26 novembre 2020, 20:46

Rob Halford

• 10 choses que l'on apprend dans les mémoires du chanteur de JUDAS PRIEST


Fin septembre dernier, Rob Halford, chanteur de JUDAS PRIEST de son état, sortait son autobiographie, Confess, dans laquelle il se met à nu. De son enfance à Birmingham à son avènement en tant que Metal God, sur scène, backstage et dans sa vie privée – compliquée puisqu'il n'osera affirmer ouvertement son homosexualité qu'à l'âge de 48 ans –, c'est une confession passionnante qu'il livre à ses lecteurs... anglophones. Voilà 10 choses que l'on apprend à sa lecture…


Ce n'est pas Rob qui a eu l'idée du look cuir et clous de JUDAS...
Le look 100 % cuir a beau être souvent rattaché à la culture gay, c'est K.K. Downing, guitariste sortant qui a claqué la porte en 2011, qui l'a proposé au groupe en 1978. « J'ai des goûts conventionnels » en profite pour glisser Rob qui se dit absolument pas branché par le SM dans la chambre à coucher – ou ailleurs. Par la suite, le chanteur ajoutera néanmoins à sa tenue de scène un fouet qu'il fera claquer au-dessus des premiers rangs en concert, inspirant à sa maison de disques et à son management des T-shirts et des badges sur lesquels on peut lire « I'VE BEEN WHIPPED BY ROB HALFORD » (Rob Halford m'a fouetté)...
Dans la foulée, il ajoutera brièvement une mitrailleuse à son arsenal pour tirer à blanc sur le public à la fin de "Genocide"...
 


Angus Young ne tient pas l'alcool...
Quand les Anglais assurent la première partie européenne d'AC/DC en 1979, ils sont obligés de quitter la salle dès la fin de leur set pour rallier la ville suivante à bord de leur bus qui transporte musiciens, roadies et matos. Au bout de quelques dates, Angus Young débarque backstage et leur demande de but en blanc si JUDAS n'aime vraiment pas son groupe. Quand ils lui expliquent pourquoi ils ne restent jamais pendant leur concert, le cadet des Young les invite aussitôt à voyager dans leur tour-bus grand luxe, ce qu'ils acceptent bien volontiers.
Rob, qui a déjà une descente que l'on n'aimerait pas remonter, découvre que, contrairement à Bon Scott qui écluse des quantités impressionnantes d'alcool sans être trop défait, le guitariste ne boit quasiment pas. « Je ne tiens pas l'alcool » explique-t-il alors à un Halford bien imbibé qui se demande s'il s'agit d'une boutade. Il réalisera par la suite qu'Angus disait vrai le jour où, après une simple coupe de champagne, il se liquéfie littéralement sous ses yeux…
 


Il a réenregistré l'intégralité des parties vocales sur « Unleashed In The East »...
Ce n'est un secret pour personne : « Unleashed In The East » (1979), n'est pas un "vrai" live, dans le sens où l'on sait qu'il a été retravaillé en studio – d'où son surnom de « Unleashed In The Studio » ! A l'époque, un groupe se devait de sortir un album par an pour rester compétitif et CBS, la maison de disques du quintet, a l'idée de lui faire immortaliser ses deux concerts à Tokyo, sa tournée débutant au Japon. Malheureusement, Halford souffre d'insomnie chronique que le jetlag et ses excès n'arrangent pas et, comme on dit dans le jargon sportif, il est dans le dur. Conscient qu'il n'a pas été à la hauteur, il tombe toutefois de haut quand il entend les bandes qu'il juge catastrophiques au niveau de sa voix. Rob avoue qu'il a donc refait absolument toutes les parties de chant – en une seule prise.
 


Rob avait des vues sur Paul Di'Anno...
Quand IRON MAIDEN décroche la première partie du PRIEST en 1980 sur la tournée "British Steel", Paul Di'Anno, le chanteur grande gueule, déclare régulièrement dans la presse que son groupe va les exploser sur scène tous les soirs – « blow them off stage every night » en V.O. Ce qui se traduit également par « les sucer sur scène tous les soirs »... Rob, qui a le sang chaud, se dit qu'il a peut-être une ouverture qu'il serait dommage de laisser passer. Alors, après un concert, déjà passablement éméché, comme Di'Anno, il l'invite dans sa chambre d'hôtel pour boire plusieurs derniers verres. « Mais j'étais trop bourré pour tenter quoi que ce soit et lui, trop bourré pour comprendre ce que je voulais tenter, raconte-t-il. Et je crois que c'était très bien comme ça. »
D'autant plus que ces dernières années, l'ex-chanteur de MAIDEN a à plusieurs reprises tenu des propos homophobes...
 


Il adore les icônes pop...
Il a beau vénérer le metal, le chanteur est, comme de nombreux gays, un grand fan de pop, et plus particulièrement de ses icônes : comme Cher, qui était la girfriend de Gene Simmons quand JUDAS a ouvert pour KISS aux USA à la fin des années 70. « J'étais ravi que Gene (Simmons) sorte avec Cher, qui représente beaucoup pour les gays. Je trouvais tout le temps des excuses pas très convaincantes pour être dans les parages et lui dire bonjour », raconte-t-il. Il y a aussi Madonna qui lui a demandé à voir, de très près, les tatouages sur son ventre et voulait savoir jusqu'où ils descendaient. Mais Rob n'est pas un homme facile (avec les femmes du moins) et lui répondra qu'il faut mieux s'arrêter là...
Sans oublier Lady Gaga qui s'est prosternée sur scène, façon Wayne et Garth devant Alice Cooper dans Wayne's World, quand elle l'a vu dans la fosse à l'un de ses concerts. La chanteuse, qui a interprété "Moth Into Flame" avec METALLICA aux Grammy Awards 2017, est en effet une fan de metal et elle adorait les pourvoyeurs d'acier britannique quand elle était ado. Par deux fois, il a été question qu'elle les rejoigne sur scène, mais cela ne s'est pas fait en raison de son emploi du temps extrêmement chargé.

Rob aurait aimé faire du roller sur scène...
Voilà des années que Rob fait son entrée sur scène au guidon d'une Harley pour "Hellbent For Leather". En 1990, alors que JUDAS travaillait sur la tournée "Painkiller" à venir, le chanteur s'achète une paire de rollers qu'il utilise en chantant aux répétitions. « Ça ne serait pas une bonne idée si je les mettais en concert ? » demande-t-il aux autres musiciens. Silence gêné. « Non Rob, ça ne serait  PAS DU TOUT une bonne idée. » Exit la vision du Metal God en mode Rollerball...

JUDAS a failli apparaître sur la B.O. de Top Gun...
Alors que le groupe termine l'enregistrement de « Turbo », il est contacté pour que l'un de ses morceaux, "Reckless", figure sur la bande originale de Top Gun, film avec Tom Cruise qui fera un carton au box-office. « Cela signifiait que la chanson n'apparaîtrait pas sur notre album, ce qui ne nous plaisait pas, et le film n'avait pas l'air super. Alors nous avons refusé. Bien joué, hein ? » plaisante Halford.
Du coup, deux ans plus tard, quand l'occasion leur est donnée de figurer sur celle de Johnny B. Goode, ils se hâtent d'accepter et enregistrent la reprise du même nom de Chuck Berry qui apparaîtra également sur « Ram It Down » (1988). « Quand j'ai vu le film, j'ai été déçu qu'il n'y ait qu'un court extrait de notre chanson » reconnaît le chanteur. Avant d'ajouter : « Et, soyons honnêtes... ce n'était pas Top Gun. » On confirme !
 


Il n'avait pas l'intention de quitter JUDAS quand il a enregistré le premier album de FIGHT...
Fatigué de l'ambiance délétère qui règne entre K.K. Downing et Glenn Tipton, les deux guitaristes qui, dit-il, « passaient leur temps à se disputer comme un vieux couple », Rob décide d'aller prendre l'air en enregistrant un album solo plus thrashisant que JUDAS qui a signé un des monuments de sa carrière avec « Painkiller ». Mais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, un problème de communication entre le manager du chanteur, qui s'occupe de son projet solo, et celui du groupe, mais aussi avec Columbia, maison de disques du PRIEST, fait que les médias annoncent son départ du groupe.
Rob est effondré mais, comme il l'explique, ne trouve pas le courage, lui qui a toujours fui le conflit, de contacter Tipton & Cie pour mettre les choses à plat. Il leur faudra 12 ans pour se retrouver...
 


​Ian Hill est son ex-beau-frère...
Sa sœur Sue, d'un an sa cadette, a été mariée à Ian Hill, bassiste historique du PRIEST, entre 1976 et 1984. Quand le chanteur a enregistré « Celestial » (2019), son "album de Noël" revisité à la sauce metal sous le nom de Rob Halford, Family & Friends, il a convié son neveu Alex à la basse, son frère Nigel, cadet de la fratrie Halford, arrivé "par surprise" quand Rob était déjà adolescent, à la batterie, et Sue aux clochettes.
 


Etre présenté à la Reine d'Angleterre restera l'un de ses plus grands souvenirs...
Il faut être Anglais pour comprendre la fascination qu'exerce la famille royale sur ses sujets. Et le Metal God, né à Birmingham dans le Black Country, ne déroge pas à la règle. En 2005, c'est un Rob tiré à quatre épingles qui, comme une sélection d'autres musiciens triés sur le volet, est convié à rencontrer Elizabeth II dans le cadre d'une cérémonie célébrant les plus grands représentants de la musique britannique qui contribuent à l'économie et au rayonnement du pays dans le monde.
Dialogue : « Quelle musique jouez-vous ?
– Du heavy metal, Majesté.
– Mais pourquoi est-ce que vous jouez si fort ?
– Pour pouvoir headbanger, Majesté. »
« La reine a eu un sourire royal en s'éloignant » commente Halford, aux anges.

Vous pouvez retrouver la chronique de Confess ici
 

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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