14 décembre 2020, 18:44

TESSERACT

• "P O R T A L S" @ Fareham (Livestream Report)


Pour son livestream du 12 décembre intitulé ''P O R T A L S'', le groupe de metal progressif britannique TESSERACT a mis les petits plats dans les grands. En effet, le quintet propose à ses fans une immersion à la fois auditive et visuelle dans sa musique. La soirée commence par une mise en bouche à 19h constituée d’interviews durant lesquelles les musiciens répondent aux questions des fans, suivies d’un film d’une trentaine de minutes sur le making-of du projet.

La scénographie de ce spectacle est tout bonnement superbe. Divisé en 5 actes, le concert est entrecoupé de scènes filmées nous plongeant dans l’univers du groupe. Bien que ce soit un livestream, le show a été entièrement tourné avant sa diffusion. Ce qui présente des avantages (sons et image excellents, lightshow dantesque, perfection technique des musiciens), mais aussi des inconvénients (pas d’interaction avec le public ce qui donne le sentiment d’assister à un long video-clip).

La set-list a été sélectionnée avec soin et propose pas moins de 19 titres, dont 5 jamais joués live avec "Tourniquet", "Beneath My Skin/Mirror Image", "Orbital", "Cages" et "Of Energy - Embers", pour près de deux heures de concert. Les musiciens sont parfaitement en place et leur musique extrêmement technique est exécutée avec une impeccable maîtrise. Le set débute avec les 3 premiers titres de l'album « Altered State » : "Of Matter - Proxy", "Of Matter - Retrospect" et "Of Matter - Resist" suivi de "King" issu de « Sonder ». Alternant passages doux et aériens et accélérations plus intenses, la voix du chanteur Daniel Tompkins est d’une justesse absolue. Le bassiste aux pieds nus, Amos Williams, est très expressif et l’un des seuls, avec le vocaliste, à bouger un peu et investir la grande scène. Ce qui est bien dommage d’ailleurs, car il aurait été intéressant de prendre véritablement possession de ce bel espace mis à leur disposition. Les deux guitaristes, Alec "Acle" Kahney et James "Metal" Monteith, sont particulièrement statiques (même si c’est la saison des bûches, est-ce une raison suffisante ?). A peine quelques headbangings qui semblent bien timides, au vu de la taille de la scène. Mention spéciale par contre au batteur Mike Malyan (MONUMENTS depuis 2019) remplaçant de Jay Postones, qui assure une frappe d’une précision millimétrée, digne des meilleurs horlogers suisses.
 


Les lumières sont magnifiquement travaillées, entre halos poétiques, ombres dansantes et lasers graphiques. Le son, lui, est exceptionnellement puissant et juste, harmonisant la musique et la voix de la plus splendide des manières. Et surtout, chaque instrument s’entend distinctement des autres, chaque note résonne et emplit l’espace, laissant une impression d’immersion complète. TESSERACT enchaîne les 3 premières parties de "Concealing Fate" tirées du premier album « One ». Les musiciens excellent aussi bien dans la puissance et les growls que dans la plus subtile douceur et les belles mélodies. "Tourniquet", notamment, est l’un des grands moments de ce show.

Mais, à peine 15 minutes avant la fin, la frustration arrive et met ses pieds dans le plat. En effet, le concert est brutalement interrompu, suite à des problèmes techniques, et il sera impossible pour le  groupe de réussir à rétablir la connexion. A défaut de pouvoir assister à la fin du concert, il nous faudra attendre le lendemain et un mail envoyé à tous les fans pour leur signaler que le concert pouvait enfin être regardé dans son intégralité, et ce jusqu’au 19 décembre inclus. On ne se fait donc point prier pour revoir le film, et cette fois, jusqu’à la dernière seconde avec "Of Energy - Singularity" plus joué depuis 2014, suivi de "Of Energy - Embers" et "Seven Names", générique de fin inclus. On aurait eu tort de se priver.

Avec ''P O R T A L S'', TESSERACT a offert un concert superbe à ses fans, à regarder et déguster comme un long métrage et non comme un véritable direct. Le seul regret, la seule petite ombre au tableau, sera effectivement ce manque de chaleur humaine et d’échange qu’il peut y avoir lors d’un vrai concert, qu’il soit en salle ou en livestream, comme nous y oblige la situation sanitaire depuis des mois. Mais les groupes rivalisent d’originalité pour proposer des shows tous plus uniques et différents les uns des autres. Sur ce sujet, TESSERACT a parfaitement rempli sa mission, avec talent et brio.


Blogger : Sly Escapist
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Sly Escapist
Sly Escapist est comme les chats : elle a neuf vies. Malgré le fait d’avoir été élevée dans un milieu très éloigné du monde artistique, elle a réussi à se forger sa propre culture, entre pop, metal et théâtre. Effectivement, ses études littéraires l’ont poussée à s’investir pendant 13 ans dans l’apprentissage du métier de comédienne, alors qu’en parallèle, elle développait ses connaissances musicales avec des groupes tels que METALLICA, ALICE IN CHAINS, SCORPIONS, SOUNDGARDEN, PEARL JAM, FAITH NO MORE, SUICIDAL TENDENCIES, GUNS N’ROSES, CRADLE OF FILTH, et plus récemment, NIGHTWISH, TREMONTI, STONE SOUR, TRIVIUM, KILLSWITCH ENGAGE, ALTER BRIDGE, PARKWAY DRIVE, LEPROUS, SOEN, et tant d’autres. Forcée d’abandonner son métier de comédienne pour des activités plus «rentables», elle devient tour à tour vendeuse, pâtissière, responsable d’accueil, vendeuse-livreuse puis assistante commerciale. Début 2016, elle a l’opportunité de rejoindre l’équipe de HARD FORCE, lui permettant enfin de relier ses deux passions : l’amour des notes et celui des mots. Insatiable curieuse, elle ne cesse d’élargir ses connaissances musicales, s’intéressant à toutes sortes de styles différents, du metalcore au metal moderne, en passant par le metal symphonique, le rock, le disco-rock, le thrash et le prog. Le seul maître-mot qui compte pour elle étant l’émotion, elle considère que la musique n’a pas de barrière.
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