21 décembre 2020, 18:00

TOP ALBUMS 2020

• Jérôme Sérignac


Cette foutue année 2020 touche à sa fin et avec elle arrive mon « Top albums », le mien, à moi, mon précieux… mes précieux même ! Comme à chaque fois, un classement par ordre alphabétique sans considération de place sur un podium ou de date de sortie. Et puis, du ressenti, rien que du ressenti, le mien à moi tout seul. Likez (ou pas), débattez, faites le vôtre, partagez vos impressions car « du choc des idées jaillit la lumière » selon l’expression consacrée par Nicolas Boileau, homme de lettres ayant headbangué au 18è siècle. Une seule règle : la joie et la bonne humeur. Et comme disaient Brett Sinclair et Danny Wilde dans la série du même nom : « Amicalement vôtre... » (Accédez aux chroniques des albums concernés en cliquant sur les titres en surbrillance.)

 

AC/DC - Power Up

"Le fil vert sur le bouton vert, le fil rouge sur le bouton rouge..."

Tout comme Robert Lamoureux dans Mais Où Est Donc Passée La 7e CompagnieAC/DC sait comment dynamiter un pont musical.
Et « Power Up » (également orthographié « PWR/UP ») le prouve une fois de plus, le groupe mené par l’écolier-guitariste le plus célèbre de la galaxie se fendant de 12 brûlots, ravivant bien au-delà de l’espoir la flamme des fans de la formation bientôt quinquagénaire.

On saluera la performance de Brian Johnson qui, à 73 ans, continue d’en remontrer à plus d’un jeune freluquet ainsi que les riffs typiques et binaires joués de main de maître par Angus Young et son neveu Stevie, ne faisant pas oublier Malcolm pour autant mais l’honorant de fort belle façon.
AC/DC ou le plaisir des choses simples.

A écouter en priorité : "Realize", "Through The Mists Of Time", "Witch’s Spell", "Wild Reputation".


 

GREY DAZE - Amends

Un album à fleur de peau qu’on aurait aimé apprécier autrement qu’à travers le souvenir du regretté Chester Bennington, qui fut avant d’être chanteur de LINKIN PARK, celui qui a posé sa voix sur ses sublimes chansons de GREY DAZE.

Les orchestrations ont été remises au goût du jour par les musiciens de l’époque sur lesquelles sont venus se greffer de très nombreux invités proches du chanteur dont le fils de Chester ou, pour en citer quelques-uns bien connus, Brian "Head" Welch et James "Munky" Shaffer (KORN) ou la chanteuse Laura "LP" Pergolizzi. Bouleversant, magnifique, flamboyant, lumineux, plein de vie finalement.

A écouter en priorité : "Sometimes", "Just Like Heroin", "The Syndrome", "Soul Song".


 

IRON MAIDEN - Nights Of The Dead - Live In Mexico City

« ¡ Buenas tardes gringos y gringas ¡ » 18e live - tous supports confondus audios et vidéos - pour le groupe mené de main de Vierge de Fer par Steve Harris depuis 45 ans et une belle occasion de sortir l’artillerie lourde, musicalement s’entend avec réapparition de titres peu ou plus joués ("Where Eagles Dare", "The Clansman", "Sign Of The Cross", "The Wicker Man" et surtout, "Flight Of Icarus", de retour après 31 ans de mise à l’écart) aux côtés des classiques intemporels que nous ne vous ferons pas l’affront d’énumérer.

Une belle façon de patienter jusqu’à la reprise de la tournée "Legacy Of The Beast", malheureusement interrompue par ce que vous savez. « Up the irons! »

A écouter en priorité : "The Clansman", "Sign Of The Cross", "Flight Of Icarus", "For The Greater Good Of God", "The Wicker Man".


 

LOUDBLAST - Manifesto

Manifeste de LOUDBLAST (oh, je n’en suis pas fier de celle-là mais j’assume !) pour cette fin d’année, « Manifesto » s’inscrit d’emblée comme un classique du groupe.
La puissance des compositions (voir titres conseillés) alliée au nouveau line-up, sur album, où le bassiste Frédéric Leclercq et le guitariste Jérôme Point-Canovas viennent renforcer les rangs déjà solides du groupe lillois, font de ce disque une bien belle offrande au Diable (et tous ses Saints) ou aux dieux du death metal pour les plus pieux d’entre vous.

Et qui de mieux placé que KISS pour évoquer le groupe de Stéphane Buriez, hein ? « I love it loud ! » CQFD.

A écouter en priorité : "Unit 731", "The Promethean Fire", "Festering Pyre".


 

Mr. BUNGLE - The Raging Wrath Of The Easter Bunny Demo

« Rhââ Lovely ! »
C’est en paraphrasant le titre d’une série de bandes dessinées du génialissime Gotlib que je qualifie l’écoute inespérée (le groupe ayant cessé toute activité en 1999) de ce nouvel album, en l’occurrence sa démo revisitée.

En compagnie de Scott Ian (ANTHRAX, ex-S.O.D. notamment) et Dave Lombardo (SUICIDAL TENDENCIES, FANTOMAS et surtout ex-SLAYER), Mr. BUNGLE dynamite le paysage musical à coup de thrash bien vicelard en y adjoignant juste ce qu’il faut de folie où c’est nécessaire.

Inespéré ? L’espoir fait vivre comme on dit et là, on se sent bien vivant !

A écouter en priorité : "Anarchy Up Your Anus", "Bungle Grind", "Spreading The Thighs Of Death".


 

NAPALM DEATH - Throes Of Joy In The Jaws Of Defeatism

Pour vous faire une confidence, je n’ai jamais été avant cela un grand fan de NAPALM DEATH ni de grind. J’ai pris le petit train il y a quelques années sans grande conviction et avec une descente après quelques stations. Mais c’était sans compter sur l’énorme claque que m’a mis cet album, du genre de celles que distribuait l’inénarrable Bud Spencer dans bon nombre de films en compagnie de son acolyte Terence Hill.

Au-delà du grind et de ses plates-bandes rassurantes, la bande du chanteur-hurleur Barney Greenway offre un concentré de violence sans retenue, comme d’hab’, tout en y ajoutant quelques mélodies (Eh ouais les "zamis" !) et du groove (Non ? Si !) pour ce qui s’avère une très grande réussite et un album captivant de bout en bout.

Bon, pour la compréhension des paroles, c’est vrai qu’on a encore besoin du livret...

A écouter en priorité : "Backlash Just Because", "Contagion", "Throes Of Joy In The Jaws Of Defeatism".


 

SEPULTURA - Quadra

Pro ou anti-Cavalera, on s’en fout un peu. Ce qui compte, c’est d’avoir de la bonne musique, du bon thrash présentement. Et pour ça, les Brésiliens SEPULTURA s’y entendent encore très bien.

Loin des classiques de toujours (« Beneath The Remains », « Arise » entre autres), « Quadra » propose un mélange entre savoir-faire maison en termes de bourrinage en règle, expéditions tribales dont ils ont le secret (depuis « Roots », y’a du métier) et se permet même quelques incursions par pincées dans le domaine du progressif.

Andreas Kisser n’en finit pas de tricoter serré quand le jeune batteur Eloy Casagrande fait office d’extraterrestre vu le niveau de jeu qu’il a. Et pro ou anti-Cavalera toujours, Derrick Green au micro n’a rien à envier au père Max, loin s’en faut ! Avis à la população...

A écouter en priorité : "Capital Enslavement", "The Pentagram", "Agony Or Defeat".


 

 

Bruce SPRINGSTEEN - Letter To You

Le retour du E Street Band ! Le Boss n’avait plus enregistré un album, complet s’entend, avec ses indéfectibles compagnons de route depuis 2009 (pour l’album « Working On A Dream »).

C’est peu dire mon excitation au moment de poser mes oreilles sur ce disque. Verdict : une gemme... On navigue ici entre morceaux récents et vieilles compositions (il faut remonter jusqu’au milieu des années 70 en ce qui concerne la genèse de "If I Was The Priest" par exemple), le fringant septuagénaire ayant des centaines de chansons dans ses cartons qu’il n’a jamais éditées et qui sont tout aussi bonnes, voire meilleures parfois, que celles apparaissant sur disque.

Pour ne rien gâcher, certaines ambiances et réminiscences nous ramènent tout droit à l’époque de « Darkness On The Edge Of Town » et « The River », deux de ses plus grands albums sortis respectivement en 1978 et 1980. La voix intacte de Bruce Springsteen et le son E Street Band. Putain, que ça fait du bien !

A écouter en priorité : "Burnin’ Train", "Janey Needs A Shooter", "If I Was The Priest", "Song For Orphans"


 

TESTAMENT - Titans Of Creation

On ne peut pas dire que la pandémie ait freiné les sorties de grands albums de thrash cette année. Pour preuve, le dernier TESTAMENT.

Un classique instantané, bien meilleur en tous points – ici, en qualité d’écriture, d’interprétation et de production – que les "vieux" albums, « Titans Of Creation » pourrait voir son titre se rapporter aux cinq californiens tant la lourdeur est de mise tout au long de ce disque très costaud, où l’on retrouve entre autres et avec plaisir la voix caractéristique de Chuck Billy, les soli d’Alex Skolnick dont lui seul à la secret et la frappe pachydermique de Gene Hoglan.

Un groupe qui, comme le vin, se bonifie avec l’âge. On n’est pas près de l’ouvrir leur testament tiens avec une telle fraîcheur !

A écouter en priorité : "Children Of The Next Level", "WW III", "Curse Of Osiris".


 

Roger WATERS - Us + Them (Live In Amsterdam 2018)

Membre du mythique PINK FLOYD, le chanteur-bassiste a eu une carrière bien remplie après la fin du vol du flamand rose.

Fortement politisé dans ses chansons tout comme dans ses prises de position, Roger Waters est surtout un faiseur de spectacles que peu d’autres artistes peuvent proposer.
Témoignage de la grandiloquente tournée "Us + Them", on y retrouve bien sûr de nombreux classiques du FLOYD dont deux extraits enchaînés de l’album « Animals » (1977), à savoir "Dogs" et son solo brut de fonderie juste parfait et une sublime version de "Pigs (Three Different Ones)" dont le célèbre cochon ornant la pochette de « Animals » justement survole le public pendant le titre, qui valent à eux-seuls l’achat de cet album live.

Impossible bien sûr de faire l’impasse sur le format vidéo vu l’impressionnante scénographie développée.

A écouter en priorité : "Dogs", "Pigs (Three Different Ones)".


Parce qu’ils le valent bien (eux aussi) :

AVATARIUM - « An Evening With Avatarium »
BRITISH LION - « The Burning »
Joe Satriani - « Shapeshifting »
STONE TEMPLE PILOTS - « Perdida »
Tyler Bryant & THE SHAKEDOWN - « Pressure »

 

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK