2 novembre 2020, 19:30

ICE NINE KILLS

• "I Heard They KILL Live!!"

Album : I Heard They KILL Live!!

Week-end d’Halloween. Qui inviter dans son salon pour une horror-party musicale, metal et bien saignante ? ICE NINE KILLS évidemment. Voici « I Heard They Kill Live!! ».
29 octobre 2019, il y a un an, ICE NINE KILLS a enregistré son concert à Worcester dans le Massachusetts. Une occasion pour revisiter en 19 titres les classiques du cinéma d’horreur à grands coups de g-riffs dans la nuit. Alors chaussez vos Crocs, la grolle préférée de Jason le joyeux mort-vivant, et allons chanter le refrain enfantin de "Thank God It’s Friday", sur un monstrueux fond de metalcore.

« He drowned in all our sins
He drowned in our mistakes
Fueled by the flood, we pay in blood
The curse of Crystal Lake »

L’excellente surprise de ce live tient dans le fait que ICE NINE KILLS, IX pour les psychopotes, interprète dans son intégralité son dernier album, « The Silver Scream ». Et pour ceux qui sont passés à côté, c’est l’occasion de mesurer la haute qualité de ces morceaux de metal hurlé. Le sang… euh, le chant de Spencer Charnas est chaud et asperge abondamment les artères… euh, le parterre des fans ravis.
"The Jig Is Up", "Savages", guitares lourdes, percussions énervées, hurlements accouplés à des chants clairs et mélodiques, pas de doute, nous nageons dans un bain de metalgore. Une belle et bête alliance, que personnellement j’adore, je sautille et je me défoule en reprenant les refrains.

Pour les fans, on se retrouve dans un coin lugubre de la scène et on laisse exprimer "The Nature Of The Beast". Au rayon classiques du groupe, mieux qu’un filtre d’amour, nous avons droit à la recette imparable "The Fastest Way To A Girl's Heart Is Through Her Ribcage". ICE NINE KILLS sont de vrais sang-timentaux. Quelle que soit la période ou le thème visité, Jason, Freddy, Michael et autres représentants du mal-saint ou du heavy mental sont invités sur scène, le tout s’imbrique de façon magistrale, c’est agréablement bon et puissant. Beauté et violence, un metalcore explicite. Le public est acquis à la cause et reprend avec force les paroles emblématiques. Ce live est une "Communion Of The Cursed", ou une réunion pour amateurs de déferlantes de rouleaux de riffs. ICE NINE KILLS est un groupe mésestimé.

"Rocking The Boat", "Merry Axe-Mas", ça passe nickel en live. Avec des breaks juteux comme un coup de machette de Jason et des cordes chatouillées façon doigts de fée… euh, de Freddy Kruger. Oui, les soli, il faut le souligner, sont particulièrement bien ciselés. Pour la leçon de tricot, on retrouve Michael Myers dans "Stabbing In The Dark", un titre qui glisse tout seul, telle une lame… dans du beurre.
ICE NINE KILLS qui reprend "Thriller" de Michael Jackson ? Fallait oser. Bonne nouvelle, malgré la thématique Halloween du groupe, "Thriller" n’est absolument pas massacré. C’est jouissif de réentendre ce refrain mythique joué à la sauce pop-gore certes, mais avec un soin de chirurgien musical.

Final sur "The American Nightmare", puis rappel avec "It Is The End". Le groupe semble avoir pris un réel plaisir dans cette communion, il en va de même pour l’auditoire.
ICE NINE KILLS n’est pas juste (encore) un groupe de metalcore. ICE NINE KILLS a une âme (damnée) et offre autant son comptant de morceaux mémorables que de références cinématographiques.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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