parcours de TAGADA JONES, que de son esprit toujours vivace d’agitateurs publics de la république. Donc oui, nous voilà repartis pour un festival de titres enragés et immédiatement fédérateurs, choses que Niko et ses companeros maîtrisent depuis leurs précédents albums. Je vous vois venir, « c’est plus facile d’accès qu’à leurs débuts, c’est répétitif, bref c’est des vendus ! » …bla bla bla… que nenni messieurs les haters. TAGADA JONES n’a point changé son verbe rebelle, ils scandent toujours "Nous Avons la Rage", dénoncent encore les injustices et l’absurdité du monde, enflammant les barils débordant du ras le bol général à coup de "Gasoline" hardcore. Seulement ils ont acquis au fil du temps la maîtrise d’un sens de la mélodie qu’ils n’ont pas à envier aux punks californiens, ils savent rallumer en nous le feu, nous pousser à reprendre des refrains faussement enfantins, à coups de « Na na na naaaa » ultra jouissifs. A l’aise tel Blaise, les loulous rockeurs sont maîtres des "4 Eléments", autant dans les sillons de leurs disques que sur les routes des festivals !

Du rythme et des riffs. Une batterie enlevée sur une basse rapide. Des guitares "sang pour sang" rock metal. Une voix de gavroche pour des textes destinés aux éternels insoumis. C’est cela TAGADA JONES.  Vivement le retour des concerts pour pouvoir chanter avec eux "Pour l'Amour, Pour la Gloire", à s’en faire péter les cordes vocales. TAGADA JONES est une déclaration d’amour autant à la rébellion universelle qu’à la musique rock et metal. Ils tirent de nous des éclats "De Rire et de Larmes". Quel plaisir de se faire bousculer par ce joyeux pogo musical. Une danse sauvage autour d’un feu intemporel, qui nous ramène aux joies primaires et fait de nous des petits Béruriers Noirs et Rouges. "La Biche et le Charognard" ou un nouveau conte cruel de la jeunesse ? Je réponds oui et je braille : « La La La Laaa ». Saxophone et les « haï haï haï » à l’appui !

Moins metal hardcore qu’à leurs débuts, quoique "Zombie", pour exemple, balance son comptant de bourrinage à la SICK OF IT ALL, TAGADA JONES nous sert de somptueux titres de punk oi! Festif. On voit débouler "L’addition", morceau tout éco – « lo lo lo », et on répond à Niko : « merci d’être notre Marty McFly, TAGADA JONES est le shérif actuel de la scène française rebelle et éternelle ! ».

S’adressant à tous les auditeurs, y compris à "La Nouvelle Génération", refrains juvéniles en renfort, tous les travers de la société sont à nouveau g-riffés et dénoncés. TAGADA JONES livre une nouvelle fois une déclaration sincère et intègre au punk-metal. Je veux de mon côté leur affirmer que cet amour est partagé. Avec du rire et des larmes… d’émotion.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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